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Après la mort de son père, l'auteur retourne a Reims qui est sa ville natale, et retrouve donc donc sa mère, son milieu d'origine avec lequel il avait rompu des années auparavant. Il décide dans ce grand livre de sociologie et de théorie critique, de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Didier Eribon, Retour à Reims. Evoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime les éléments d 'une réfléxion sur les classes sociales, la politique, le vote, la démocratie… Dans ce livre, Didier Eribon expose et analyse certains des determinismes sociaux qui ont pu peser sur lui et le définir, la démarche est critique, autoréflexive. Il raconte comment il a été amené à choisir de quitter Reims et sa famille et pourquoi il a couper les ponts avec celle ci. En effet partir, c'est mettre en place des conditions pour se changer soi-même. Mais comment il n'a aussi pas tout perdu de son passé, il déclare « Les traces de ce que l'on a été dans l'enfance, de la manière dont on a été socialisé perdurent même lorsque les conditions dans lesquelles on vit à l'âge adulte ont changé » Eribon qui n'a presque que travaillé sur la vie intelectuelle francais ou sur les questions relatives à la sexualité dans ses ouvrages, ici veut se pencher sur des questions concernant la classe ouvrière, pauvre, et sa propre naissance au sein de cette classe.
Ses souvenirs familiaux sont, nous semblent-ils, bien révélateurs des divergences dans les attentes des électeurs de gauche des classes populaires et celle des militants gauchistes, souvent plus jeunes et diplômés. Ainsi, l'auteur jeune militant trotskiste se souvient d'avoir critiqué ses parents communistes de « bourgeois ». Pour ces derniers l'amélioration de conditions de vie immédiates passait avant la stratégie révolutionnaire des gauchistes. Didier Eribon s'interroge sur les propos que tenait son père à l'époque. Il pestait contre les étudiants qui « voulaient nous dire ce qu'il faut faire » et qui « dans dix ans viendront nous commander ». Didier eribon retour à reims analyse des. Il est vrai que son analyse n'était pas totalement erronée. Il tente ensuite d'expliquer la montée du Front national chez d'anciens électeurs de gauche. L'arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 explique largement pour lui la progressive désaffection des classes populaires pour les partis de gauche et leur détournement vers l'extrême droite.
Partie 1 Cette 1ère partie commence avec la mort de son père avec qui il avait coupé les liens et par conséquent n'avait pas vu depuis plusieurs années. Il n'ira pas à son enterrement. Cette mort joue un rôle de déclencheur et la façon dont il vivra le deuil se caractérise non pas par le chagrin mais par une recherche de lui-même. " un deuil dans lequel la volonté de comprendre celui qui venait de disparaître, et de me comprendre moi-même". Il constate qu'il a beaucoup investi la cause de la domination des homosexuels, délaissant la question de la domination sociale. Il se rend compte qu'il était plus évident pour lui d'écrire sur le genre et la sexualité que sur les rapports sociaux de classe. Didier eribon retour à reims analyse d. En effet, il n'a jamais écrit sur la domination sociale. Pour lui, la notion d'asujettisement etait en lien avec la question gay, mais peu à peu il réalise que les rapports de classe présentent la même problématique en particulier l'appartenence sociale et l'infériorisation des classes populaires.
Une question (la mutation du vote ouvrier) qui avait déjà fait l'objet de nombreuses analyses depuis plus d'un siècle en raison des bouleversements socio-économiques qu'a connu la France. Didier eribon retour à reims analyse pour. Cependant, sa grille de lecture est unique puisqu'il n'a de cesse de renvoyer son expérience familiale à « l'histoire officielle ». En effet, tout en établissant l'imputabilité de la faute au Parti communiste lui-même: Cet effondrement […] s'explique en grande partie par l'incapacité du « parti de la classe ouvrière à évoluer et à rompre avec le régime soviétique […] et son incapacité aussi à prendre en considération les nouveaux mouvements sociaux qui s'étaient développés dans le sillage de Mai 68 L'auteur s'applique à fustiger la génération au pouvoir des « baby boomers », les dirigeant. s de cette nouvelle gauche socialiste « néoconservatrice » devenu. s « ce à quoi ils/elles étaient socialement promis.