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De nombreux artistes, comme les chefs d'orchestre Hans Knappertsbusch et Clemens Krauss, accueillirent même avec bienveillance l'avènement du Reich. Leur choix et leur carrière ne les empêcheront, ni l'un ni l'autre, à partir de 1951, d'être au c? ur de la programmation d'un Festival de Bayreuth fraîchement ouvert et «dénazifié». La musique, le plus abstrait de tous les arts, était redevenue apolitique. Clemens krauss peintre de l’air et. Etouffée par la dictature, la voix de la résistance à la barbarie nazie eut du mal à se (re) faire entendre. Ce n'est que dans les années 1990, en partie grâce au disque, que les «musiques dégénérées», signées Krasa, Ullmann, Schulhoff, ont enfin trouvé leur public. Leurs auteurs avaient été exterminés - le nombre des musiciens persécutés par les nazis se situerait entre 5 000 et 10 000 selon les sources. Comme Bertolt Brecht l'écrivait à Paul Hindemith: «La musique n'est pas une arche sur laquelle on peut survivre au déluge. » Opinions Détours de France Eric Chol Chronique Gilles Pialoux, chef du service d'infectiologie de l'hôpital Tenon à Paris Tribune Jean-François Copé Chronique Par Pierre Abadie, directeur climat de Tikehau Capital
Une photo, choisie pour l'exposition Le IIIe Reich et la musique, montre à quel point la maison de Wagner, le Festspielhaus, à Bayreuth, était devenue le temple du nazisme. Pour l'anniversaire de Hitler, en 1939, y étaient dressés des étendards géants à son effigie. Selon l'idéologie nazie, le peuple allemand était le «premier peuple musicien de la terre» et Wagner son héros. A tel point que l'ouverture de Rienzi, un essai de jeunesse du compositeur, deviendra, selon les v? Clemens krauss peintre website. ux de Hitler, l'hymne officiel des cérémonies du parti. Et Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, l'opéra culte du national-socialisme. Plusieurs années durant, Bayreuth s'affichera ainsi comme un rendez-vous aussi médiatique que messianique. Selon Pascal Huynh, qui a préparé cette exposition de la Cité de la musique, «jamais un pays, dont les nouveaux maîtres étaient convaincus que leur mission était de restaurer l'honneur national, ne se soucia autant de l'élévation de son patrimoine. Jamais la vie des concerts ne fut aussi favorisée, jusque dans la tourmente des bombardements, conduite par le charisme d'interprètes aux dons exceptionnels».
Cette politique a débuté dès l'arrivée au pouvoir des nazis, en 1933. Elle se fondait sur des idées visant à la «reconstruction de la culture allemande sur le déclin». En clair, cette politique visait à l'épuration du «bolchevisme» musical, terme vague qui trouve son écho dans le «formalisme» condamné à la même époque par les staliniens en URSS. La «mise au pas» imposée par les nazis se devait de reléguer au purgatoire «quatorze ans de république des juifs». L'Art et la Manière — Wikipédia. Parmi les personnalités les plus attaquées figurent le «juif Otto Klemperer», l'aventureux directeur musical de la Krolloper de Berlin entre 1927 et 1931, qui incarnait à lui seul, pour les nazis, la «dégénérescence» de la République de Weimar. L'esthétique cubiste des mises en scène et, d'une manière générale, tout ce qui touchait à l'avant-garde artistique de cette période, d'une richesse exceptionnelle, fut censuré. Sur le modèle de l'exposition Art dégénéré de Munich, en 1937, fut d'ailleurs organisée l'année suivante, à Düsseldorf, une recension de la «musique dégénérée», où l'anathème était jeté sur la modernité du début du XXe siècle et sur la musique «juive».
Cette ligue fonctionna jusqu'en 1941, date à laquelle la plupart de ses membres furent envoyés à Terezin, atroce antichambre d'Auschwitz. C'est dans cette ville fortifiée transformée en camp de concentration que Viktor Ullmann composa son opéra Der Kaiser von Atlantis avant d'être conduit à la mort. «Qu'elle soit spontanée ou imposée, officielle ou acte de résistance, la musique était inscrite dans la vie quotidienne des camps, précise Pascal Huynh. Les oeuvres de Clemens KRAUSS en Peinture. Elle était utilisée par les nazis avec un sadisme défiant l'entendement. Opérations punitives et exercices journaliers étaient scandés par des marches exécutées par des déportés, notamment lorsque certains d'entre eux tentaient de s'évader. » Parler de la politique musicale des nazis conduit donc à retracer le cours implacable de l'Histoire, qui mène de la civilisation allemande, celle de Bach et de Beethoven, aux portes des camps de la mort et de l'horreur. La musique, même la plus grande, n'avait pas résisté à la «banalité du mal» dont parle Hannah Arendt dans Les Origines du totalitarisme.
La couverture de la brochure de l'exposition représentait un Noir jouant du saxophone avec l'étoile de David au revers de son veston, détournement abject de l'opéra jazz d'Ernst Krenek, Jonny spielt auf, grand succès des années 1920. A l'occasion de l'exposition étaient présentées les théories sur «musique et race», qui aboutirent à la publication, en 1940, d'un Dictionnaire des juifs dans la musique. Offre limitée. Capriccio — Wikipédia. 2 mois pour 1€ sans engagement A l'arrivée au pouvoir des nazis, les mesures destinées à contrôler la vie culturelle furent immédiates. Goebbels, président de la Chambre de la culture du Reich, organisa toutes les professions artistiques et en exclut les juifs. Certains musiciens quittèrent alors l'Allemagne, d'autres rejoignirent la Ligue culturelle des juifs allemands. On a alors créé des orchestres juifs, sous administration juive et destinés à un public juif. Selon l'historien Herbert Freeden, ces activités ne furent pas vaines, dans la mesure où, soir après soir, «se trouvait réfuté l'argument de ceux qui prétendaient que les juifs étaient incapables de manier la musique et le verbe».