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C'est là que l'abbé Chaulieu prêche, Et que verdit sous les buissons Toute cette herbe tendre et fraîche Où Segrais cueille ses chansons. Le cheval luttait; ses prunelles, Comme le glaive et l'yatagan, Brillaient; il secouait ses ailes Avec des souffles d'ouragan. Il voulait retourner au gouffre; Il reculait, prodigieux, Ayant dans ses naseaux le soufre Et l'âme du monde en ses yeux. Il hennissait vers l'invisible; Il appelait l'ombre au secours; À ses appels le ciel terrible Remuait des tonnerres sourds. Les bacchantes heurtaient leurs cistres, Les sphinx ouvraient leurs yeux profonds; On voyait, à leurs doigts sinistres, S'allonger l'ongle des griffons. Les constellations en flamme Frissonnaient à son cri vivant Comme dans la main d'une femme Une lampe se courbe au vent. Poésie équine. Chaque fois que son aile sombre Battait le vaste azur terni, Tous les groupes d'astres de l'ombre S'effarouchaient dans l'infini. Moi, sans quitter la plate-longe, Sans le lâcher, je lui montrais Le pré charmant, couleur de songe, Où le vers rit sous l'antre frais.
Les chevaux Un être merveilleux Devant mes yeux Galoppant dans la plaine Qui n'a aucune haine Trottant vers la victoire Marchant vers un monde nouveau Toujours aussi beau Un être fidèle Volant de ces propres ailes Bondissant dans au loin C'est un amour de cheval Que cet animal Nous est tomber entre les mains Demain au lendemain On ne peut se passer, On peut compter Le cheval est né Pour nous surpasser... La création du cheval Lorsque le créateur voulut créer le cheval, il dit au vent: "A partir de toi, je veux mettre au monde une créature capable de porter mes admirateurs. Cette créature doit être aimée de tous mes serviteurs, elle doit cependant être redoutée de tous ceux qui ne respectent pas mes commandements. " Il créa le cheval et lui dit: "Je t'ai créé sans pareil. Poésie mon cheval en. Tous les trésors de cette terre sont entre tes yeux. Tu dois piétiner mes ennemis sous tes sabots, mais tu dois porter mes amis sur ton dos. Tu dois être heureux sur toute la terre et être la créature préférée de cette terre.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse Que de savoir orner toutes ces fictions. On peut donner du lustre à leurs inventions: On le peut, je l' essaie: un plus savant le fasse. Cependant jusqu 'ici d'un langage nouveau J'ai fait parler le loup et répondre l' agneau; J'ai passé plus avant: les arbres et les plantes Sont devenus chez moi créatures parlantes. Qui ne prendrait ceci pour un enchantement? " Vraiment, me diront nos critiques, Vous parlez magnifiquement De cinq ou six contes d' enfant. Poésie mon chevalier. - Censeurs, en voulez-vous qui soient plus authentiques Et d'un style plus haut? En voici: " Les Troyens, Après dix ans de guerre autour de leurs murailles, Avaient lassé les Grecs, qui par mille moyens, Par mille assauts, par cent batailles, N' avaient pu mettre à bout cette fière cité, Quand un cheval de bois, par Minerve inventé, D'un rare et nouvel artifice, Dans ses énormes flancs reçut le sage Ulysse, Le vaillant Diomède, Ajax l' impétueux, Que ce colosse monstrueux Avec leurs escadrons devait porter dans Troie, Livrant à leur fureur ses dieux mêmes en proie: Stratagème inouï, qui des fabricateurs Paya la constance et la peine. "