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La vérité sur la chèvre de Monsieur Seguin La petite chèvre De Monsieur Seguin Ne fut pas mangée Au petit matin Elle se battit Si gaillardement Qu'à la fin le loup Alla s'essoufflant Arrête petite Lui dit le coquin C'était pour de rire Serrons-nous la main Ainsi firent-ils Et se retirèrent Pour aller chacun Dans sa chacunière Bien sûr la biquette Fut mise au piquet A-t-on jamais vu Chèvre découcher? Mais pour sa vaillance On l'en retira, Je crois même savoir Qu'on la décora Si j'ai menti Je veux bien copier Dix fois la nouvelle De Monsieur Daudet. Jean Rousselot
La Chèvre de monsieur Seguin La Chèvre de monsieur Seguin dans une édition illustrée E. Flammarion (1904). Auteur Alphonse Daudet Pays France Genre Nouvelle Éditeur J. Hetzel Lieu de parution Paris Date de parution 1869 Série Lettres de mon moulin Chronologie Le Secret de maître Cornille Les Étoiles (Daudet) modifier La Chèvre de monsieur Seguin est l'une des nouvelles des Lettres de mon moulin d' Alphonse Daudet. Elle s'inspire peut-être d'un poème de Théocrite. D'après Claude Gagnière, elle est clairement attribuée à son prête-plume, Paul Arène [ 1]. D'après Roger Ripoll, éditeur des œuvres de Daudet dans la Bibliothèque de la Pléiade, l'étendue de la collaboration de Paul Arène aux Lettres est impossible à déterminer [ 2]. Sous forme de lettre à un ami, Pierre Gringoire, c'est un apologue inspiré (d'après les dernières lignes du texte) d'une histoire populaire de Provence [ 3]. Publication [ modifier | modifier le code] La Chèvre de monsieur Seguin est publiée dans le quotidien L'Événement du 14 septembre 1866, avant d'être insérée dans la première édition en recueil par Hetzel, en 1869, des Lettres de mon moulin [ 4].
Plus de dix fois, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves d'une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère herbe, puis elle retournait au combat la bouche pleine… Cela dura toute la nuit. e temps en temps, la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser dans le ciel clair, et elle se disait: ' Oh! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube!.. L'une après l'autre, les étoiles s'éteignirent. Blanquette redoubla de coups de cornes, le loup de coups de dents… Une lueur pâle parut dans l'horizon… Le chant d'un coq enroué monta d'une métairie. ' Enfin! ' dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour mourir; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang… Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.
En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que le toit avec un peu de fumée; elle écouta les clochettes d'un troupeau qu'on ramenait, et se sentit l'âme toute triste… Un gerfaut qui rentrait la frôla de ses ailes en passant. lle tressaillit… Puis ce fut un long hurlement dans la montagne: ' Hou! hou! ' Elle pensa au loup; de tout le jour la folle n'y avait pas pensé… Au même moment, une trompe sonna bien loin dans la vallée. C'était ce bon M. Seguin qui tentait un dernier effort. ' Hou! hou.. '., faisait le loup. ' Reviens! reviens!.. '. criait la trompe. Blanquette eut envie de rentrer; mais, se rappelant le pieu, la corde, la haie du clos, elle pensa que maintenant elle ne pourrait plus se faire à cette vie, et qu'il valait mieux rester… a trompe ne sonnait plus… La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna et vit dans l'ombre deux oreilles courtes toutes droites, avec des yeux qui reluisaient… C'était le loup.