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Les derniers habitants du quartier se moquent tendrement de lui – « S'il vient ici, c'est que ça doit être un paumé dans son pays » –, se demandent quel est l'intérêt de venir filmer ici et se préoccupent finalement de savoir s'il a mangé. Derniers jours à Shibati - La Saison du Doc !. Des boutades et des attentions qui le font d'emblée descendre de son rôle de documentariste tout-puissant. La méthodologie documentaire de Dusollier évoquerait les allers et venues d'un chien Ces adresses à celui qui filme rappellent cette évidence trop souvent absente de bon nombre de documentaires: les « sujets » regardent et pensent aussi le filmeur. Si l'on devait comparer la méthodologie documentaire de Dusollier, elle évoquerait les allers et venues d'un chien: mutique, errant dans les rues, attirant l'attention et l'affection des habitants, s'attachant à un personnage qu'il finit par ne plus quitter, disparaissant pour revenir quelques mois après. Un pays imaginaire Loin de se cacher derrière sa caméra pour devenir un pur œil ethnologique, Dusollier préfère compter avec son corps, se laisser guider par les habitants, suivre un enfant, une vieille dame qui s'est construit la « maison de ses pensées » en entassant des objets trouvés dans les poubelles du quartier.
L'ESTIVE, SCÈNE NATIONALE DE FOIX ET DE L'ARIÈGE 20 avenue du général de Gaulle – 09000 Foix 05 61 05 05 55 – HORAIRES D'OUVERTURE A l'Estive, du lundi au vendredi de 13h30 à 18h30 en continu les soirs de spectacles
Ma femme étant alors enceinte, j'ai ressenti pour lui des sentiments particuliers. Il a d'ailleurs demandé que je devienne son parrain. On ne se comprenait pas toujours, et j'ai découvert au moment du montage la signification de certaines de ses phrases, grâce à la traduction. Lorsqu'il m'a dit: "Viens… je t'emmène voir la Cité de la lumière de la lune", je ne me doutais pas qu'il m'entraînerait jusqu'à ce centre commercial, dont la façade est un écran géant qui éclaire le quartier de Shibati. » Car la maîtrise de la langue chinoise, chez Hendrick Dusollier, ne dépasse pas les rudiments d'un simple touriste. Loin d'en pâtir, son film en tire profit dès la première séquence, qui donne à comprendre le rapport si particulier qui le lie aux habitants de Shibati. Derniers jours à Shibati de Hendrick Dusollier - (2017) - Documentaire, Film documentaire. « Au cours de mes voyages, j'ai mis au point une petite technique. Pour ne pas éveiller les soupçons, j'adopte une attitude corporelle particulière, extrêmement discrète, et j'arbore un sourire un peu niais. J'évite néanmoins de garder le silence.
Le cinéaste se lie d'amitié avec le petit Zhou Hong et Madame Xue Lian, derniers témoins d'un monde bientôt disparu. Licencié en Histoire à la Sorbonne et diplômé des Art-Décos de Paris, Hendrick Dusollier réalise en 2005 son premier film Obras, un voyage à travers les vieux quartiers en destruction de Barcelone. Les derniers jours de shibata 2. Proposition artistique et technique inédite, il est sélectionné à Locarno, nommé aux César, prix SCAM, et sera le court-métrage le plus récompensé de l'année dans les festivals internationaux. Son film suivant Babel est une allégorie des profonds bouleversements que subit la Chine contemporaine. Également coproduit par Arte, il est sélectionné à Rotterdam et reçoit de nombreuses récompenses dont le prix Unifrance 2010 du meilleur court-métrage. Pour Derniers jours à Shibati, il a suivi la disparition du tout dernier quartier historique de la mégapole de Chongqing en Chine.
Et à travers ce qui nous est montré, à nous faire regretter la crasse, la promiscuité et à nous faire détester ce monde absurde et artificiel. Les derniers jours de shibata en. C'est sans doute là la force du cinéma. Le petit garçon, balancé entre son envie de rester dans un environnement qu'il connaît et son désir de vivre dans une société d'abondance, et la vieille femme qui trimballe sur son dos les vestiges d'un ancien monde dont plus personne ne semble vouloir, symbolisent ce renoncement à une organisation sociale, certes imparfaite, mais qui nous permettait de vivre ensemble les uns à côté des autres, et non pas les uns au-dessus des autres, les uns en dehors des autres. Derniers jours à Shibati sonne comme une fable que le cinéma peut faire vivre et revivre ad vitam. Derniers jours à Shibati sonne comme une fable que le cinéma peut faire vivre et revivre ad vitam.