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L'exploitation du pétrole et du gaz va favoriser la création de certains métiers annexes, qui pourraient rapporter même plus que l'activité principale proprement dite. Lors de l'atelier de partage du projet de Code pétroler hier, beaucoup d'experts ont souhaité que des mesures soient prises pour que les Sénégalais ne passent pas à côté de cette manne. Les débats ont été bien animés hier, lors de l'atelier de partage du projet de Code pétrolier, organisé sous l'égide du ministère du Pétrole et des énergies. Signe que la question de la propriété des hydrocarbures sénégalais préoccupe beaucoup de gens. Les représentants de l'Etat du Sénégal ont pu faire face à différentes expertises qui ont permis d'enrichir les débats. L'une des préoccupations majeures des débats a été la manière dont le secteur privé sénégalais et les populations locales pourraient bénéficier des retombées des découvertes en hydrocarbures faites dans ce pays. Différentes théories et questions ont fusé de la part de l'assistance.
Le pays doit avoir une vision de ce qu'il veut en cela, et décider du nombre d'emplois à créer dans le secteur. Il faut dès le départ, indiquer dans le contrat de production et de partage, que la compagnie doit s'engager pour certains métiers, à employer des Sénégalais». Il va souligner que les enjeux financiers dans certains de ces domaines se chiffrent en milliards de dollars. Comme pour renforcer les propos de M. Diouf, Mme Fatimata Diallo, spécialiste en questions pétrolières, va indiquer que la société BP s'apprête à donner sa Décision finale d'investissement (Fid), et commencer donc sa phase d'exploitation. Pour Woodside, ce sera l'année prochaine. Les fournisseurs de ces entreprises ont déjà pris les devants et anticipé les besoins de leurs clients. Le pays a donc intérêt à faire vite pour ne pas être laissé en rade. La dame a donc suggéré, puisqu'il ne sera manifestement pas possible que le local content soit inclus dans le Code pétrolier, qu'une loi spécifique local content soit prise qui donne le temps d'opérer une mise des ressources humaines et un réajustement des prévisions financières de l'Etat.
Il faut remarquer que la survenue de cette perspective qui se présente pour le pays est à corréler à une évolution de l'environnement pétrolier et gazier aussi bien au plan international que national. En effet, à la nécessité de disposer d'un Code pétrolier en adéquation avec le contexte de pays à fort potentiel en hydrocarbures s'ajoutent d'une part, l'exigence d'une mise en conformité avec la Constitution, disposant que les ressources naturelles appartiennent au peuple sénégalais (art. 25) et d'autre part, l'intégration des meilleurs pratiques et usages en vigueur nés des mutations intervenues dans l'industrie pétrolière et gazière. Dès lors, l'objectif visant la sauvegarde et la sécurisation des intérêts économique et financier du peuple sénégalais, tout en préservant l'attractivité et la compétitivité du pays, fonde l'élaboration d'un nouveau Code pétrolier.
Le nouveau code pétrolier adopté le 24 janvier 2019 par l'Assemblée Nationale en remplacement de la loi n°98-05 formant ancien code pétrolier, a eu pour objectif de mettre le dispositif législatif en adéquation avec le contexte actuel. Il apporte plusieurs innovations.
Celle-ci est subrogée dans les droits du titulaire du permis de recherche dont ils dérivent. Le permis d'exploitation et la concession minière sont indivisibles. Le permis d'exploitation est accordé par décret, pour une période n'excédant pas cinq ans renouvelable. La concession minière est accordée dans les mêmes formes pour une période minimum de cinq ans et n'excédant pas vingt cinq ans renouvelable. (4) Exploitation artisanale et petite mine. L'exploitation artisanale et la petite mine s'appliquent aux substances concessibles: or, diamant, autres gemmes provenant de gîtes primaires ou secondaires affleurants ou sub-affleurants et substances de carrière, notamment les matériaux de construction et les pierres ornementales. L'autorisation d'exploitation artisanale ou de petite mine est accordée par arrêté du Ministre chargé des mines. Lorsque l'autorisation d'exploitation artisanale ou l'autorisation d'exploitation de petite mine est délivrée à une personne physique, une personne morale doit se substituer à la personne physique dans le délai d'un an à compter de sa date de délivrance.