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blog L'altruisme n'exige pas de « sacrifice » Par Matthieu Ricard le 26 mars 2014 Le fait d'éprouver de la joie à faire le bien d'autrui, ou d'en retirer de surcroît des bienfaits pour soi-même, ne rend pas, en soi, un acte égoïste. L'altruisme authentique n'exige pas que l'on souffre en aidant les autres et ne perd pas son authenticité s'il s'accompagne d'un sentiment de profonde satisfaction. De plus, la notion même de sacrifice est très relative: ce qui apparaît comme un sacrifice à certains est ressenti comme un accomplissement par d'autres. Pour remédier aux souffrances d'autrui, nous pouvons choisir de payer de notre propre personne, renoncer à certaines de nos possessions ou à notre confort. Exigeait bien des sacrifices himself. En effet, si nous sommes mus par une motivation altruiste sincère et déterminée, nous vivrons ce geste comme une réussite et non un échec, un gain et non une perte, une joie et non une mortification. L'abnégation dite « sacrificielle » et, à ce titre, décriée par les zélateurs de l'égocentrisme, n'est sacrifice que pour l'égoïste.
Chez les Chrestiens il n'y a que le saint Sacrifice de la Messe. On tient que ce sont les Pheniciens qui ont inventé les premiers les statuës & les sacrifices. Faut-il faire des sacrifices ?. On dit figurément en Morale, Faire un sacrifice à Dieu de son coeur, faire un sacrifice de son ressentiment, de sa vengeance, de son amour, de sa passion, &c. On dit proverbialement, Obeïssance vaut mieux que sacrifice: & on dit aussi, Faire un sacrifice à Vulcain de quelque chose, pour dire, la jetter au feu.
L'homme, cet inconnu, alexis carrel, éd. plon, 1935, p. 191 Alexis Carrel Page 1 sur un total de 3 pages.