Aimer, aimer, aimer, aimer encore et toujours. Un amour de femme! Les Poèmes de Petite Fée, de Mariel Sigogneau - Valets des livres. Une femme aimante, une femme aimée et vénérée par de nombreux adeptes qui lui vouaient une dévotion sans faille. Véritable asile des âmes tourmentées, vivement régénérées grâce au don de l'amour, elle apparaissait toujours: Sage Eclatante Rédemptrice Efficace Nourricière Intelligente Tendre Etonnante Tous ces attributs faisaient d'elle la divinité la plus aimée et la plus prestigieuse. Maîtresse universelle, de la vie renouvelée, elle trônait, majestueuse, puissante libératrice, inspirant l'émerveillement, le respect et l'adoration.
Les Fees Meridies Des Mots Et Des Maux Et
C'est ainsi que Mariel Sigogneau est devenue une petite fée, dont la baguette transforme en jolis morceaux de poésie les événements du passé. Elle est en cela en parfait accord avec Alfred de Musset, qui voit la poésie comme une transformation magique:
Faire une perle d'une larme
Du poète ici-bas voilà la passion
Voilà son bien, sa vie et son ambition
(Alfred de Musset, extrait du poème « Impromptu »)
Mariel Sigogneau voit la poésie comme un ensemble de sonorités qui se répondent, qui diluent désespoir, tristesse et déceptions dans une mélodie entraînante. Outre les rimes en fin de vers, ses textes sont riches en assonances et en allitérations. Les fées mérides : mais qui sont-elles ?... - Les fées de l'effet. Une musicalité que le texte introductif, intitulé « CV de ma vie », annonce déjà.
Telle une guérisseuse, elle possédait les plantes, transformées en onguents, les fleurs préparées en élixirs, nécessaires au travail de la réparation. Quel agréable voyage dans son jardin magique! Quel bonheur de déambuler sur les sentiers fleuris, à la découverte de soi-même! Ne jamais en sortir pour affronter les affres de la vie? Y demeurer, s'y reposer éternellement? Captivité désirée ou liberté et plénitude retrouvées? Elle ne vous laissait pas le choix! Elle vous libérait de vos fardeaux et vous relâchait par la porte de son temple, édifice incarné de la sensorialité. Allégé, vous repartiez content d'avoir expérimenté le sentiment de bonheur et de sérénité. Les fees meridies des mots et des maux saint. Elle avait ce second pouvoir de vous façonner de ses mains et de vous faire renaître, comme une fleur qu'elle avait pris le temps de chérir et de soigner dans sa petite jardinerie. Elle vous gardait tendrement, le temps de la convalescence, la durée de l'éclosion, puis vous laissait partir avec délicatesse. Une magicienne! Elle l'était vraiment.