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Publié par Hengrui WAN sur 1 Avril 2019, 12:20pm Catégories: #Gaja, #contrats administratifs, #critère, #régime exorbitant Faits: La Société des granits porphyroïdes des Vosges saisit la justice administrative pour obtenir le paiement d'une somme retenue à titre de pénalité par la ville de Lille en raison du retard dans les livraisons. Question de droit: La justice administrative est elle compétente pour connaître un contrat qui avait pour objet unique des fournitures à livrer selon les règles et conditions des contrats intervenus entre particuliers? Solution: Non. Apport: Nuance par rapport à l'arrêt Thérond (CE 1910) qui a justifié la compétence du juge administratif par la présence d'un but de service public. Commissaire du gouvernement Blum précise ici que le critère de compétence devrait être la présence ou non d'une clause exorbitante du droit commun. Quand il s'agit de contrat, il faut rechercher, non pas en vue de quel objet ce contrat est passé, mais ce qu'est ce contrat de par sa nature même.
Conseil d'Etat juillet 1912 - Société des granits porphyroïdes des Vosges Lien vers l'arrêt Un marché de fournitures de pavés a été conclu entre la ville de Lille et un prestataire fournisseur (personne morale) chargé de la livraison. ] Cet arrêt du Conseil d'État du 31 juillet 1912 Société des granits porphyroïdes des Vosges, participe de la définition et de la détermination des critères de qualification du contrat administratif, et de la détermination de la compétence du juge administratif. Ainsi, en vertu de cette jurisprudence, un contrat peut être passé par une personne publique (critère organique), pour la fourniture de biens d'équipement selon les modalités habituellement pratiquées entre particuliers et étant exclusif de tous travaux à exécuter, ne pas être qualifié de contrat administratif. ] Ce qui relevait d'une activité à caractère éminemment public[1]. Tout litige relatif à l'exécution de ce contrat relevait de la compétence du juge administratif. En ce qui concerne l'arrêt du Conseil d'État du 31 juillet 1912 Société des granits porphyroïdes des Vosges, la seule présence d'une personne publique au contrat n'a pas suffi à convaincre le juge du caractère administratif de celui-ci.
Résumé du document Commentaire du grand arrêt rendu en 1912 concernant la qualification de contrat administratif. Extraits [... ] La jurisprudence Société entreprise Peyrot rendue le 8 juillet 1963 a fourni au Tribunal des Conflits l'occasion de rappeler cette situation. Il s'agissait alors d'un contrat conclu entre deux personnes de droit privé. Néanmoins les juges départiteurs vont estimer que puisque l'objet du contrat appartient « par nature à l'Etat », et qu'il est passé « pour le compte de l'Etat ». Le contrat doit être qualifié d'administratif. La doctrine milite activement aujourd'hui pour que les juges abandonnent ce critère matériel. [... ] [... ] La ville de Lille avait passé avec la Société des Granits Porphyroïdes des Vosges un contrat de fourniture relatif à plusieurs pavés, nécessaires à la construction d'une route dans cette agglomération. Néanmoins cette société eue des retards dans la livraison des pavés, et la ville de Lille décida de prendre des sanctions à son égard en lui infligeant une amende pécuniaire d'une valeur de franc et 20 centimes.
909 (sur les conclusions conformes de Léon Blum) ↑ Conseil d'État 20 octobre 1950 Stein: Rec. p. 505 » ↑ Pour une nouvelle définition de la clause exorbitante de droit commun dans le droit des contrats administratif, blog de Frédéric Rollin, 3 octobre 2006 ↑ Conseil d'État 25 février 1944 Trahand: Rec. p. 65 ↑ Conseil d'État 3 juillet 1925 de Mestral: Dalloz 1926 III p. 7, Conseil d'État 27 juillet 1950 Peulaboeuf: Rec. p. 668, Conseil d'État 10 mai 1963 La prospérité fermière: RDP 1963 p. 584 ↑ Conseil d'État 19 janvier 1973 Société d'exploitation électrique de la rivière du Sant:Rec. p. 48 ↑ Conseil d'État 26 février 1965 Société du vélodrome du Parc des princes: Rec. p. 652 ↑ Conseil d'État 23 décembre 1953 Dame de Lillo: Rec. p. 573 « Erreur d'expression: opérateur / inattendu. » n'est pas un nombre.
A partir de la le critère matériel est étudié. Il se décompose en deux branches le critère tiré de la relation avec le service public et le critère tiré de la présence de clauses exorbitantes. Alors qu'il s'agit d'un service public de la voierie, même si nous sommes comme l'indique le juge que dans un contrat de livraison, la société contribue au bon fonctionnement du service public de la voirie. C'est bien sur un autre point qui sans le nommé directement fait référence les juges, sur les clauses exorbitantes de droit commun. En effet ici le contrat semble liée deux particuliers. En d'autres termes les clauses exorbitantes sont des clauses que l'on ne rencontre pas dans les contrats de droit civil car ce serait des clauses illicites, ce-sont des clauses anormales ou inusuelles et le plus souvent inégalitaires au profit de la personne publique. Ici comme l'indique le juge le contrat se base « selon les règles et conditions des contrats intervenus entre particulier. La doctrine qui consiste à dire que tout ce qui touche au service public relève du droit administratif tombe, et les contrats passés dans les mêmes conditions que les contrats de droits privés restent de droit privé et il n'est pas question de les attraire dans le domaine du droit administratif.
Le plus souvent, l'intervention du législateur consiste à attribuer le contentieux du contrat à un ordre de juridictions. On considère qu'une telle attribution emporte la... Commentaire d'arrêt: CE, Ass., 2 février 1987, Société TV6 Commentaire d'arrêt - 4 pages - Droit administratif « Considérant que s'il appartient à l'autorité concédante, en vertu des règles générales applicables aux contrats administratifs et sous réserve des droits d'indemnisation du concessionnaire, de mettre fin avant son terme, à un contrat de concession, elle ne peut ainsi rompre unilatéralement ses... Commentaire d'arrêt: CE Sect. 12 février 1960, Société Eky Commentaire d'arrêt - 3 pages - Droit administratif Le CE, juge administratif suprême, exerce, outre ses fonctions contentieuses, d'importantes fonctions consultatives. Il est juge en premier et dernier ressort des recours en excès de pouvoir portés contre les décrets réglementaires notamment. Ainsi en est il pour l'arrêt "Eky". La...