pakdoltogel.net
Prenez Il était une fois dans l'Ouest. Un harmonica, quatre notes lancinantes, et soudain surgissent les longs cache-poussières, les bandits cradingues, le soleil, le désert et ses fantômes. Impossible de faire plus efficace. Respectant la recette, le batteur Srdjan Ivanovic et son Blazin' Quartet entrelacent menaces, tensions et plaintes. Pas d'harmonica à l'horizon, pourtant la sorcellerie agit, et revoici les cache-poussières, les bandits et le reste, tout le mythe de l'Ouest à l'italienne. Bill Frisell: "Farewell to Cheyenne" (in "Il était une fois dans l'Ouest") Moins connu que « l'air de l'harmonica » entonné par Charles Bronson dans Il était une fois dans l'Ouest, celui du « Cheyenne » (joué par Jason Robards) distille une bonhommie nonchalante, une roublardise empreinte de fatalisme qui témoigne de la compréhension profonde par Morricone du cinéma de Leone. Bill Frisell, plutôt que de reproduire pas à pas le petit trot originel, tourne la chose en reggae et fait chanter des lalala à Petra Haden, offrant ainsi un espace élargi à sa guitare cristalline et aérienne.
Cyrille Lehn as su glisser des citations musicales parfois plus que surprenantes comme par exemple le riff de Smoke on the water qui s'immisce dans une version du Bon la brute et le truand flirtant aussi avec un jazz à la Gershwin ou des arabesques Lisztiennes. Les interprétations étaient souvent l'occasion de mêler plusieurs morceaux du maitre entre eux, la plupart du temps issus d'une même bande originale, par exemple pour Mission ou Cinéma Paradiso. Après l'ouverture sur le thème de Jill dans Il était une fois dans l'ouest, le concert a enchainé plusieurs « tubes » du compositeur italien: très belles versions de Chi mai (Le professionnel), L'Homme à l'harmonica et Here's to you (Sacco et Vanzetti). Nous avons également eu droit à un petit Medley de Nino Rota ( Huit et demi – La Dolce Vita – Le Parrain), ainsi qu'au thème de La vie est belle Nicola Piovani, dernier morceau du concert, et le seul pour lequel les prises de vues étaient autorisées. Un cadre féérique, des musiques intemporelles revues intelligemment, une atmosphère particulière.
Pour Sergio Leone, j'ai beaucoup travaillé avec des instruments siciliens qui n'ont rien à voir avec l'univers du western. Toutes ces tentatives m'ont permis de m'affranchir des canons de la musique de cinéma. Et d'inventer mon style. On dit de moi que j'écris toujours la même musique, c'est vrai. Je le vois comme une marque de personnalité. Ennio Morricone L'emploi délibéré de leitmotivs identifiables pour chacun des personnages principaux (le thème commun pour Harmonica / Frank, unis dans la vengeance, celui de Jill interprété par la voix d'Edda dell'Orso, et celui de Cheyenne) fait de la musique un protagoniste à part entière. A partir de trois simples notes (Mi, Do, Ré #), Morricone développe l'un des thèmes les plus connus de l'histoire du cinéma, L'uomo dell'armonica, joué d'abord à la guitare électrique par Bruno Battisti d'Amario, puis repris par les chœurs, les cordes de l'orchestre. Le thème pour harmonica, symbole de vengeance et de mort, est évidemment la plus fameuse illustration du film.
Elle révèle: « Quand on avait fini de tourner une scène, il se mettait à l'écart et jouait avec une balle. Il la lançait en l'air et la rattrapait. » Très sauvage, il ne parlait à personne sur le plateau. La femme d'Henry Fonda, jalouse de Claudia Cardinale Avec Henry Fonda également, cela n'a pas été toujours facile, comme elle le confie: « Je crois qu'il n'avait jamais interprété de scènes d'amour. » Évidemment, avec sa femme derrière la caméra, ça n'était pas évident! Shirlee Adams, la cinquième Mme Fonda, manifestement jalouse, lançait des regards noirs à la belle Claudia. Et pourtant, il n'y avait pas de quoi selon cette dernière: « Je n'avais pas l'intention d'être provocante et d'autres cinéastes s'étaient déjà cassé les dents en exigeant que je me déshabille. Je ne supporte pas de vendre mon corps; il faut préserver le mystère... Dans Il était une fois dans l'Ouest, lorsque Henry Fonda me fait l'amour, je ne me dénude pas. Et pourtant, c'est sexy, non? » Sergio Leone se brouille avec Clint Eastwood pendant 20 ans Pour la scène d'ouverture d' Il était une fois dans l'ouest où trois tueurs attendent Harmonica à la gare, Sergio Leone souhaitait, en forme de clin d'œil, caster les trois héros du Bon, la Brute et le Truand: Lee Van Cleef, Eli Wallach et Clint Eastwood, devenu une star grâce au cinéaste.
