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On pouvait difficilement tendre plus la perche aux détracteurs du cinéma social-naturaliste froid du cinéma français ni donner plus de grain à moudre à une certaine partie de la France craignant les films sur les "migrants vegans transgenres" - pour reprendre les mots d'une certaine personne qu'on ne nommera pas -, tant Ils sont vivants coche les cases du genre réalisto-réaliste réel. Univers travailleur péri-urbain, photographie froide, caméra à l'épaule... tout l'attirail des Zola modernes est employé ici pour nous livrer encore un autre drame social si droit dans ses codes que son histoire est entendue dès la troisième séquence du film. Sauf qu'Ils sont vivants dispose d'un argument d'autorité fracassant: il s'agit d'une histoire vraie. Ils sont vivants Problème: Ils sont vivants verse quand même dans le cliché mouillé à grosses ficelles. Que faire alors en tant que critique lorsqu'on est pris entre l'honnêteté intellectuelle et la morale qui impose le respect des individus et des parcours de chacun?
Un projet porté par Marina Foïs C'est Marina Foïs qui a porté le projet de l'adaptation du livre de Béatrice Huret, Calais mon amour (Kero), coécrit avec Catherine Siguret. C'est elle qui a trouvé des producteurs et les a orientés vers l'acteur Jérémie Elkaïm pour réaliser le film. C'est aussi tout naturellement elle qui interprète cette détonante héroïne, dont le passage de la xénophobie au soutien des migrants de Calais se prolonge par une histoire d'amour avec Mokhtar (Seear Kohi, magnétique) aussi complexe que bouleversante. Frondeuse et sans fard, elle incarne avec une sensibilité rugueuse une femme qui, en entrant dans la jungle de Calais, change de regard. La métamorphose, subtile et par petites étapes, sonne parfaitement juste. Pour ce premier long métrage, la caméra sensuelle de Jérémie Elkaïm donne à ressentir l'éveil des sentiments et des corps. Ils sont vivants échappe aux écueils de la bluette et du manichéisme. Face à sa coriace Béatrice, les migrants et les bénévoles n'ont pas toujours le beau rôle, avec mention spéciale à une journaliste, aussi sans gêne que dotée de bonnes intentions, interprétée par Laetitia Dosch, exaspérante à souhait.
Comment noter une oeuvre, produire un avis argumenté sans émettre de jugement sur l'histoire et le parcours d'une personne réelle? Quelque part, c'est impossible - ce qui n'est pas sans révéler une certaine viciosité de ce genre de dispositif -, mais on tentera malgré tout un pas de côté. Si l'on se gardera bien de juger l'histoire et l'existence d'une personne réelle en des termes péjoratifs, au moins se réservera-t-on le droit de dire que la présentation de cette histoire est défaillante et ne parvient pas à faire ressentir au spectateur un sentiment d'injustice. Alors, on sent bien aux entournures de quelques scènes plus aérées que les autres qu' Ils sont vivants tente d'éviter de tomber dans cette catégorie d'oeuvres morales qui s'imposent plutôt qu'elles ne convainquent. Mais le film ne parvient pas à éviter cet obstacle. Toujours étrange de voir la promo d'un drame social se concentrer sur les images souriantes TOUJOURS VIVANT, RASSUREZ-VOUS Malgré plusieurs qualités – dont principalement Marina Foïs, évidemment parfaite -, le film est écrasé par le poids de son propre sujet, qui intime à ses personnages et à ses scènes l'obligation de vouloir dire quelque chose de la société et s'interpose régulièrement entre le spectateur et les émotions desdits personnages.
Ils sont vivants *** de Jérémie Elkaïm Film français, 1 h 52 Aide-soignante à Calais, Béatrice vient de perdre Franck, son mari policier qui la frappait et s'est éteint d'une cirrhose. Vider ses armoires et donner ses vêtements relèvent pour elle de l'hygiène mentale. Après son travail de nuit à l'hôpital, elle s'est sentie obligée de raccompagner un Soudanais dans la « jungle » après l'avoir heurté avec sa voiture. Là, elle découvre les bénévoles qui tentent d'améliorer le rude quotidien des migrants bloqués à la frontière dans leur voyage jusqu'à la Grande-Bretagne. Elle y revient pour déposer les affaires de son mari, plus utiles à ces hommes que dans un placard. Les amis du couple, collègues du disparu et leurs épouses, réagissent vivement. Chez ces sympathisants du Front national, les immigrés clandestins doivent être combattus par tous les moyens. Enivrée de retrouver sa liberté, y compris celle de penser, Béatrice retourne pourtant dans le campement où elle rencontre Mokhtar, un Iranien qui s'est fait coudre la bouche pour protester contre le démantèlement d'une partie du camp.
La comédienne Micheline Presle. Léon Gautier, dernier membre du commando Kieffer encore en vie. nés en 1923 Le politicien étatsunien Henry Kissinger. Le musicien Marcel Zanini. nés en 1924 L'actrice étatsunienne Eva Marie Saint. L'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter. nés en 1925 Le Compagnon de la Chanson Marc Herrand. L'entrepreneur Yvon Gattaz. Robert Hébras, survivant d'Oradour-sur-Glane L'infirmière Geneviève de Galard, « l'ange de Dien Bien Phu » Le politicien Jacques Delors. Le sociologue Alain Touraine. L'illustrateur Laurent de Brunhoff ( Babar) L'écrivaine Madeleine Chapsal. Le réalisateur Jean-Charles Tacchela. La comédienne britannique Angela Lansbury. nés en 1926 Le réalisateur étatsunien Roger Corman. Elizabeth II, reine du Royaume-Uni. Le réalisateur étatsunien Mel Brooks. Le comédien Louis Velle. L'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. La comédienne grecque Irène Papas. La comédienne Judith Magre. Le bijoutier Jacques Chaumet.