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L'art peut s'étudier, se commenter mais jamais s'expliquer. Sinon c'est la preuve qu'il y a un hic. L'effet boomerang Les arts aborigènes d'Australie | Musée d'ethnographie de Genève. Andrew s'est sans doute senti trop bien dans cette Genève protégée des bruits du monde. Que n'a-t-il pas été faire dans une brocante pour glaner un vieux livre d'images dont il a arraché toutes les pages, les a collées sur un panneau, puis a fait quelques pschitt avec une bombe aérosol et écrit quelques déclinaisons dans la langue aborigène. Pour lui c'est sensé être une œuvre d'art ( sic). Puis il est vite allé rêver dans le jardin des Eaux-vives ou à la Perle du lac… C'est d'autant plus flagrant qu'aux côtés de toutes les merveilles qui peuplent les cimaises des diverses salles, il fait un peu caillou dans la chaussure. Nettement plus esthétique – et intéressant – le projet Ghostnet Art, présenté de manière monumentale – les sculptures sont suspendues en l'air – dans un petit théâtre en bois (je vous conseille d'ailleurs de monter tout en haut et de vous retourner, la vue sur la salle offre des perspectives différentes), aborde l'épineux problème de la destruction de la faune marine.
Elle s'est engagée par ailleurs à assurer le financement et l'exploitation du centre culturel de Lens sur le long terme. Descendante d'une famille d'industriels français, Bérengère Primat est également vice-présidente du Régent College à Crans-Montana et est active au sein de plusieurs fondations. Fondation Opale 1, route de Crans 1978 Lens
De très nombreux récits mythologiques relatent la création de l'univers ainsi que la relation d'équilibre et d'harmonie entre tous les êtres qui le peuplent. A Genève, « L’effet boomerang », aux origines de la collection d’arts aborigènes du MEG - Toutelaculture. De cette croyance découle une culture d'où surgissent toutes formes d'expression artistiques, niées jusqu'au milieu de siècle dernier. En effet, il faudra attendre 1963, que les Yolngu de la Terre d'Arnhem, au Nord de l'Australie, adressent au Parlement australien une pétition dans le but de recouvrer leurs droits fonciers, écrite sur une pièce d'écorce, sur laquelle se côtoient le texte et des peintures traditionnelles. Ce geste marque un tournant dans le processus qui conduit à la reconquête des premiers droits politiques et territoriaux des Aborigènes. Dans les années 1970, les artistes aborigènes s'emparent de la peinture acrylique avec les célèbres motifs à base de points ( dot painting), une correspondance avec Pollock au-delà des océans mais sans le copier, simplement une technique similaire pour des tableaux d'une force impérieuse, offrant, comme à Lascaux, ces mains rouges, terribles, marqueurs d'un temps jadis, d'une existence invisible mais pourtant bien réelle… Ils abordent la peinture par le côté abstrait, mettant en avant la symbolique pour soustraire au regardeur les signes sacrés.
«Ils étaient utilisés pour chasser ou creuser. Des couteaux suisses, en quelque sorte, détaille Roberta Colombo Dougoud, commissaire de l'exposition. La quantité et la variété de ces objets contrastent avec la vision des colonisateurs, qui considéraient les Aborigènes comme des êtres sans culture propre. » En images: notre galerie photos. L’effet boomerang | Les arts aborigènes d’Australie. Une collection genevoise historique Le boomerang donc, comme emblème d'un art aborigène demeuré prolifique même sous le joug des envahisseurs, entre artefacts, peintures acryliques et gravures sur bois. Des œuvres intimement liées à l'histoire du MEG puisque l'institution genevoise a constitué, depuis son ouverture au début du XXe siècle, une collection australienne d'environ 850 pièces. Dont la plupart restent méconnues, puisque la dernière exposition majeure sur l'art aborigène remonte à 1960, au Musée Rath. Outre le retour à la lumière d'œuvres somnolant dans les sous-sols, l'effet boomerang, c'est aussi un changement de trajectoire. «Le vol du boomerang symbolise la restitution de leurs œuvres aux communautés autochtones», précise Roberta Colombo Dougoud.
« La Fondation Opale entend favoriser le dialogue entre l'art aborigène et l'art contemporain, en tant que lieu d'expositions, de rencontres et de recherche de référence» relève la mécène. « L'ambitieux projet de Sylvie et Daniel Salzmann devait absolument connaître une suite heureuse. Mon engagement s'inscrit sur le long terme et nécessite dès ce jour un travail de fond dont on pourra apprécier la mise en oeuvre dans les mois à venir. » La reprise inopinée et dans l'urgence de la Fondation Pierre Arnaud ainsi que les nouvelles perspectives dessinées par la Fondation Opale – ainsi rebaptisée sous réserve d'une décision formelle de l'autorité de surveillance – nécessitent une période de transition. En effet, il convient de construire un socle solide sur lequel reposeront le positionnement clair et les activités futures de l'institution. Les mois à venir serviront à ce travail de fond. « Nous avons trouvé une solution et des garanties sur le long terme, ce dont nous nous félicitons. Exposition aborigine genève centre. 1/ faut laisser maintenant le temps de mûrir les prochaines étapes, nombreuses et passionnantes.
Ainsi, l'exposition du MEG laisse aux Aborigènes le soin de raconter leur histoire et se réapproprier leur culture, longtemps présentée au public comme le patrimoine d'un peuple primitif confié aux mains occidentales. Statut d'artistes retrouvé Un rapport inégal qui tend désormais à s'équilibrer. «Les musées européens sont récipiendaires de collections où s'inscrit encore la violence coloniale, note Boris Wastiau, directeur du MEG. Dans le cas des Aborigènes d'Australie, leur statut d'artiste a été renié pendant deux siècles et demi. Exposition aborigine genève a la. On ne les exposait par exemple jamais dans les galeries d'art contemporain! Mais ils reprennent aujourd'hui la main sur ce qu'ils créent, sur la manière dont ils exposent, le droit de suite de leurs objets et de leurs reproductions. » D'origine écossaise et wiradjuri (un groupe aborigène de Nouvelle-Galles du Sud), Brook Andrew est l'un de ces artistes brisant les codes. Invité en résidence, il propose deux œuvres qui investissent l'espace et le questionnent.