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Comparons, alors: Enguerrand Quarton, "La Pietà de Villeneuve-lès-Avignon", Villeneuve-lès-Avignon, musée Balthus, étude pour "La leçon de guitare" Oui, c'est possible; mais alors si l'on ne tient compte que de la forme que prend le buste et du bras droit tombant vers le sol. Irait-on jusqu'à supposer qu'il y a un parallèle entre mort et petite-mort? Mais alors, et si tel est le cas, quel blasphème que de comparer le corps du Christ mort avec celui d'une jeune fille qui vient de jouir! (Après tout, on ne sait pas si cette main se retire, ou si elle s'approche). Ce que je trouve souvent étrange et ambigu chez Balthus, c'est la forme même du corps des jeunes filles, et des modèles en général. Prenons en détail la jeune en pâmoison: Il y a ici quelque chose du pantin, du mannequin. Regardez un peu les jambes, les hanches, le ventre. Et ce visage, tout de même assez inexpressif… Est-elle évanouie? Et constatez ce noir béant provoqué par le renversement de la jupe. Étonnant. Il y avait une manière assez rigide chez Balthus de peindre.
Le 15 janvier 2001 création de la Fondation Balthus. Il meurt le 18 février 2001 dans son Chalet de La Rossinère en pays de Vaud en Suisse, il aura réalisé plus de 350 peintures et un millier de dessins et demeurera l'un des peintres les plus énigmatiques du XXème siècle. Balthus ne se considérait pas comme un artiste mais comme " un travailleur ", il disait " l'Art est un métier ". " Depuis longtemps, la notion d'avant garde en peinture ne signifie plus rien. Les faux amateurs d'art, les spéculateurs achètent ce qu'ils ne savent pas déchiffrer, de peur de rater le coche. C'est le grand malentendu de l' art moderne. Ce phénomène a favorisé l'éclosion de la dictature de la non figuration, à laquelle s'opposent les dictatures expressionniste, surréaliste, minimaliste, non moins repoussantes et tout aussi prometteuses de réveils désagré je peins, je n'essaie pas de m'exprimer, mais plutôt d'exprimer le monde ". Balthus, (février 1998, interview au journal Le Figaro). Source: Wikipedia.
Certains s'interrogent même sur la pertinence des récentes polémiques. Seuls quelques messages semblent plus dubitatifs, soulignant la difficulté pour notre époque d'apprécier sans arrière-pensée ces images de très jeunes filles. Par-delà ce débat qui est, on s'en doute, loin d'être clos, la rétrospective offre un panorama chronologique dense de l'œuvre du peintre, en quarante tableaux – Balthus en a produit, au total, dans les 350. Le parcours nous emmène jusqu'aux toiles hautement décoratives des dernières années de la vie du peintre, qui reprend son activité artistique une fois qu'il quitte, après seize ans, la direction de l'Académie de France à Rome en 1977. Et on y traverse les périodes, mais aussi les genres. On découvre notamment quelques gracieux paysages, une pratique rare chez ce peintre de la figure humaine et de l'intérieur. Passage du Temps Le cerisier (1940) ou Paysage de Champrovent (1941-43/1945) doivent d'ailleurs plus à un Poussin ou un Courbet qu'à aucune œuvre de leur époque.
Les deux femmes sur la droite sont de dos et s'éloignent de la scène sans un regard. Reste le petit matelot dans les bras de sa nourrice, une fois encore dont on ne peut donner vraiment l'âge, qui est plongé dans sa lecture, mais avec tout de même un geste de retrait. De ce constat on peut facilement voir ce que Balthus a cherché à nous représenter et à dénoncer, une ignorance générale ou chacun ne se focalise que sur sa personne et son intérêt propre. Un propos aussi actuel en 1933 qu'il ne l'est aujourd'hui. Mais plus en filigrane, Balthus dresse un portrait de l'enfance sévère. Le passage de l'innocence à l'âge adulte, incarné par le rapport sexuel, se fait dans la violence et la douleur. Les personnages censés être des enfants ne sont pas clairement identifiables, que ce soit dans leurs expressions comme dans leurs proportions. Seule lueur d'espoir que donne à voir le peintre, c'est l'enfant qui lit, symbole pour lui d'émancipation intellectuelle et de survie de l'esprit. Un tableau qui en dit donc bien plus qu'on ne pouvait le penser, nous incitant à lire entre lignes et à ne pas céder à la facilité de l'œil pour y voir tout ce que l'œuvre a à nous révéler.
Balthus est resté célèbre pour ses tableaux de jeunes filles souvent peintes dans des poses ambiguës exposées aux regards des voyeurs, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence. Des oeuvres qui ont souvent choqué les visiteurs des musées. La Leçon de guitare (1934) est sans doute son œuvre la plus célèbre qui provoqua d'intenses controverses par son exposition d'une scène sexuellement explicite entre une jeune fille et sa maîtresse de musique. Cette peinture a même été soustraite à la vue du public aux Etats-Unis. " Je vois les adolescentes comme un symbole. Je ne pourrai jamais peindre une femme. La beauté de l'adolescente est plus intéressante. L'adolescente incarne l'avenir, l'être avant qu'il ne se transforme en beauté parfaite. Une femme a déjà trouvé sa place dans le monde, une adolescente, non. Le corps d'une femme est déjà complet. Le mystère a disparu. " En 1983, le Musée national d'art moderne (Centre Georges Pompidou) présente la première grande rétrospective de l'oeuvre de Balthus.
Son modèle est devenu sa compagne, comme pour bien d'autres peintres. " Mais voilà, compte tenu des difficultés que rencontrent les victimes à parler d'une agression, cela peut-il encore servir d'argument? À voir également sur Le HuffPost: Cet ancien rugbyman abusé lutte contre la pédophilie dans le sport