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© Fotolia Comme de nombreux secteurs (logement, santé, transports, etc. ), la formation professionnelle voit son modèle économique réinventé par l'arrivée de nouvelles technologies numériques. De quoi s'interroger sur son avenir… Dans une récente interview accordée à Opcalia, Denis Jacquet, président de l'Observatoire de l'uberisation et PDG d'EduFactory, rappelle que l'uberisation est marquée par la conjonction de « l'avènement de services faciles, rapides, centrés sur le client » et « la fin, potentielle, d'un modèle auquel toute une génération, par choix ou par nécessité, ne fait plus confiance ». « Uberiser » consiste ainsi à proposer de nouveaux modèles économiques s'appuyant sur les nouvelles technologies et la désintermédiation pour offrir un service plus rapide, plus performant, et plus souple que celui des acteurs du marché traditionnel. La formation n'est pas en reste Le développement des cours en ligne et des réseaux sociaux ont appuyé le mythe de l' uberisation de la formation: chacun peut désormais partager facilement ses connaissances, en participant à des forums de discussion, en publiant des vidéos sur YouTube, ou en créant son propre Mooc.
Mais le vrai combat à mener est celui de l'accès des PME à la formation. Nous avons donc décidé de mettre en ligne nos cours sur la culture digitale comme le big data ou le cloud. Comment apprend-on sur Internet, concrètement? La beauté du Web, ce sont les analytics, ces données qui permettent de suivre en temps réel votre progression, votre degré d'engagement. Donc il est possible de corréler votre parcours avec votre montée en compétence. Peut-on parler d'une ubérisation de la formation? Oui, si cela signifie résoudre des problèmes avec plus d'efficience, y compris en termes de coûts. Ainsi, l'accès à l'ensemble de nos cours, soit 14 disciplines, 1. 700 questions et 210 vidéos, coûte 80 euros. Cela représente un peu plus de 10 euros par mois pour tout savoir sur le digital – pourquoi il faut avoir un site Internet, comment exporter grâce au Web… –, contre un coût moyen pour la formation présentielle de 800 euros par salarié. Vous avez 56 ans. N'est-ce pas un peu tard pour créer une entreprise?
D'après vous, quelles sont les grandes tendances « disruptives » qui vont toucher le secteur de la formation? Quelle sera la formation de demain? Réponse déjà un peu donnée dans la réponse précédente. Mais à très court terme, c'est la formation collaborative qui est testée de plus en plus largement. Des salariés vont partager, via des outils collaboratifs, des contenus de formation qu'ils vont créer eux-mêmes, et partager avec ceux qui en ont besoin, comme ils le font déjà sur YouTube. La réalité virtuelle va également permettre de faire un bond sur le savoir-faire et savoir-être. Se projeter dans un monde qui est presque réel, voire augmenté, permettra, par une expérience vécue, de simuler et former, mieux qu'un formateur ne pourra le faire. Ces tendances se développent déjà et vont gagner en force et importance en moins de 3 ans. Qui sont les acteurs de la formation de demain? Si l'on en croit le « circuit » habituel de l'ubérisation, la plupart des acteurs qui disruptent le marché, n'en proviennent pas.
source: « La formation numérique responsabilise les entreprises » – Sylvain Vacaresse #GMLF Au programme de cet épisode de Good morning la formation: FOAD vs COVID: y a t-il un fantasme autour de la numérisation de la formation? Des changements pour les entreprises, mais aussi pour les organismes de formation. Quel rôle pour les Opco dans le développement de la FOAD?
Les MOOCS sont gratuits mais s'appuient en réalisé sur l'écosystème de l'enseignement supérieur qui les abrite et contribue à la réputation du professeur ou de l'université qui en tirent indirectement profit. Il reste le cas des réseaux d'échange réciproques des savoirs, apprentissages sociaux vécus en proximité, soutenus par un écosystème militant et citoyen, initiative passionnante mais qui n'a pas encore complétement submergé les organismes de formation traditionnel. Donc à chaque fois une forme d'institution commerciale, éducative ou sociale apporte une garantie, une réassurance. Qu'elle serait la garantie d'une plateforme de mise en relation? Pour conclure, il ne suffit pas de savoir, il faut savoir-dire. Les compétences pédagogiques sont importantes et dépassent le pouce levé ou le like qui ne garantissent pas la réussite d'un uber-prof. En effet l'apprentissage dépend pour partie de l'apprenant, il s'agit d'une relation pédagogique et non de l'achat d'une prestation sur étagère.
Ces plateformes ont émergé au cours des années 2000 « sous l'effet combiné du statut d'auto-entrepreneur, de la démocratisation d'Internet et des smartphones, de l'émergence de besoins spécifiques aux urbains et de la recherche croissante de nouvelles sources de revenus ». Ces entreprises d'un genre nouveau recourent, en lieu et place de salariés, à des travailleurs juridiquement indépendants, dont la plupart exercent sous le régime de la micro-entreprise. « En s'exonérant de la sorte du paiement des cotisations sociales dues par les employeurs et des garanties dont bénéficient les salariés (durée légal du travail, majorations, indemnités, congés payés, encadrement de la rupture du contrat, etc. ), les plateformes réduisent le coût du travail par le transfert à leurs travailleurs du risque économique et social traditionnellement supporté par l'employeur, dans la lignée des politiques d'externalisation du travail menées par les grandes entreprises depuis plusieurs décennies ». Lire la suite (Labo société numérique)