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Cette position de réserve et de discrétion peut durer des semaines, voire des mois avant de faire place à plus d'engagement et de prise de position. La solidité de la relation est à ce prix. » Le travail de rue est avant tout un travail de relation: relations égalitaires entre personnes. Comme dans toutes les pratiques sociales, l'éducateur a la volonté d'aider les usagers; cependant il lui est difficile d'accéder à cette envie tant la réalité du terrain diffère de ce que l'éducateur est en capacité de donner. Faire en sorte que tous les individus aient une vie sereine, sans violence, épanouissante, sans chômage, est irréalisable; l'éducateur doit donc travailler avec la situation qui se présente à lui. Dans notre société actuelle, rapide, stressante, il est important de prendre en compte la demande des jeunes en souffrance. Si on ne s'occupe pas de leur avenir, on ne donne aucun sens à leur présent. Le travail de rue c'est aussi respecter inconditionnellement les personnes. Ce-la ne veut pas dire que l'on accepte tous leurs agissements, mais cela veut dire que l'on respecte les personnes pour ce qu'elles sont.
Elles en constituent la matière vive. En essayant de comprendre un usager ou groupe d'usagers particuliers, l'éducateur de rue a également à comprendre les codes et rituels autour desquels s'organise la vie de leur cité, les modes d'habitat, de consommation, de liens sociaux spécifiques à certaines couches sociales. Car ce sont des idéaux, valeurs, stratégies du milieu d'appartenance qui sont en dernier ressort visés par l'intervention, des postures à l'égard de la loi, de la vie de famille, de l'école ou du travail qui sont soit promues soit disqualifiées. Nullement neutre, la rue est un espace de luttes idéologiques et politiques. Dans la mesure où le face-à-face jeune/éducateur de rue produit des effets sur cet ensemble élargi [réseau familial, amical, social, institutionnel], celui-ci opère en retour sur l'action menée, soutenant les projets ou s'y opposant, par jeune interposé. Raison de la puissance du travail de rue mais également de ses inextricables limites, eu égard aux alliances individuelles et collectives qu'il paraît possible de construire et aux résistances auxquelles celles-ci se confrontent.
Nous vous présentons Martine Collin, travailleuse de rue à Mirabel par l'Association des maisons de jeunes de Mirabel et Gabriel Lemay, travailleur de rue à Mirabel par le Centre d'hébergement de Mirabel. Nos partenaires du travail de rue à Mirabel ont pour mission de rejoindre les personnes en rupture sociale avec les ressources traditionnelles pouvant vivre des problématiques affectant leur qualité de vie. Leur but est d'offrir, dans un contexte de relation d'être: une présence significative, écoute, information, référence personnalisée, support et accompagnement, le tout dans un processus de responsabilisation personnelle. Ils sensibilisent aussi la communauté et le réseau des services sociaux aux problématiques affectant la qualité de vie des personnes vivant dans l'exclusion ou en marge de la société et favoriser leur participation à la recherche de solutions adaptées. Martine s'occupe des secteurs: Saint-Janvier, Saint-Canut Gabriel s'occupe des secteurs: Saint-Augustin, Saint-Benoit, Sainte-Scholastique et les autres Nous pouvons t'informer davantage sur leurs services.
Fort heureusement, des ressources communautaires adaptées aux différents besoins existent. Cette édition est également l'occasion de faire la promotion du répertoire de référence des organismes en travail de rue consacré à la recherche de ressources en travail de rue et au rayonnement de la pratique. Rendez-vous du 16 au 22 mai!
Lorsque la situation reste potentiellement à risques, mais sans intervenir dans la sphère des besoins vitaux, le positionnement de l'intervenant n'est pas le même. Et d'abord, qui sont ces publics que l'on rencontre dans la rue? Car, si pour certaines personnes, la rue est un lieu de vie, pour d'autres, c'est un lieu de travail, et pour d'autres encore un lieu de « business ». Les gens que l'on rencontre dans la rue ne sont pas forcément en errance. Pour Chantal et Christian (Amicale du Nid), une personne est errante lorsqu'elle n'a pas de logement, non par choix, mais parce qu'elle n'arrive pas à se poser…
Les jeunes vivant en bidonvilles ainsi que leurs familles ont-ils les ressources nécessaires pour se nourrir et maintenir un niveau d'hygiène suffisant? Quels sont les besoins qui s'ajoutent aux besoins initialement identifiés? Bogdan Pintea: Les ressources alimentaires sont assurées par de nombreuses associations sur les différents bidonvilles que nous connaissons. Cela a nécessité une forte coordination entre les divers acteurs associatifs et un temps d'adaptation et d'organisation. Les familles quant à elles se sont adaptées aux produits alimentaires qui étaient distribués ordinairement très attachées à la cuisine roumaine. Certaines familles ont été contraintes de sortir du déconfinement plus précocement pour reprendre une activité économique. En plus des préoccupations alimentaires de nombreux autres besoins sont présents comme assurer la survie économique de la famille restée au pays. En Roumanie, l'aide institutionnelle ainsi qu'associative étant moins importante qu'ici et nombreux sont ceux qui se retrouvent sans ressources.
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