pakdoltogel.net
Et quelle bonne idée d'avoir mis en épigraphe cette phrase d'Albert Camus: « Les gens sont des miracles qui s'ignorent. »
23 mars 2017 mickless Les gens sont des miracles qui s'ignorent.
petit souvenir de mon métier d'éduc' Un vendredi midi, je rentre en train d'une semaine de vacances, j'ai changé d'air cela m'a fait du bien, comme, je n'avais rien dans mon frigo et que j'avais la flemme de me préparer un truc à manger, j'ai posé ma valise et suis allée au Mac Do qui se situe à 300 mètres de chez moi. C'est extrêmement rare que j'y aille, mais, dans ce fastfood, il y a Brayan qui y travaille, et rien que pour cela, cela vaut le détour. Brayan, est un grand et beau gaillard de 20 ans, je l'ai connu quand il avait 15 ans. J'étais alors son éducatrice, cela faisait quelques années que Brayan vivait en foyer de l'enfance. A l'époque où je l'ai connu, il était placé dans un Centre Éducatif Habilité Justice pour l'accueil des garçons mineurs 16-18 ans relevant de l'Ordonnance 45 (prévention de la délinquance). Mon quotidien, en tant qu'éducateur en internat, se résumait « à vivre avec les jeunes ». Soit je travaillais de 7H à 15H, pour assurer les levés, les petits déj', les départs pour l'école, gérer la paperasse, et les rendez-vous extérieurs sans oublier les lascars qui ne voulaient/ne pouvaient pas aller à l'école.
Soit je travaillais de 15H à 22H, et là il fallait les accueillir au retour de l'école, les aider à faire leurs devoirs, préparer les repas, et les expédier au lit. Cela va de soit qu'en horaires d'internat on embraye aussi le week-end, vacances et jours fériés. Tout ces ados en crise ont traversé des épreuves très difficiles et n'ont pas eu, petits, le cadre et l'affection nécessaire qu'ils méritaient; alors les éduc', entre deux rendez-vous chez le juge des enfants, sont aussi là (mais pas que…) pour les accompagner et les aider à grandir. Alors oui, forcément, cela me fait bizarre de demander "un Menu Maxi Best of" à Brayan, qui m'accueille, me sert avec l'œil qui brille et le sourire aux lèvres. Je regarde ce grand garçon avec tendresse et admiration. Dans les métiers de la relation d'aide et du soin, il y a bien sur une juste distance professionnelle à trouver et à tenir, mais il y a aussi des liens qui « clignotent » et ce petit truc en plus qui fait que la confiance et l'estime se créent.
Marguerite Yourcenar, "Les yeux ouverts. " 1980 éducation ignorance gouvernement marguerite yourcenar yourcenar les yeux ouverts Systeme évolution démocratie régime apprendre éduquer enfance Il n'existe que deux façons de vivre votre vie. L'une comme si rien n'était un miracle. L'autre comme si tout était un miracle. Albert Einstein miracle vie vivre « Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance. » Proverbe chinois proverbe chinois proverbe Chinois
– La seule idée d'être détaché de tout me donne des frissons dans le dos. – Tu veux plaisanter! Ce qui devrait te donner des frissons dans le dos c'est de n'avoir pas d'autre perspec- tive que de faire toute ta vie ce que tu as toujours fait. Pense à l'homme qui année après année plante du maïs jusqu'à ce que, trop vieux et trop fatigué pour se lever, il reste écroulé comme un vieux chien. Sa pensée et ses sentiments, c'est-à-dire le meilleur de lui-même, errent sans but parmi la seule chose qu'il ait jamais connue: planter du maïs. Selon moi, c'est le gaspillage le plus effrayant qu'il puisse y avoir. « Nous sommes des hommes, et notre lot c'est d'ap- prendre et d'être projetés dans d'inconcevables nou- veaux mondes. – Y a-t-il vraiment pour nous des mondes nouveaux? demandai-je. – Imbécile, nous n'avons rien épuisé, dit-il d'un ton péremptoire. Voir est réservé aux hommes parfaits. Tempère donc ton esprit dès maintenant, deviens un guerrier, apprends à voir, et tu sauras alors qu'il n'y a pas de fin aux nouveaux mondes de notre vision.
Impossible non plus d'oublier cette amoureuse des sols et des graminées, qui a fait surgir un fascinant jardin paysager, en lieu et place d'une terre épuisée. On écoute cet ancien maraîcher lancé dans la préparation à grande échelle du purin d'orties. Il travaille pour ceux qui veulent en finir avec les pesticides. Le plaisir pris – et repris – devant ce film n'est pas le seul sentiment qui vous habite. Il s'accompagne d'une saine colère. Pour ce qui me concerne, je n'imaginais pas que tant de puissants, tant de multinationales, tant de « productivistes » obsessionnels, tant de politiciens bornés (ils ne le sont pas tous) uniraient leurs forces pour essayer de casser les reins de ceux qui « construisent notre futur ». Et dérangent trop d'intérêts commerciaux. Ce qui apaise cette colère, c'est le bonheur têtu qui – envers et contre tout – crève l'écran. Les visages, malgré difficultés et fatigue, reflètent un bonheur de vivre qui, en 2018, n'est plus la chose du monde la mieux partagée.