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Le procédé photographique à la gomme bichromatée est une technique de tirage ancienne. Il s'agit d' un procédé non-argentique, qui fait partie de la famille des tirages pigmentaires. C'est au début des années 1850 qu' Alphonse POITEVIN découvre la sensibilité à la lumière du mélange gomme arabique, de bichromates alcalins (le plus souvent du bichromate de potassium est utilisé). La technique est brevetée en 1858 par le photographe John POUNCY. La gomme bichromatée est rapidement délaissée au profit d'autres procédés. Il faut attendre la fin du XIXe pour que le procédé ressurgisse. Il est remis au gout du jour par Albert ROUILLÉ-LADEVÈZE en 1894, des épreuves à la gomme bichromatée sont présentées la même année, lors d'une exposition du Photo-Club de Paris. La gomme bichromatée, ainsi que d'autres procédés alternatifs tels que le cyanotype ou le tirage au charbon, trouvent à cette époque les faveurs des photographes pictorialistes. Ils en apprécient les possibilités d'interprétation données au tirage.
Le plus souvent, toutefois, les tirages à la gomme bichromatée présentent des tons chauds allant de l'orangé à des bruns foncés. La technique requiert donc un savoir-faire et une bonne maîtrise des gestes afin d'éviter toute surépaisseur, ou à l'inverse des zones sans couche sensible.
Sir John F. W. Herschell (1792-1871), à la fois astronome, physicien et chimiste, présenta en 1842, le procédé du cyanotype (du grec « kyanos": bleu sombre), se basant sur la sensibilité des sels de fer à la lumière. C'est pendant la période comprise entre 1880 et 1900 que le cyanotype fut le plus utilisé aussi bien pour le tirage de photographies que de plans et de dessins industriels. Cette technique offre un grand registre de tons ce qui, associé à son aspect mat, donne des tirages d´une grande sensualité. Parmi les photographes qui utilisaient ce processus on remarque A. Maskely et R. Demachy (ils publient, ensemble, en 1898, un traité sur la gomme bichromatée), C. Puyo et E. Steichen. Qu'est-ce qu'un cyanotype? C'est un positif obtenu sur une feuille de papier de beaux-arts –choisi pour sa texture et sa qualité– sur laquelle on applique, à l´aide d´un pinceau, une solution photosensible de sels ferriques. Une fois sec, le papier en contact avec le négatif (au format de l'image finale), s'expose au soleil.
Le collodion est au collodion ce que le daguerréotype est au daguerréotype! PHIP