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La pénétration de l'homme par sa partenaire reste un "interdit" bien ancré. Getty Images/Blend Images "Mon ex a tellement adoré que nous n'avons fait que ça pendant deux heures. Quand je l'ai recroisé quelques mois plus tard, il m'en a tout de suite reparlé, me disant qu'il y pensait tout le temps et que ça avait été fou. " Naëlle, 29 ans, n'a pas oublié non plus cette fête d'été où, après plusieurs cocktails, ils ont remis le couvert pour une nuit, avec une expérience inédite: c'est elle qui l'a pénétré avec ses doigts. LIRE AUSSI >> Comment parler de sexe dans le couple? Si l'on parle facilement aujourd'hui de tantrisme, polyamour ou sodomie, il est une pratique que l'on avoue moins facilement: la pénétration de l'homme par sa partenaire. Avec un gode, on appelle cela le "pegging" en anglais, "chevillage" en français. Pénétrer son épouse par derrière dans le vagin - Awnad. Avec des doigts, pas de jargon particulier. Mais dans tous les cas, la chorégraphie classique s'inverse: l'homme est en position passive, tandis que la femme a le contrôle.
Un apprentissage qu'ont fait, par leur expérience passée, celles qui témoignent dans le documentaire, mais aussi beaucoup d'autres. « Elles ont déconstruit ce qui leur est arrivé et aujourd'hui, elles ont des clés qu'elles n'avaient pas à l'époque, analyse Blandine Grosjean. Mais il aurait fallu qu'elles aient ces clés sans devoir en passer par là ». VIDEO. «Sexe sans consentement»: Elles ont cédé, mais elles n'avaient pas dit oui. Pas évident à mettre en pratique, face à « des questions difficiles à aborder », reconnaît Blandine Grosjean, qui a pu débattre avec ses filles après avoir regardé le film avec elles. « Ça leur a permis de mieux me comprendre moi, pourquoi les femmes de la génération de leur mère, moins affirmées dans leur désir de femmes, pouvaient paraître plus dures face à ces questions, et de comprendre que leur colère individuelle était en réalité collective ». Avec justesse, le documentaire parvient à poser les jalons d'un questionnement profond. « Nous l'avons fait pour inviter au débat », livrent Delphine Dhilly et Blandine Grosjean, qui signent un outil pédagogique précieux.
Ophélie, 29 ans, ne peut envisager d'entrer en son partenaire qu'à certaines conditions. "Ça ne me plairait pas de le pénétrer sans que lui ne me pénètre. Sur l'utilisation d'un godemiché, je ne dis pas 'non' d'office, mais tout dépend du contexte... Je ne me vois pas derrière lui, à quatre pattes, avec un gros truc rose à paillettes. " "Des représentations qui restreignent notre sexualité" Derrière cette peur de perdre son statut, se loge aussi la crainte d'être considéré comme homosexuel. Femme qui se fait prendre par derriere barine. "L'homophobie, ce n'est pas la haine du 'pénétrant', mais celle du passif, de 'l'enculé', continue Philippe Arlin. On déteste les hommes qui ont un pénis et ne s'en servent pas. Avec le plaisir anal, il n'y a pas un homme qui ne va pas se poser des questions sur son homosexualité. Les femmes aussi pensent 'mon mari doit être un peu gay parce qu'il aime bien que je le tripote là'. Nous restons enfermés dans des représentations qui restreignent dramatiquement notre sexualité. " Quand ses amis faisaient des blagues lourdes aux accents homophobes sur la pénétration, le partenaire de Carine détournait le regard, honteux.