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Monomythe. Voilà un mot que l'on croise souvent lorsque l'on s'intéresse au jeu vidéo. Le terme se voit notamment associé au périple, souvent classico-classique il faut bien l'avouer, des héros de JRPG. Les étapes du Monomythe expliquées dans le détail – Le Monomythe. Le monomythe est une théorie de Joseph Campbell, évoquant un schéma narratif générique pouvant s'appliquer à tous les mythes et autres récits héroïques. Je vous laisse consulter les articles Wikipédia liés, pour vous faire une idée du contenu de la théorie du monomythe, car ce n'est pas le sujet de cette chronique. En effet, devant les multiples références à cette théorie, je me suis lancé dans la lecture du livre d'origine, Le héros aux mille et un visages, où Campbell expose et démontre son idée du monomythe. Et du coup, voici un petit retour de cette lecture. Le principal de la démonstration se déroule dans la première partie de l'essai. Constituée de quelques longs chapitres des plus intéressants, elle démontre à l'aide d'une multitude d'exemples des mythes du monde, la pertinence de sa théorie du monomythe.
Rencontre avec la divinité: le héros commence à sentir un amour profond vers quelqu'un qui lui dépasse. La tentation: le héros subit des tentations pour le pousser à abandonner sa mission. L'image du chant de la sirène qui tente de charmer Ulysse, dans l'Odyssée, en est sans doute l'exemple le plus connu. Le Voyage du Héros : 6 étapes pour créer votre storytelling. Le dilemme de la figure paternelle: Le héros se retrouve alors confronter à celui qui fera office d'adversaire ultime pour sa quête. Qu'il s'agisse de son père biologique ou non, le héros le considère cependant comme une forme de figure paternelle. Cette confrontation peut avoir deux issues: le héros peut tuer la figure de père maléfique, et ainsi triompher, ou bien il peut se réconcilier et être en paix avec lui. L'ordalie: Au Moyen-Âge, l'ordalie désignait une forme de justice considérée comme divine. On mettait l'accusé face à une épreuve souvent mortelle, et, s'il la réussissait, l'on considérait que Dieu l'avait épargné et qu'il était donc innocent. Dans le cas du monomythe, l'ordalie désigne le moment où le héros se retrouve dans une situation critique, proche d'échouer, proche de la mort.
Petit rappel du cours de français dans le sublime schéma ci-dessous: Bon, jusqu'à présent, le monomythe est fort abscons, pas vrai? Un exemple pour clarifier les choses: Le héros vit dans un monde ordinaire et tranquille. Soudain, un élément extérieur lui révèle un problème, une aventure à laquelle il pourrait participer, mais le héros refuse: son monde lui convient et il ne tient pas à partir. Il rencontre un mentor qui le guide et l'instruit. Un nouveau changement le force à accepter la quête: il ne peut plus revenir en arrière. Il rencontre des alliés et des ennemis, traverse des épreuves, puis l'épreuve ultime qui lui donnera l'objet de sa quête. L'aventure terminée, le héros prend le chemin du retour et retrouve son monde ordinaire. Ça vous parait toujours compliqué? Le Monomythe – Acte I: Le départ. (1/3) – Le Protecteur de l'illusion. Luke Skywalker vit une vie de fermier sur Tatooine. Soudain, deux droïdes lui montrent l'appel à l'aide de la princesse Leïa et il rencontre Obi-Wann, qui lui parle des Jedi et des Sith, puis plus tard commence une formation de Jedi.
Franchir le seuil: Le héros traverse à nouveau le portail entre les deux mondes, cette fois-ci pour retourner à celui d'origine. Maître des deux mondes: Le héros est profondément changé par toutes les expériences qu'il a vécues et en ressort plus grand. Le Monde extraordinaire se souviendra de lui comme d'un héros. Et bien que le Monde ordinaire ne soit pas toujours aux courants des épreuves et exploits accomplis par le héros, mais ils peuvent sentir qu'il est différent, mieux, plus en paix avec lui-même. Liberté de vivre: Suite à son ordalie, le héros a pu affronter la plus grande de toutes ses frayeurs, sa propre mort. Désormais libéré de ce fardeau, il peut vivre sa vie sans aucune crainte. Lui seul connaît la totale liberté de vivre.
» Pour élaborer cette théorie, il s'est appuyé sur la psychologie analytique fondée par le médecin Carl Gustav Jung qui vise à faire l'étude de l'inconscient et de l'âme. Cette idée qu'il existe une « histoire archétypale qui jaillit de l'inconscient collectif » a beaucoup séduit. La partie de l'essai de Campbell qui a le plus intéressée est celle de la figure du héro dans laquelle il explique que le rôle du personnage principal n'est pas uniquement de nous partager sa vie mais avant tout de nous inviter à nous transformer nous-mêmes. Ce changement serait progressif et perceptible au cours du « voyage du héro », métaphore d'un parcours initiatique que tout être humain peut vivre dans sa vie et dont Campbell décrit les étapes. Premièrement, le héro connaît un départ. Il est appelé par l'aventure et quitte ainsi le monde ordinaire. Ensuite, il passe par la phase d'initiation c'est-à-dire qu'il va vers son objectif qu'on appelle « trésor ». Enfin, dans une étape dite ultime, il revient dans son univers quotidien avec l'objet de sa quête.
Plusieurs critiques ont porté sur le caractère extrêmement vague des arguments avancés par Campbell à l'appui de sa théorie et ont fait remarquer qu'elle manque des preuves savantes nécessaires à sa confirmation. En réponse à un film dans lequel Campbell présentait le monomythe, Muriel Crespi indique [ 5] que ce concept est « insatisfaisant du point de vue des sciences sociales. L' ethnocentrisme de Campbell va soulever des objections, et son niveau analytique est si abstrait et si dépourvu de remise en contexte ethnographique que le mythe perd toutes les significations qui sont supposées être associées au "héros". » [ 6] Dans Sacred Narrative: Readings in the Theory of Myth, Alan Dundes rejette les travaux de Campbell et voit en lui un vulgarisateur: « Comme la plupart des universalistes, il se contente d'affirmer simplement l'universalité plutôt que de prendre la peine de la prouver par des documents. (... ) Si les généralisations de Campbell sur le mythe sont dépourvues de preuves, pourquoi les étudiants devraient-ils prendre en considération son travail?