pakdoltogel.net
» ( Discours sur la poésie, 1707). Fontenelle renchérit: « Que serait-ce si l'on venait à découvrir qu'il y a de la puérilité à gêner son langage uniquement pour flatter l'oreille, et à le gêner au point que souvent on en dit moins ce qu'on voulait, et quelquefois autre chose? » ( Traité sur la poésie). Dans sa Dissertation sur le poème épique, l'abbé de Pons déclare: « Je crois donc que l'art des vers est un art frivole; que si les hommes étaient convenus de les proscrire, non seulement nous ne perdrions rien, mais que nous gagnerions beaucoup. » Toutefois, Voltaire défend la poésie, admettant cependant que l'air du temps ne lui est pas propice: « On a banni les démons et les fées; Sous la raison les grâces étouffées Livrent nos cœurs à l'insipidité; Le Raisonner tristement s'accrédite; On court, hélas! Corpus sur la poésie - Note de Recherches - Plum05. après la vérité: Ah! croyez-moi, l'erreur a son mérite. » ( Ce qui plaît aux dames) D'Alembert, de la même façon, s'inquiète dans le Discours préliminaire à l'Encyclopédie: « Cet esprit philosophique, si à la mode aujourd'hui, qui veut tout voir et ne rien supposer, s'est répandu jusque dans les belles-lettres; on prétend même qu'il est nuisible à leurs progrès, et il est difficile de se le dissimuler.
D'abord, les quatre texte ont pour point commun la réhabilitation d'animaux (l'araignée, le pou, le crapaud), de végétaux (l'ortie), objets de dégoût, généralement craints ou méprisés et d'un objet trivial: le peigne. Les auteurs les défendent ou les exaltent dans l'intention manifeste de provoquer le lecteur. Dans "J'aime l'araignée", par exemple, extrait du recueil Les Contemplations, Victor Hugo, prend le contre-pied de l'opinion commune qui méprise les araignées et qui craint les orties. Il ne dit pas qu'il « aime les araignées et les orties » parce qu'elles sont utiles, mais parce que la plupart des gens les haïssent ("parce qu'on les hait"). C'est aussi ce qui est dit implicitement avec le pou et le crapaud. Corpus sur la poésie 3. De plus, à l'inverse des autres poètes, qui reconnaissent, voire exaltent la laideur d'un animal ou d'un végétal que l'on craint, Germain Nouveau, dans "Le Peigne" fait l'apologie, lui aussi, mais d'un objet trivial, souvent connoté négativement par le langage ("sale comme un peigne"), du quotidien en le qualifiant, avec insistance de "grand seigneur".
Les poèmes apparaissent surtout comme une interrogation devant l'absurdité de la guerre, sa brutalité, la perversion des valeurs qu'elle produit. Exemple de question de corpus corrigé poésie - L'Aspiratrice. Ils sont denses, concis, d'un abord aisé, même si tel vers, telle strophe ou telle image n'autorisent pas une interprétation immédiate. Les sentiments qui s'y expriment sont ceux de la grande tradition lyrique: indignation, haine, peur, amour. Les soins apportés par les poètes à la typographie, à l'occupation de la page, à la composition du texte, à la ponctuation doivent intéresser des candidats que le travail de l'année sur l'objet d'étude « la poésie » a nécessairement préparés à des lectures analytiques, donc attentives, des textes poétiques modernes ou contemporains. Le texte d'Eluard proposé en annexe contextualise les poèmes en rappelant comment ils inscrivent dans une tradition littéraire qui confère des missions à la poésie, une « fonction » que résument les trois verbes de la fin: « la poésie mise au défi (…) crie, accuse, espère ».