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Paroles Paroles et musique: Jean Ferrat Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent. Ils se croy aient des hommes, n'étaient plus que des nombres Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre Ils ne devaient jamais plus revoir l'été. La fuite monotone et sans hâte du temps Survivre encore un jour, une heure obstinément Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou D'autres ne priaient pas mais qu'importe le ciel Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux. Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux? Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge Les veines de leurs bras soient devenues si bleues Les Allemands guettaient du haut des miradors La lune se taisait comme vous vous taisiez En regardant au loin, en regardant dehors Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
Le cri du poilu, Nine Pinson, paroles et musique: Vincent Scotto, 1916. Les deux oncles, Georges Brassens, 1964. Les lettres, Maxime Le Forestier, 1975 Le déserteur, Boris Vian, 1954. Les loups, Serge Reggiani, paroles: Albert Vidalie, musique Louis Bessières, 1967. Les Ricains, Michel Sardou, musique: Guy Magenta, 1967. Le régiment de Sambre et Meuse, Robert Planquette et Paul Cezano, 1879. Le soldat, Florent Pagny, 2013. Le Temps des cerises, paroles: Jean-Baptiste Clément, musique: Antoine Renard, 1868. Le verger en Lorraine, Barbara, 1962. Maria, Jean Ferrat, paroles: Jean-Claude Massoulier, 1967. Né en 17 à Leidenstadt, Jean-Jacques Goldman, 1990. Ne joue pas au soldat, Les Sunlights, 1967 Non, non, plus de combats, anonyme, 1917. Nuit et Brouillard, Jean Ferrat, 1963. Parachutiste, Maxime Le Forestier, 1972. Perlimpinpin, Barbara, 1987. Quand la guerre sera finie, Serge Reggiani, paroles de Claude Mesle, musique Alain Goraguer, 1975. Quand les hommes vivront d'amour, Félix Leclerc et Gilles Vigneault, paroles de Raymond Lévesque, 1956.
On me dit à présent, que ces mots n'ont plus cours Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter L'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'été Je twisterais les mots s'il fallait les twister Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez. Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants Vous étiez des milli ers, vous étiez vingt et cent.