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Fidelio, Les Troyens, Don Giovanni, Samson et Dalila - van Beethoven - 13/03/2021 A déguster sans modération A partir du milieu des années 60 et jusqu'au tournant du siècle, Viorica Cortez fut l'un des mezzo sopranos les plus actifs et les plus renommés de la scène lyrique internationale. Trop peu de... Viorica Cortez: une vie d'opéra - Viorica Cortez, Louis de Froment - Calliope - CD - 01/01/2021 - Saint-Saëns et Samson (ana-chronique) Nous allons pousser un coup de gueule: comment se fait-il qu'aucun directeur de théâtre à Paris n'ait accepté de monter l'opéra Samson et Dalila de M. Saint-Saëns? Ce compositeur de 42 ans,... Edouard Lassen, Augusta von Muller, Franz Ferenczy - Weimar - 05/12/2020 - Contemporanisé mais édulcoré Assister à une représentation d'opéra ces derniers temps relève du miracle... et impose des compromis.
Vétille qui n'obère pas l'architecture sonore et ne bride pas le déploiement d'un orchestre dont la beauté participe de la complète réussite d'un spectacle qui marquera l'histoire des Chorégies – et qui rassure sur la capacité à unir des forces multiples pour servir une grande œuvre, avec de grands artistes parfaitement choisis, avec une probité mise au service de cette œuvre, c'est-à-dire l'évidence du métier. Alain Duault Orange, 10 juillet 2021 Samson et Dalila aux Chorégies d'Orange, 10 juillet 2021 - diffusion sur France 5 le 16 juillet Crédit photos: Philippe Gromelle 11 juillet 2021 | Imprimer En savoir plus Œuvre Samson et Dalila Production Samson et Dalila - Chorégies d'Orange... Personnalité Jean-Louis Grinda Interprète Roberto Alagna Marie-Nicole Lemieux Nicolas Courjal Nicolas Cavallier Yves Abel Maison d'opéra Théâtre Antique d'Orange
> Accueil > Chroniques > Alain Duault > Samson et Dalila aux Chorégies d'Orange, l'évidence du métier À force de chercher le génie, la nouveauté, l'original, on a souvent ces dernières années oublié l'évidence du métier qui, seul, peut révéler (au sens photographique) les œuvres qu'on donne à voir et à entendre. J'ai parlé ici même (à propos de certaines Noces aixoises …) de ce narcissisme un peu fatigant. Je suis d'autant plus heureux de saluer, à propos du Samson et Dalila d'Orange, ce mélange d'humilité et de rigueur qui lui confère sa complète réussite – et qu'un détail m'a semblé marquer significativement: à la fin du spectacle, tous les artistes ont salué, les chefs de chœur ont salué, le chef d'orchestre a salué, seul le metteur en scène (et accessoirement directeur des Chorégies d'Orange) n'est pas venu saluer. Bien sûr, la raison circonstancielle était que le Prince Albert de Monaco avait fait l'honneur à Jean-Louis Grinda de venir assister à son spectacle et que le protocole voulait qu'il restât à ses côtés.
Samson et Dalila, op. 47, est un Grand opéra composé par Camille Saint-Saëns sur un livret de Ferdinand Lemaire. Il s'apparente également à l' oratorio sur son plan dramaturgique et musical [ 1]. Il se divise en trois actes et quatre scènes. L'œuvre comporte deux grands airs repris régulièrement dans les récitals de mezzo-soprano ou contralto: Printemps qui Commence et Mon cœur s'ouvre à ta voix. Des cantatrices comme Shirley Verrett, Marilyn Horne, Olga Borodina ou Elīna Garanča ont incarné le rôle de façon remarquable. Contexte de création [ modifier | modifier le code] L'œuvre ayant été interdite en France par la III e République naissante dans le contexte de l' anticléricalisme, la première (en allemand et sur l'initiative de Liszt) a eu lieu au Théâtre de la Cour grand-ducale de Weimar, le 2 décembre 1877 [ 2] sous la direction d' Eduard Lassen. Fondé sur l'épisode biblique de la séduction de Samson par Dalila [ 3], c'est le seul opéra de Saint-Saëns actuellement inscrit au répertoire.
Si l'incertitude ne pèse presque plus sur la prise de rôle effective de Lohengrin par Roberto Alagna cet été à Bayreuth, celle de le reconnaître comme le meilleur Samson actuel s'était effacée un mois plus tôt devant le concert de louanges lors de sa prise de rôle scénique à Vienne avec la mezzo-soprano Elīna Garanča. L'entrée du ténor sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées se fait au moins cinq minutes avant qu'il ne doive ouvrir la bouche, mais déjà le charisme fait rage et bien qu'en version de concert, Alagna joue le héros biblique comme s'il était à l'opéra. Passée la surprise de le trouver parfois lisant une partition qu'il tient pourtant scéniquement depuis mai au Wiener Staatsoper, Roberto Alagna offre à Paris un véritable cours de chant, d'une diction irréprochable de chaque mot en plus d'un phrasé et d'un art des liaisons que seul un amoureux de la langue française peut maîtriser. La voix chaude dès les mots « Arrêtez, ô mes frères » se colore au fur et à mesure du premier acte, pour un acte II d'un sublime engagement au duo et un final montrant la réserve de puissance disponible chez l'artiste, qui aurait pu tenir encore une heure sans problème s'il n'avait choisi d'ébranler trop tôt les piliers du temple.
Face à lui, Marie-Nicole Lemieux se présente en digne héritière d'une Pauline Viardot pour qui était écrit le rôle, bien qu'elle ne l'interprètera jamais intégralement. La diction elle aussi impeccable s'allie à une ligne de chant pure à laquelle ne manque qu'un surplus de sensualité. La sensibilité du finale de l'acte I et de l'air Printemps qui commence étale la finesse de chant, le suivant dès le début de l'acte II exposant le spectre haut jusqu'à l'aigu porté avec puissance, quitte à dénaturer la ligne pour y monter. Le duo envoûté expose une femme véritablement touchée face à l'aura d'un Samson que personne ne pourrait remettre en cause lorsqu'il lui prend la tête entre les mains aux doux mots de « Je t'aime ». Pourtant Dalila a juré trahison, et si Kwangchul Youn programmé en Abimélech à la présentation de saison aurait porté le rôle dans les profondeurs de graves, Alexander Tsymbalyuk, le lendemain Boris sur la scène de l'Opéra Bastille, développe un bas-médium impressionnant en plus d'être lui-aussi parfaitement compréhensible sur le texte.