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"L'érosion du littoral est un phénomène naturel, mais aujourd'hui cette érosion rattrape l'urbanisation qui s'est implantée trop près du rivage. Il faut donc gérer une implantation urbaine qui n'est plus idoine", explique-t-il, avec toujours cette question: "Comment rembourse-t-on aujourd'hui les gens qui ont les pieds dans l'eau? Médoc : à Soulac-sur-Mer, la fin du calvaire pour les copropriétaires du Signal. " 2100 un horizon pas si lointain A Lacanau, en Aquitaine, "ce n'est plus un tabou que de reculer face à la mer", assure Nicolas Castay le directeur du Groupement d'intérêt publique du littoral en Nouvelle Aquitaine. Sur cette commune emblématique du recul du trait de côte on a d'abord essayé la relocalisation, avant de comprendre en 2015 que c'était une "fausse bonne idée". La solution n'était économiquement (racheter les parcelles privées coûte cher), et légalement ("on se heurte à la question du droit de propriété") pas viable. La commune s'est tournée vers une stratégie qui impose un zonage précis des interdictions de permis de construire, et la réflexion autour de bâtiments dit "réversibles".
Or, la justice le leur a toujours refusé jusque là. C'était tellement anormal de voir qu'à certains endroits, et selon l'engagement des élus locaux, ils arrivent à obtenir le Fonds Barnier et que nous, nous n'y avons pas droit. On se moque de nous. — Jean José Guichet, président du syndicat des copropriétaires du Signal. "Pas éligible au Fonds Barnier? On se moque de nous" Jean-José guichet, président du syndicat des copropriétaires Un combat devant la justice qui dure depuis six ans Cela fait six ans que le syndicat des copropriétaires a engagé cette bataille judiciaire, avant même l'évacuation du Signal en janvier 2014. À 80 ans, Jean-José Guichet reconnaît que cette charge est de plus en plus lourde à porter, et que la lassitude gagne. Chaque année, six ou sept appartements se vendaient, ce sont des jeunes qui achetaient et qui pour cela, s'endettaient. Ils continuent aujourd'hui à rembourser les crédits. L'un de nous doit même payer jusqu'en 2029 Le Signal, en janvier 2014. Inondation soulac sur mer boatbooking. © Maxppp - Laurent Theillet Pour le président du syndicat des copropriétaires, "s i nous étions sur le Bassin, avec des propriétaires de belles villas, on n'en serait pas là. "
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Ces bâtiments, "démontables et déplaçables facilement", ont été testés avec des postes de secours, mais ils devraient être appliqués à des "ensembles urbains plus importants" qui pourraient "durer ainsi 10 ou 15 ans" détaille Nicolas Castay. A Soulac-sur-Mer, les habitants du Signal profitent du week-end pour vider leur logement. La conscience de ces nouveaux risques climatiques s'infuse désormais dans les stratégies territoriales, "on n'est plus dans le déni mais on se demande désormais comment procéder" constate Stéphane Costa. Pour lui l'horizon 2100 n'est d'ailleurs pas si éloigné: "il faut 10 ans pour se mettre d'accord sur un projet de territoire, 10 ans pour construire des bâtiments qui dureront au moins 50 ans". Le calcul est vite fait. Opinions Détours de France Eric Chol La chronique de Jean-Laurent Cassely Jean-Laurent Cassely La chronique de Sylvain Fort Par Sylvain Fort Chronique Gilles Pialoux, chef du service d'infectiologie de l'hôpital Tenon à Paris
Au terme d'une longue bataille juridique, qui dure depuis sept ans, depuis leur expropriation (en 2014), les copropriétaires de ce bâtiment condamné par l'érosion ont finalement obtenu que l'État les indemnise à hauteur de 70% de la valeur des logements (avant l'évacuation de l'immeuble). À ce jour, 92 propriétaires ou ayants droit, sur 99, ont accepté l'indemnisation. Elle pourrait intervenir dès le mois d'avril prochain (« Sud Ouest » du 22 janvier). « Pour les autres dossiers, il s'agit de cas particuliers avec des successions parfois difficiles. Mais il n'y a pas de désaccord sur le montant de l'indemnisation. Inondation soulac sur mer gironde france map google. Cela va se régler », assure Lionel Lagarde, le sous-préfet du Médoc. Le montage juridique « Une fois que chacun des copropriétaires aura cédé son bien à la Communauté de communes (CdC) Médoc Atlantique et aura renoncé à tout contentieux, il sera signé une convention individuelle, qui permettra ensuite à l'État de verser l'indemnisation à laquelle chaque propriétaire a droit », explique le sous-préfet.