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«La Symphonie du hanneton» au Théâtre de Vidy laisse ce sentiment de bonheur éberlué que l'on peut ressentir, en rêve, face à une toute petite, mais alors une toute petite porte de rien du tout qui s'ouvrirait, béante, sur une immense salle de banquet. Ou devant un tableau qui se mettrait à chanter. James thiérrée raoul tournée des artistes. Ou après avoir volé au-dessus de son lit et de son armoire, allégé de tout souci, la robe de chambre usée se gonflant telle une cape d'aventurier. Pas étonnant que ce petit miracle scénique (voir ci-contre) qui croise les talents d'une soprano, d'une contorsionniste, d'un rêveur trapéziste et d'un voltigeur casse-cou ait déjà conquis Londres, New York et Los Angeles avant d'atteindre Sydney, Hongkong et Paris d'ici à février prochain. Cette tournée en grande largeur pourrait faire croire à une grosse production ripolinée. Il n'en est rien. La Symphonie du hanneton est née dans le cœur surchauffé d'un enfant de la balle de 28 ans, James Thiérrée, qui a misé là un précédent cachet de comédien mais, surtout, rappelé à la surface une enfance et une adolescence passées sur les routes d'Europe et des Etats-Unis.
Commence alors une course-poursuite après des chimères en une suite de séquences oniriques, sur fond de musique tsigane et de Purcell, Bach, Vivaldi, Schubert... On est dans le droit fil de La Symphonie du hanneton, La Veillée des abysses et Au revoir parapluie, les précédentes créations de James Thiérrée. On y retrouve ses obsessions: le rêve, les peurs, l'enfance, l'inconscient. Cette fois-ci, il est seul en scène, si l'on excepte les rares incursions de son « autre lui-même », faux frère, et l'apparition d'un bestiaire aussi fantasque qu'improbable conçu avec sa mère, Victoria Chaplin: un poisson reptile à carapace de fer, doux comme un bon chien; un oiseau de métal et de bois, cousin des ptérosaures; une méduse aux formes d'élégant parasol; un fabuleux éléphant des Indes, en voiles diaphanes, laissant poindre à son arrière une petite queue qui semble saluer le public, esbaudi. Transformant les jeux de clown, de mime et pantomime traditionnels en morceaux d'anthologie (pas qui glisse, combat avec les objets rétifs, jambes qui collent au sol, bras qui refusent d'obéir... James thiérrée raoul tournée pour. ), James Thiérrée défie les lois de la gravité et de la pesanteur.
ITV de James Thierrée par Christian Jade (CJ) et Hélène Van Den Broucke (HV), auteure d'un mémoire sur l'onirisme de James Thierrée. CJ/HV: A défaut d'une histoire, un fil conducteur dans votre labyrinthe? JT: Je peux vous donner la recette d'une feuille du millefeuille. Il y avait une histoire de vengeance au départ de nos répétitions, et des personnages: le frère, la sœur et la demi-sœur. Et la chanteuse, une espèce de sorcière qui tient emprisonnés ses personnages, sous la surveillance d'un objet étrange. Je pourrais vous la raconter. James Thiérrée seul à seul - La Libre. Mais nous avons quitté ce navire là. Il s'agissait d'un conte à faire peur sur les kidnappings d'enfants. L'ogre capture des enfants qui vivent une terrible expérience de vie et de mort. C'est à la fois beau, magique et violent Les personnages étaient là… avec un texte. La chanteuse expliquait l'histoire, comme un conte. Et puis j'ai enlevé le texte parce qu'un spectacle est comme un bateau qui doit larguer les amarres. Mon talent ne se situe pas dans le récit.