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L'efficience dans l'évaluation de la valeur fondamentale est présente lorsque le prix du marché reflète la valeur réelle de l'entreprise cotée; un troisième type d'efficience est celle de la diversification du risque et l'efficience allocative représente une synthèse des trois précédemment citées. Les hypothèses et conditions de la théorie de l'efficience n'étant généralement pas vérifiées du fait de la vigueur de la définition de Fama, Jensen a proposé en 1978 une autre définition: un marché est efficient si les prix des actifs cotés intègrent les informations les concernant de telle manière qu'un investisseur ne peut, en achetant ou en vendant cet actif, en tirer un profit supérieur aux coûts de transaction engendrés par cette action. Jensen insiste donc sur l'impossibilité de réalisation de profit et exclut l'absence de coûts de transaction. Les conclusions des analyses à propos de l'efficience des marchés dépendent parfois de la définition sur laquelle on se base. Nous nous appuierons sur la définition de Fama qui est habituellement considérée comme la plus complète et la plus riche.
L'intégration des résultats découlant des travaux des trois lauréats dans une théorie plus générale constitue certainement un défi majeur pour l'avenir. Il a plus simplement reconnu les apports d'économistes qui ont développé un cadre conceptuel et des outils d'analyse qui sont couramment utilisés
Le graphique ci-contre montre le résultat d'une telle étude analysant la réaction du prix aux surprises positives (bénéfices dépassant le consensus des analystes financiers). Les travaux de Fama ont donné lieu à de très nombreuses études sur la validité de l'hypothèse d'efficience puisque c'est l'une des théories les plus testées en sciences économiques. Les résultats de ces études ont essentiellement conclu à l'efficience des marchés. D'autres tests de l'efficience ont également permis de montrer que l'industrie des fonds de placement n'arrivait pas à générer systématiquement une surperformance par rapport à un indice de référence et à battre le marché. Ces résultats sont à l'origine de l'essor de la gestion indicielle. Cette abondante littérature empirique a toutefois également mis en évidence un certain nombre de situations où les marchés présentent des inefficiences. La présence de bulles spéculatives ou la survenance de krachs boursiers en sont les exemples les plus spectaculaires.
L'une des implications de cette théorie est que la gestion active de portefeuille est inutile, puisque les prix sont imprévisibles. Comme la plupart des théories financières, l'efficience des marchés est dérivée dans un cadre néoclassique, supposant notamment que les participants du marché prennent leurs décisions de façon rationnelle. Les premiers jalons de cette théorie ont été posés au début du XXe siècle déjà, avec des travaux postulant l'imprévisibilité des prix. Elle a toutefois été réellement formalisée par l'économiste américain Samuelson dans les années 1960. Puis, dans les années 1970, Fama l'a légèrement affinée en proposant notamment trois formes d'efficience. Il a également produit une série de travaux empiriques analysant le comportement des prix de différents actifs financiers, mais sa principale contribution est d'avoir développé des méthodes statistiques permettant de tester l'hypothèse d'efficience. Un exemple est la technique des études d'événement qui permet, d'une part, de mesurer la vitesse d'ajustement des prix à une nouvelle information et, d'autre part, d'évaluer l'impact d'une information sur la valeur de l'entreprise.