Disparu il y a un an, le maestro de la BO reste omniprésent dans le paysage musical. Non content d'avoir été adopté par la sphère classique et salué comme influence majeure de la pop, il a inspiré nombre de jazzmen. La preuve par dix. Ennio Morricone est mort, mais le jazz ne l'oublie pas. Disparu le 6 juillet 2020, le maestro de la bande originale entretenait pourtant des liens assez distants avec cette musique. Mais, diffusés par le cinéma et la télévision, ses thèmes ont bercé tant d'enfances, accompagné tant de vocations qu'ils sont devenus chers à plus d'un improvisateur. Depuis un extrait de l'album The Big Gundown, publié par John Zorn en 1985, jusqu'aux plus récents hommages, voici dix de ses airs les plus connus, revisités par des jazzmen. Stefano Bollani: "The Good, the Bad and the Ugly" (in "Le Bon, la Brute et le Truand") Quand Stefano Bollani recréé un thème de Morricone, il ne fait pas les choses à moitié. Il faut même tendre l'oreille pour retrouver, à certains instants, le fameux « tululululu » du Bon, la Brute et le Truand.
Ainsi, pour les besoins du film, Sergio Leone fait construire la ville de Flagstone au sud de Guadix, près de La Calahorra. La gare de Cattle Corner où se déroulent les premières quatorze minutes du film sans aucun dialogue est située à la sortie sud de Guadix. La demeure des Mac Bain, Sweetwater, a été bâtie par Carlo Simi, chef décorateur de Sergio Leone et non loin de Tabernas et des décors construits pour la trilogie du Dollar en 1963. La maison McBain existe toujours aujourd'hui, près de Tabernas. Par la suite, ces décors naturels et constructions typiques de l'ouest américain, seront repris et utilisés dans de nombreuses productions. Les décors de Fort Bravo étant le plus imposant et utilisé, depuis 2010, dans le cadre de l'aventure immersive exclusive: l'Ultime Western. Dans la longue et mythique scène d'ouverture du film, un homme, joueur d'harmonica, arrive en train, dans une gare au milieu du désert. Trois tueurs, vêtus de cache-poussière, sont envoyés par le bandit Frank pour l'attendre sous la chaleur torride.
» Après une éclipse de quinze ans, un second âge d'or s'offre à Jean Gabin. Touchez pas au Grisbi (1954) signe en quelque sorte la renaissance de sa carrière. À tel point que Gabin sera jusqu'à la fin de sa vie le spécialiste des rôles de gangsters vieillissants, qu'il s'agisse du film Le Rouge est mis (1957) de Gilles Grangier, de Mélodie en sous-sol (1963), du Clan des Siciliens (1969) d'Henri Verneuil, ou encore Le Soleil des voyous (1967) de Jean Delannoy. Et même si la nouvelle vague le snobe, qu'importe! Ce patriarche spécialiste de la gifle (plus d'une vingtaine distribuée sur une centaine de films) s'impose à nouveau avec La Traversée de Paris, trois Maigret, vingt films avec Michel Audiard, dont Un singe en hiver avec Belmondo. Ce film permet à Jean Gabin de reconquérir les sommets du box-office. 1954 STUDIOCANAL - TF1 Droits Audiovisuels - Antares Films La deuxième raison qui rend ce film policier si attachant, c'est qu'il a lancé la carrière de Lino Ventura. Vingt ans plus tard, Ventura revint sur cette aventure décisive en minimisant son importance, disant que «cela s'est passé par accident».