pakdoltogel.net
Le bail, classé au nombre des biens de l'entreprise, assure la stabilité de l'exploitant et lui permet de capter la clientèle. Lors de l'ouverture d'une procédure collective à l'encontre du locataire, le bailleur déclarera sa créance de loyers auprès de l'administrateur judiciaire qui décidera du sort du bail. S'agissant de la durée du bail renouvelé, il ne fait l'ombre d'aucun doute que la tacite reconduction a pour effet d'éteindre le bail à durée déterminée tout en formant un nouveau contrat de bail à durée indéterminée cette fois, sauf volonté contraire des parties. Celle-ci devra s'exprimer clairement lorsque le bail renouvelé aura été conclu de façon expresse, à charge pour les parties de se déterminer à propos de la durée du bail qui sera au minimum de trois ans. S'agissant de l'épineuse question du loyer, s'il est vrai que les parties fixent librement le montant du nouveau loyer, celui-ci est révisable dans les conditions fixées par les parties ou à défaut lors de chaque renouvelle ment.
Depuis la révision de l'Acte uniforme portant Droit commercial général en 2010, le bail à usage professionnel s'applique à tous les professionnels de l'espaca OHADA. Ce bail est destiné aux commerçants et aux professionnels non commerçants tels que les avocats, les médecins, les architectes, les comptables mais aussi les sociétés privées ou publiques exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale ou toute autre activité professionnelle ainsi que les associations exerçant une activité lucrative.
Le bail à usage professionnel est donc un contrat de location qui lie le propriétaire d'un immeuble ou d'un local (ou son représentant) au locataire (professionnel), pour exploiter dans ces lieux son activité professionnelle pour un temps (déterminé ou indéterminé) fixé d'un commun accord par les deux parties. Ce contrat peut être écrit ou verbal. Dans la plupart des pays africains, les contrats de location sont majoritairement verbaux. Mais le bail verbal pose de difficultés de preuve tant de l'existence même du contrat que de sa durée ou de sa date de prise d'effet. En cas de litige, c'est la parole du bailleur contre celle du preneur et seule la bonne foi de l'un ou l'autre permettra de résoudre le litige. Cependant, depuis l'entrée en vigueur du droit OHADA l'écrit se développe de plus en plus. Si le contrat notarié se fait timidement, les parties au contrat ont souvent recours au bail sous seing privé. En fait, le bail écrit est important pour le preneur qui en a besoin pour procéder aux opérations d'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ou au répertoire des métiers, pour obtenir de son banquier les crédits qu'il souhaite ou pour détenir une preuve des obligations réciproques des deux parties au contrat.
En d'autres termes, le législateur communautaire, par cette formule, s'est encore désintéressé de la question de la compétence juridictionnelle qu'il a entendu renvoyer aux législations des Etats Parties. En pratique, le juge du fond est saisi. De l'introduction de l'instance à la décision Pour ce qui est de l'introduction de l'instance, celui qui sollicite la résiliation du bail commercial doit saisir le juge compétent par requête introductive d'instance (Article 408 du code de procédure civile) ou verbalement. Parce que le droit commercial admet le principe de la liberté de la preuve. La saisine du juge telle que précédemment dit va conduire sur les échanges entre les parties: c'est le déroulement de l'instance. Pour ce qui est du déroulement de l'instance, « les parties doivent se faire connaître, mutuellement en temps utile, les moyens de fait sur lesquels elles fondent leurs prétentions, les éléments de preuve qu'elles produisent et les moyens de droits qu'elles invoquent afin que chacune soit à même d'organiser sa défense » (Article 23 Code de procédure civile).