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Mais alors nous ne pensions pas encore à cela. ": Le narrateur critique l'éducation qu'ils reçoivent en s'attaquant aux éducateurs qu'il juge manipulateurs car ils ont une responsabilité morale envers les adolescents et qu'ils trahissent leur confiance en les envoyant à la mort sans leur dire. "Il y a eu des milliers de Kantorek, qui, tous, étaient convaincus d'agir pour le mieux, - d'une manière commode pour eux. ": Les professeurs ont fait ce qui étaient à leur avantage. Ils sont tous considérés comme étant les mêmes, avec la vision de la guerre et le même pouvoir de persuasion. " La notion d'une autorité dont ils étaient les représentants, comportait, à nos yeux, une perspicacité plus grande, un savoir plus humain. Or, le premier mort que nous vîmes anéantit cette croyance. ": On constate un abus de confiance et de faiblesse de la part des professeurs. "Nous dûmes reconnaître que notre âge était plus honnête que le leur. Le premier bombardement nous montra notre erreur et fit écrouler la conception des choses qu'ils nous avaient inculquée.
Or, à l'enthousiasme de « l'arrière », succède rapidement le cauchemar de la guerre. Sentiment exceptionnellement bien retranscrit dans le roman. En effet, à peine arrivés au front, la réalité s'ouvre aux malheureux: paysage lunaire, des morts gisant çà et là, des morceaux d'hommes laissés par ici et des blessés appelant désespérément de l'aide, qui ne pourra jamais venir... À cela s'ajoute l'incessant bruit des tirs et de l'artillerie. Par ailleurs, le narrateur se sent comme un animal ayant terriblement peur, qui est prêt à tout pour seulement survivre. Le lecteur peut clairement y voir une certaine déshumanisation causée par la guerre. Les hommes arrêtent d'être « civilisés » et retombent dans un état animal, prêts à tout pour sortir de l'enfer. De plus, les mots choisis par l'auteur pour exprimer ce sentiment sont d'une justesse impressionnante. Des mots qui pourraient bel et bien être exprimés par Paul, un soldat parmi tant d'autres. Horrible, mais réaliste Couverture de l'édition originale sortie le 29 janvier 1929.
Nous dûmes reconnaître que notre âge était plus honnête que le leur. Ils ne l'emportaient sur nous que par la phrase et l'habileté. Le premier bombardement nous montra notre erreur et fit écrouler la conception des choses qu'ils nous avaient inculquée. » — Erich Maria Remarque, À l'Ouest, rien de nouveau, chapitre I [ 5]. Paul raconte les abominations de la guerre: les tranchées ne sont même plus en état d'être occupées, envahies de rats ou complètement détruites par les obus. Heureux d'avoir une permission, Paul rentre chez lui, mais n'est compris que de sa mère qui ne lui pose aucune question. De retour de permission, il est heureux de n'avoir perdu aucun de ses amis. Obligé de mûrir d'un coup à 18 ans, Paul remet en cause les références morales qu'on lui a inculquées et se demande comment, lui qui n'a jamais connu autre chose que la guerre, va pouvoir mener une vie normale une fois ce désastre fini. La souffrance physique est poussée à son paroxysme, les corps sont dénudés et découpés, réduits en charpie par l' artillerie, la blessure espérée comme un billet de retour à l'arrière, cette fraternité dans la souffrance entre des hommes martyrisés qui, lors de leurs permissions, n'arrivent même plus à exprimer ce qu'ils vivent sur le front, car les gens de l'arrière sont incapables de comprendre ce qui arrive.