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Lettre XXIV. À MONSIEUR ****, B. DE SPINOZA. MONSIEUR, Vous désirez que je marque la différence qu'il y a entre les sentiments de M. Hobbes et les miens sur l a politique. Elle consiste en ce que je conserve toujours dans ma doctrine le droit naturel dans son intégrité, prenant dans chaque État pour mesure du droit du magistrat suprême sur les sujets le degré de puissance ou de supériorité qu'il possède à leur égard. Or c'est justement ce qui a toujours lieu dans l'état naturel. Lettre à Schuller, Baruch Spinoza. Quant à l'argumentation dont je me sers, dans l'Appendice de mes démonstrations géométriques des Principes de Descartes, pour établir qu'on ne peut dire, dans la stricte propriété des termes, que Dieu soit un ou unique, je vous prie de considérer qu'une chose n'est dite une ou unique qu'au regard de l'existence et non de l'essence; car avant de nombrer les choses, il faut les avoir réduites en de certains genres. Par exemple, celui qui tient dans sa main un sesterce et un impérial ne pensera pas au nombre deux, s'il ne peut appeler ces deux objets d'un seul et même nom commun, tel que pièce d'argent ou de monnaie: alors il peut affirmer qu'il a deux pièces d'argent ou de monnaie, puisqu'il appelle également de ce nom le sesterce et l'impérial.
Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure. Lettre à schuller du. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu'il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, pense et sache qu'elle fait effort, autant qu'elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu'elle a conscience de son effort seulement et qu'elle n'est en aucune façon indifférente, croira qu'elle est très libre et qu'elle ne persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leur appétits et ignorent les causes qui les déterminent.
L'homme ne fait pas exception au déterminisme naturel, il n'est pas « un empire dans un empire ». Il obéit aux mêmes lois que le reste de l'univers, même s'il n'en a pas conscience. D'où vient alors l'idée de liberté? L'homme pense être libre: il sent bien qu'il ne fait quelque chose que s'il a décidé de le faire. Autrement dit, il croit que ses actes sont volontaires, qu'il a le choix de ses actes. C'est la conception que défend Descartes dans les Principes de la philosophie1: « la liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ». Boîte aux lettres Rue Nicolas Schuller - Volmerange Les Mines - boites-lettres.fr. La liberté de la volonté est quelque chose que l'on sent, dans une sorte d'expérience intérieure qui ne peut mentir: vouloir quelque chose, c'est sentir en même temps qu'on aurait aussi bien pu vouloir autre chose. Mais Spinoza lui répond que même sa volonté a été déterminée à prendre telle ou telle décision, de même que telle cause Lettre a schuller 296 mots | 2 pages une pierre par exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement.
Problématique (à quelle question répond le texte? ): Les humains sont-ils libres ou croient-ils être libres? N'hésitez pas à le formuler clairement: « Le texte réactualise le débat de savoir si l'humain est libre ou pas ». Thèse (quelle est l'idée principale de l'auteur? ): NON. On a vu en classe que la thèse de Spinoza est claire: l'humain n'est pas libre, il est déterminé donc, de la même manière, votre rédaction doit être claire: « à cette question le philosophe Spinoza répond que l'homme n'est pas libre. Il n'a que l'illusion de la liberté car il est en réalité déterminé ». Annonce du plan (comment l'auteur démontre-t-il sa thèse? ): Quand on vous demande de découper un texte, on ne demande pas un découpage mathématique (15 lignes divisées par 3) mais plutot un découpage qui fait sens. Y a-t-il une partie qui sert à présenter une hypothèse? Une partie qui développe un argument? Lettre à schuller femme. Qui illustre avec un exemple? Une partie qui conclut un raisonnement? Pour des exemples d'introductions d'explications rédigées je vous renvoie à Socrate/Polos et au passage d'Epicure sur les dieux.
Tout ce qui lui arrive n'est jamais dû à elle-même. Dans ce sens, Spinoza peut exposer clairement sa théorie sur le déterminisme, sans que quiconque ne soulève d'objection. La pierre, dans son mouvement est « contrainte » à bouger et donc, si elle est contrainte, forcée à se mouvoir, alors, son mouvement est « nécessaire ». Lettre à schuller dans. Mais, Spinoza fait une distinction entre contrainte et nécessité: « Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure ». Selon Spinoza, la contrainte se définit donc par l'extériorité de la cause. Dans ce sens, lo rsqu'il dit ceci: « Ce qui est vrai pour la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière », et qu'il ajoute « quelle que soit la complexité » de cette chose, on en déduit immédiatement que l'Homme, aux yeux de l'auteur, fait partie des choses déterminées à agir sous l'influence de causes extérieures. Spinoza invite donc, dans son argumentation, à considérer que les mouvements et actions de toute chose, considérée dans sa particularité, sont déterminés, et soumis à l'influence d'une causalité extérieure: c'est le déterminisme universel.
Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d'autres de même farine, croient agir par un libre décret de l'âme et non se laisser contraindre. "