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Un arrêt du 23 janvier 2014 a reconnu un préjudice d'impréparation lorsque le risque dont le patient n'a pas été informé par son médecin est intervenu. Dans le cas d'espèce, des injections vaccinnales sont faites sur une patiente qui génèrent une maladie neurologique. La patiente reproche à son médecin de ne pas l'avoir informée des risques encourus consécutivement auxdites injections. Il résulte de l'arrêt précité que le non-respect par un professionnel de santé de son devoir d'information cause à celui auquel l'information était due, lorsque ce risque se produit, un préjudice résultant du défaut de préparation aux conséquences d'un tel risque, qui ne peut être laissé sans réparation. Ainsi, la faute du médecin donne lieu à la réparation d'un préjudice d'impréparation. Cette jurisprudence impose cependant la réunion de certaines conditions pour trouver application. Le cabinet de Maître BOURGHOUD, avocat à MARSEILLE, peut vous conseiller sur ce point. Vous pouvez nous contacter par courriel ou par téléphone.
Cependant, il convient de réparer un préjudice indépendant de la perte de chance et c'est ce qui est opéré dans l'arrêt du 23 janvier 2014. Ce dommage consiste en la carence de préparation du patient quand à l'éventualité de la réalisation du risque qu'il encourt en subissant cette intervention médicale. On peut aussi interpréter ce nouveau préjudice comme la création d'un nouveau droit subjectif pour le patient, le droit du patient à la préparation. On procède donc à une évolution vers la réparation du préjudice d'impréparation. La Cour de Cassation dans son attendu précise que « le non-respect, par un professionnel de santé, de son devoir d'information cause à celui auquel l'information était due, lorsque ce risque se réalise, un préjudice résultant d'un défaut de préparation aux conséquences d'un tel risque, que le juge ne peut laisser sans réparation ». Ainsi, la Haute juridiction entend-elle réparer un préjudice résultant du défaut d'information du patient et non plus le seul dommage résultant de l'atteinte au droit à l'information.
Full text issues All issues Index Jurisprudences chiffrées Documentation La revue Civ. 1 re, 13 juillet 2016, n° 15-19. 054 DOI: 10. 35562/ajdc. 827 La première chambre civile de la Cour de cassation, par un arrêt rendu le 13 juillet 2016, rappelle qu'une victime d'un défaut d'information de son médecin peut solliciter une indemnisation de son préjudice d'impréparation, lequel ne se confond pas avec le préjudice résultant de la perte de chance dans laquelle s'est trouvé le patient d'échapper au risque qui s'est réalisé. Il convient de rappeler qu'en matière d'obligation d'information, la jurisprudence considère traditionnellement que le manquement à cette obligation doit être indemnisé sur le fondement de la perte de chance, puisqu'il existe une incertitude sur le fait que le patient, s'il avait été correctement informé par le praticien, aurait refusé de se soumettre à l'acte médical et qu'il aurait donc pu échapper au risque qui s'est réalisé. Cela implique pour le juge d'apprécier le caractère sérieux de la chance perdue.
Elle finit par retirer ses demandes à l'égard de l'association, mais continue de rechercher la responsabilité du médecin. La Cour d'appel a fait valoir dans son arrêt que la notice ne comportait pas d'élément relatif à une possible mise en lien entre les vaccins et la pathologie et estime donc que le médecin n'a pas violé son devoir d'information en ce que la science médicale ignorait qu'il y avait un danger ou du moins ce danger - dans les moyens de vaccinations. ]