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Mais il faudra faire allégeance, s'enfoncer dans la matière, supporter la géométrie superposée et prendre du recul… Cela tombe bien, en se retournant il aura les Poèmes de René Char enluminés par des bois de Staël et cette très émouvante lettre du poète au peintre, datée du 10 décembre 1951: « Staël et moi, nous ne sommes pas, hélas, des Yétis! mais nous nous approchons quelquefois, plus près qu'il n'est permis, des vivants et des étoiles. » Prémonition du poète qui sentait la brisure qui allait emporter son ami quatre ans plus tard? Nicolas de Staël, Les Toits, 1952, huile sur isorel, 200 x 150 cm © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais - Bertrand Prévost © Adagp, Paris, 2014 Abstraction de Nicolas de Staël, toujours, finalement, mais empreinte de l'expérience première du paysage glanée lors du voyage en Espagne au début des années 1930, si bien que de ce métissage des normes naîtra cette signature unique. Et tout le talent de Staël sera de parvenir à l'aune de l'année 1951 à reconnaître les limites d'une forme imposée pour revenir vers les sources vives de l'expérience.
Parmi les œuvres choisies pour la Maison-Blanche, Barack Obama a retenu une toile de Nicolas de Staël, Nice, datée de 1954. Elle ne figure donc pas parmi les 130 paysages de l'artiste réunis actuellement au musée du Havre. En revanche, les musées américains ont prêté sept de ses tableaux, qui témoignent du succès Outre-Atlantique de celui dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance. Avec le soutien généreux des enfants du peintre, l'exposition peut se targuer de présenter un quart d'œuvres inédites ou qui n'avaient du moins jamais été exposées en Europe. Retour à la nature Concentrée sur les cinq dernières années de la vie du peintre, jusqu'à son suicide le 16 mars 1955 à Antibes, à l'âge de 41 ans, elle met en lumière son retour à la nature, après une longue période abstraite amorcée au sortir de la guerre, en 1944. La rencontre de René Char a conduit à ce revirement. De Staël crée en 1951 des gravures sur bois pour accompagner les poèmes de son ami, dans lesquelles une lune soudain se lève et une pluie d'étoiles vient trouer la nuit d'encre.
entre ombre et lumière... rêve et réalité... "Je ne suis vraiment UN, que lorsque je suis deux, au moins... " « Clin de vie... | Accueil | Le secret... » 30 mai 2012 C'est alors... C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Albert Camus in, "L'Etranger" Nicolas de Staël 1952 Figures au bord de mer ancienne adresse de blog mars 2017 lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Les commentaires récents
Généralement, quand on évoque la carrière d'un peintre, on parle du travail d'une vie. Pourtant, la carrière de Nicolas de Staël (1914 – 1955) se résume à quinze ans. Quinze petites années où cet artiste français originaire de Saint-Pétersbourg a produit plus d'un millier d'œuvres. Largement influencé par Matisse, Cézanne, Van Gogh, Braque ou Rembrandt, son travail novateur a durablement marqué l'Europe d'après-guerre. Avec lui, la toile devient le cadre d'un jeu des matières et des techniques propice aux expérimentations. En évolution constante, il passe très vite des tons sombres aux palettes de couleurs éblouissantes reconnaissables entre mille. Quelques années avant qu'il ne mette fin à ses jours à Antibes, il se concentre sur la peinture de plein air. Il compose des harmonies de couleurs entre ciel et terre, et c'est précisément ce travail tardif qui fait l'objet de l'exposition. Plutôt inattendu que le Musée d'Art Moderne du Havre devienne l'écrin de la lumière chaleureuse du Sud … Peu importe, car où qu'elles soient ces toiles nous invitent à la rêverie: lumière, espace sont au cœur de ces envoûtants paysages.