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Dans une note détaillée que nous avons pu consulter, la Direction générale du travail explique aux agents de contrôle comment mettre en oeuvre la nouvelle sanction administrative créée par la loi du 22 janvier 2022. L'employeur qui ne respecte par la mise en demeure du Dreets s'expose à une amende de 500 euros par salarié dans la limite d'un plafond de 50 000 euros. Avec la publication de la loi du 22 janvier 2022, les inspecteurs du travail disposent d'une nouvelle arme pour faire respecter le principe de prévention des employeurs face à l'épidémie de Covid-19. Les entreprises s'exposent désormais à une amende de 500 euros par salarié, dans la limite d'un plafond de 50 000 euros en cas de non-respect de la mise en demeure du directeur régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets) en matière de prévention des risques d'exposition à la Covid-19. Cette sanction vise à sanctionner plus efficacement un employeur n'ayant pas exécuté, à l'issue du délai d'exécution fixé dans la décision, une mise en demeure de réaliser ou d'actualiser l'évaluation des risques Covid-19 et d'appliquer les mesures de prévention adaptées contre les risques de contamination à la Covid-19.
Principes d'organisation de la démarche de prévention Pour mettre en place une démarche de prévention santé et sécurité au travail, l'entreprise doit s'appuyer sur son DUER et se référer aux 9 principes généraux décrits dans l'article L. 4121-2 du Code du travail: 1. Éviter les risques Cela se traduit par l'identification puis la suppression de la menace ou de l'exposition à un danger potentiel. Ainsi, avant toute décision majeure impactant l'organisation du travail, l'employeur doit s'interroger sur les risques susceptibles de survenir sur la SST. 2. Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités Il s'agit de remplir, compléter ou se référer à la démarche d'évaluation des risques professionnels (EvRP) et au Document unique d'évaluation des risques pour appréhender les dangers éventuels et les actions pour les éviter. 3. Combattre les risques à la source C'est le prérequis d'une politique d'anticipation, qui prévoit des mesures de prévention SST le plus en amont possible. 4. Adapter le travail à l'homme L'ergonomie des postes doit être réfléchie de manière individuelle de même que les équipements et les méthodes de travail pour réduire les risques associés à des tâches monotones ou très cadencées.
L'article 2 de la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 prévoit la possibilité pour le directeur régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets), sur rapport de l'agent de contrôle de l'inspection du travail, de sanctionner par une amende administrative de... L'article 2 de la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 prévoit la possibilité pour le directeur régional de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets), sur rapport de l'agent de contrôle de l'inspection du travail, de sanctionner par une amende administrative de 500 euros par travailleur concerné un employeur qui serait à l'origine d'une situation dangereuse d'exposition à la Covid-19 résultant du non-respect des principes généraux de prévention prévus par le Code du travail. `La sanction administrative pourra être prononcée si la situation dangereuse persiste à l'expiration du délai d'exécution de la mise en demeure notifiée par le Dreets. Légifrance - Publications officielles - Journal officiel - JORF n° 0019 du 23/01/2022
Le rapport doit préciser le nombre de travailleurs concernés par le risque d'exposition à la Covid-19 du fait du non-respect de la mise en demeure et de l'insuffisance des mesures de prévention mises en place. ► Le rapport ne fixe pas le montant de l'amende. En effet, sa fixation relève de la compétence exclusive du Dreets. L'agent de contrôle doit informer par écrit l'employeur et l'inviter, dans un délai d'un mois à présenter ses observations. Le procureur de la République compétent doit également être informé de l'instruction d'une demande d'amende administrative. En effet, explique la note de la DGT, "le manquement ciblé par la loi fait l'objet d'une amende administrative alors que la sanction pénale a été maintenue. En conséquence, il est nécessaire en application du principe de « non bis in idem », comme pour les amendes introduites par l'ordonnance n° 2016-413 du 7 avril 2016 relative au contrôle de l'application du droit du travail, pour éviter de sanctionner deux fois les mêmes faits, de s'assurer que le procureur, qui dispose de l'opportunité des suites, n'a pas lui -même engagé de poursuites pour ces faits".