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La question d'un retrait des pays africains de la Cour pénale internationale continue de diviser le continent. Le Nigeria, pays totalement opposé à cette idée, s'est inscrit en porte-à-faux avec l'Union africaine qui encourage un départ collectif des pays africains de la Cour. Mercredi, Clément Aduku, un porte-parole du ministère nigérian des Affaires étrangères a réaffirmé la position de son pays et rappelé que Abuja n'avait d'ailleurs pas donné ses faveurs au plaidoyer de l'Union africaine. Puis de préciser que tout comme l'adhésion à la Cour se fait par pays, la décision d'un retrait ou non de la Cour est elle aussi souveraine. Si "chaque pays veut se retirer, il a le droit de le faire individuellement", a déclaré le porte-parole. Lors du 28e sommet des chefs d'État de l'Union africaine, le maintien ou non dans la CPI des États membres de l'UA avait animé les débats, même si aucune décision concrète n'a été adoptée. La question est toujours à l'étude, mais l'Union africaine sait plus ou moins à quoi s'attendre en ce qui concerne le Nigeria, le Botswana, la Côte d'Ivoire ou encore la Zambie: ces pays refusent de quitter la Cour.
La « cascade » de retraits de pays africains de la Cour pénale internationale (Cpi) semble se concrétiser avec l'annonce du départ de la Gambie après le Burundi et l'Afrique du Sud. Entrée en fonction depuis 2003, la Cpi est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Seulement, neuf des dix enquêtes lancées par les magistrats de La Haye visent actuellement des pays africains. Certaines nations de l'Union africaine (Ua) ont dès lors vivement dénoncé cette posture, la qualifiant parfois de « de chasse raciale ». Il s'en est alors suivi des retraits continus dans un intervalle de temps suffisamment court. Le ministre de l'Information gambien, par exemple, a récemment annoncé le retrait de son pays de la Cpi. Par cette posture, la Gambie imite ainsi l'Afrique du Sud et le Burundi, qui s'étaient déjà retirés. Le ministre gambien de l'Information Sheriff Bojang, se prononçant sur les raison du retrait de son pays accusait, dans une déclaration télévisée, la Cpi de « persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants », en écho certes, aux critiques régulièrement entendues sur le continent.
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et M. Kaba ont, sur ce, appelé les pays qui critiquent le fonctionnement de la Cpi à ne pas s'en retirer, mais à résoudre leurs différends par le dialogue avec les autres membres. M. Kaba, par ailleurs ministre sénégalais de la Justice, a également prôné le renforcement des systèmes judiciaires nationaux, rappelant que si neuf de ses dix enquêtes de la Cpi avaient été ouvertes dans des pays africains, on se passerait de la Cpi, qui est une juridiction d'« ultime recours », et à la demande de ces pays. Si chacun de ces pays jugeait lui-même les crimes relevant de la compétence de la Cour, alors « l'Afrique jugerait les Africains sur le continent », a-t-il plaidé. « Nous sommes aujourd'hui à un tournant de la justice pénale internationale. Nous regrettons ces retraits, mais il faut reconnaître qu'ils constituent un acte de souveraineté conforme aux conditions d'adhésion et de retrait au Statut de Rome », déclarait Sidiki Kaba. Il ajoutait qu'on ne peut pas balayer d'un revers de main les appréhensions, les critiques et les récriminations des pays africains.
Depuis, son successeur, Macky Sall, lui, préfère juger Karim Wade que de regarder en direction de Hissene Habré. Alors, le vieux tchadien attend bonnement l'heure de Dieu pour partir tranquillement au ciel ou en enfer. A Dieu le dernier mot! Secundo, je trouve bizarre que des africains—habitués à faire la haie pour accueillir à l'aéroport les dictateurs— soient cette fois-ci descendus plus bas pour applaudir les despotes de tout acabit parce qu'ils se retirent de la CPI, ce panthéon occidental qui n'est sur toute la ligne, mauvais. Aussi disons-nous que les mêmes qu'ils applaudissent aujourd'hui, iront demain avec le bataclan de ministres thuriféraires, là en France, consulter « Monsieur le mariage pour tous », avant de prendre une décision concernant l'Afrique. La Francafrique, nouvelle version? Alors qui trompe qui? Si vous comprenez que la plupart de ces présidents africains qui s'activent pour le retrait de la CPI, protègent simplement leur tête pour les sangs qu'ils feront encore couler pour se maintenir au pouvoir, si vous le comprenez comme cela, alors messieurs, circulons.
Il faut les examiner avec sérieux et les corriger au besoin, ajoutait-il. « Il nous paraît important que des initiatives fortes soient engagées pour trouver une issue heureuse à cette situation », disait également le ministre de la Justice, avant d'appeler à « un consensus ». Pourquoi ces pays ont décidé de claquer la porte Le bras de fer diplomatique entre la Cour pénale internationale et l'Afrique du Sud a commencé il y a tout juste un an. La polémique est née du refus d'arrêter le président soudanais, un camouflet pour la justice internationale. À cette époque, le président Omar El Béchir s'était rendu en Afrique du Sud pour assister au sommet de l'Union africaine sans être inquiété par les autorités de ce pays. Alors qu'il est recherché pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis plus de dix ans. L'Afrique du Sud s'était alors défendue expliquant que M. Béchir bénéficiait, de par sa fonction, d'une immunité.
Certains évoquent l'Ouganda, la Namibie, la Tanzanie et le Kenya. Les Philippines: le président philippin, Rodrigo Duterte a annoncé le 17 novembre dernier qu'il pourrait suivre la Russie. Le dirigeant a déclaré que la CPI était "inutile". Quels reproches? Les pays africains critiquant l'action de la Cour pénale internationale considèrent qu'elle applique une justice qui ne serait pas la même pour tous les pays. Sur les instructions actuellement en cours, neuf concernent des pays africains comme le souligne le quotidien algérien El Watan. Ce chiffre alimente les accusations de "chasse raciale" soulevé par les membres de l'Union africaine. Lire aussi: Cour Pénale Internationale: l'Afrique part en dissidence! De son côté, le Kremlin reproche à la CPI ne de ne pas être "véritablement indépendante". Les diplomates russes indiquent que "la Cour n'a pas été à la hauteur des espoirs qui ont été placés en elle (... ) De fait, en 14 ans d'activité de la CPI, elle a seulement prononcé quatre verdicts, en dépensant malgré cela plus d'un milliard de dollars. "
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