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Au recto, le graphisme est à l'honneur, et au verso, ce sont les mots qui prennent le pas. Une belle manière de démontrer symboliquement l'importance de l'observation; sans chercher à apprécier les deux faces de la même page, difficile de bien comprendre le récit. Yves Chagnaud, toujours lancé dans ses anecdotes, nous coupe de nos rêveries en mentionnant le gouvernement: "Celui qui est venu nous présenter le Festival du livre dans les régions était odieux. Salon de Genève : les dates de l'édition 2023 dévoilées - Les Voitures. Il ressemblait à Emmanuel Macron ou Gabriel Attal, l'impression de tout savoir mieux que les autres, vous savez? " Si on lit facilement la répugnance dans ses yeux, il nous avoue tout de même que "commercialement parlant, grâce aux rencontres internationales notamment, le Salon du Livre était très intéressant". Pour autant, il nous confie: "Je préfère être ici. " Là, il enchaîne en nous dévoilant ce que l'indépendance représente pour lui: "Cette liberté de pouvoir faire des livres en se moquant bien de savoir si ça va se vendre ou pas. "
Nous lui demandons alors comment le public peut aider à redorer l'édition. Du tac au tac, il répond qu'il ne veut pas de dorures: "Plutôt des boiseries, de la nature! " Puis, il approche la fin de l'entretien sur un ton plus solennel, mais tout aussi sincère: "Nous, on fait de l'art, de la poésie, on exprime des sentiments et on essaie de faire transparaître la beauté du monde". Nos deux interlocuteurs, pourtant d'univers et de générations différentes, ont eu à cœur de soutenir une conclusion identique: "Il faut être curieux! " Le plus extraverti des deux ne s'est pas privé d'ajouter: "Arrêter de regarder la télévision... Salon de l édition restaurant. C'est comme pour la bonne bouffe, il faut acheter là où c'est bon! Sortir des clous, sortir du tapis, sans savoir où l'on va! C'est ça la vie! "
Dans un manifeste publié en ligne, elle explique réunir "près de deux cents éditeurs indépendants" qui ont la liberté chevillée à la plume, et qui ont en horreur la "concentration inédite dans le domaine de l'édition" (que l'on doit notamment à Vincent Bolloré). Le discours fait évidemment écho à celui que la presse libre peut tenir: "Le fait que la presse et l'édition dans ce pays soit aux mains de quelques milliardaires met en danger les libertés. " En réaction à la nouvelle formule du Festival du livre de Paris, l'association a donc rassemblé ses membres au cœur du Palais de la Femme, dans le 11e arrondissement de Paris, afin de "lutter pour la défense de la bibliodiversité". S'il y avait moins de monde (moins de place, aussi) qu'au Grand Palais éphémère, l'endroit n'en était pas moins rempli et respirait l'authenticité. Là, nous avons échangé avec quelques éditeurs; certains d'entre eux n'avaient pas la langue dans leur poche... Salon International de l’Edition et du Livre. Lire aussi: L'éloge ardent de la liberté par Francois Sureau dans son discours de réception à l'Académie française "La création pure, qui ne dépend pas de la commercialisation" Maxence Amiel (éditeur) des éditions La Crypte, accompagné par Victor Malzac (poète), a été le premier à bien vouloir répondre à nos questions.