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La légèreté et la transparence s'imposent donc, pour ne pas superposer une grande poutre inférieure, un épais tablier, un garde-corps et son remplissage. L'idée première est donc de combiner la poutre structurelle et le garde-corps, et de l'ajourer au maximum: économie de matière, et surtout réduction drastique de l'épaisseur à imposer à travers le paysage. Pour que ce schéma fonctionne, il faut donc que la poutre structurelle se trouve en partie supérieure. La première moitié du tablier en cours de pose sur ses appuis temporaires met en évidence le fonctionnement de l'ouvrage, avec une membrure supérieure tendue. Pont mixte asymétriques. En outre, le but de notre ouvrage est de franchir la Scarpe en libérant un tirant d'air suffisant. Toute structure disposée sous le tablier augmenterait donc la hauteur à atteindre pour l'ouvrage, et donc la longueur de la rampe. Il est donc crucial pour minimiser l'impact sur le site environnant, de placer la structure au-dessus du tablier. Le tablier en béton est en bas, et la poutre en acier est en haut.
L'âme de la poutre est formée par des barres carrées en acier diagonales disposées dans la hauteur du garde-corps. Les parties métalliques sont assemblées par soudure, la liaison acier-béton est assurée par des connecteurs, à la façon d'un pont bipoutre conventionnel. La poutre en « U » porte sur trois travées définies par les deux culées et deux appuis en béquille encastrées en tête et articulées en pied. Redressement commandé. Les appuis en béquille sont disposés de façon que les portées intérieures et extérieures soient équilibrées. Cette disposition permet de maintenir les travées en encorbellement depuis les béquilles, pour obtenir une compression de la membrure inférieure en béton, et une traction de la membrure en acier. Plus en détail La passerelle au nord d'Arras doit permettre aux piétons de franchir la Scarpe, entre le chemin de hallage au nord, et un plateau arboré au sud, situé environ 4m plus haut. Le franchissement doit aussi respecter le gabarit de navigation, pour permettre un jour aux péniches de circuler sur le canal.
Il faut alors s'écarter du schéma traditionnel de poutre simple, pour aller vers un schéma qui garantisse un effort de traction en permanence dans la poutre supérieure, et un effort de compression dans le tablier inférieur. Pour cela, la longueur totale du franchissement a été recoupée en soutenant le tablier à l'aide de béquille. La disposition d'un appui intermédiaire au milieu d'une poutre engendre un moment négatif à cet endroit: la poutre ne peut plus fléchir au point d'appui, ce sont ses deux extrémités qui fléchissent. Le schéma initial est donc inversé, la partie basse est en compression, et la partie haute en traction. Les matériaux choisi (acier et béton) travaillent donc dans leur domaine d'emploi privilégié. Encore un point pour la légèreté et la finesse, le tablier ne fait que 15 cm d'épaisseur. Redressement monophasé commandé par un pont mixte. Mise en place des poutres métalliques dans le coffrage. Pour éviter toute inversion des signes des efforts, la position des points d'appuis n'est pas choisie au hasard. Les béquilles recoupent la portée globale en son premier et dernier quart.