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Plus tard, atteinte d'une gangrène, on lui ampute la jambe droite. Malgré son handicap, elle continue de peindre et de militer. Mais le 13 juillet 1954, Frida Kahlo et ses souffrances s'éteignent. Elle est incinérée le lendemain, car « même dans un cercueil, elle ne veut plus jamais rester couchée! ». La colonne brisée Frida Kahlo, La Colonne brisée, 1944, Huile sur masonite • 33 x 43 cm • Coll. Museo Dolores Olmedo Patino, Mexico • © Leonard de Selva / Bridgeman images / © 2020 Banco de México Diego Rivera Frida Kahlo Museums Trust, Mexico, D. F. / Adagp, Paris Description Frida Kahlo peint cet autoportrait en 1944. Au premier plan, on observe que l'artiste s'est représentée debout au milieu du tableau, face au spectateur. Nue de la tête aux hanches, seul le bas de son corps est protégé d'un drap immaculé. Notre regard se heurte au corset de métal qui enserre Frida, tout en laissant sans défense sa poitrine, ses épaules, ses hanches… Sur toute sa peau, d'innombrables clous, 56 en tout, la parcourent, descendant sur le tissu au niveau de sa jambe droite, celle qui la faisait le plus souffrir.
Toutefois le tableau ne fait aucune référence historique ou politique. Le message est celui d'un artiste qui souffre. 2. Description et interprétation de l'œuvre Description Au premier plan, on peut voir Frida debout, son visage, peint de ¾ est figé, il exprime la tristesse, elle a un regard mélancolique. Ses sourcils ont la forme d'oiseaux et elle a de longs cheveux bruns qui mettent en valeur ses yeux, desquels sortent des larmes qui inondent son visage. Son corps est fendu et ouvert pour que l'on puisse bien voir ce qui se passe à l'intérieur. Son buste est retenu par un corset de fer qui semble l'empêcher de se briser, deux sangles sur les épaules attachent le reste du corset au corps. La colonne que nous voyons dans la fente est une colonne ionique (colonne qui, dans l'Antiquité, soutenait les monuments) qui représente la colonne vertébrale. Elle est brisée à six endroits. Sa poitrine est dénudée mais elle tient un voilage qui lui cache la partie basse de son corps. Il y a plusieurs clous de différentes tailles plantés un peu partout sur son corps et sur la partie gauche du voilage: on peut en dénombrer cinquante-six, le plus gros clou est planté au niveau de son cœur.
Les clous suivent le chemin à travers sa jambe gauche où il a également subi de multiples dommages puisque la jambe a été fracturée en onze morceaux et ils ont dû placer des clous pour guérir et la douleur était très forte. Dans le visage que le peintre fait d'elle-même, on peut interpréter qu'elle est très triste à cause de ce qu'elle vit puisqu'elle verse beaucoup de larmes pour la douleur qu'elle éprouve, mais sur son visage elle ne dessine aucune expression de faiblesse ou tristesse puisqu'elle sait que vous devez faire face à votre condition. En ce qui concerne la façon dont Frida Kahlo est habillée, avec un manteau blanc, elle le fait dans le but de ressembler à un martyr chrétien comme Jésus de Nazareth était sur la croix du Calvaire, aussi le manteau blanc descend jusqu'à l'endroit où il couvre ses parties intimes. elle ne pouvait pas être mère parce qu'elle ne pouvait pas enfanter. Depuis, elle est tombée enceinte plusieurs fois mais a fait une fausse couche. Dans de nombreuses œuvres réalisées par Frida Kahlo, elle a peint les paysages des œuvres avec de nombreuses couleurs et réalisées avec de nombreuses fleurs et animaux sauvages.
no 18, no. 4, 2005, pp. 118-131 Julie Crenn, « Frida Kahlo, La chair ouverte », Genre & Histoire, 2, printemps 2008 The following two tabs change content below. Bio Derniers articles Étudiante chercheuse en Histoire Contemporaine - Passionnée de littérature, de musique, de cinéma.