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Résumé du document Le lai du Chèvrefeuille est le plus court des douze lais de Marie de France. Elle y évoque une célèbre légende, celle de Tristan. Cette légende est parsemée dans tous les autres lais, mais dans le Chèvrefeuille l'auteur l'évoque directement. Ce lai apparaît comme un épisode de la légende, l'une des rencontres furtives entre Tristan et Iseut. Cependant ce lai n'est pas une réécriture, c'est Marie de France qui a crée cette épisode. Pourtant dans son lai, elle pose Tristan comme auteur du Chèvrefeuille. Dès son prologue Marie de France semble annoncer son objectif, elle veut expliquer la composition et l'origine de ce lai. Cela n'empêche pas le lecteur de se poser des questions quant à la finalité du lai. Alors pourquoi peut-on dire que l'objectif de Marie de France va plus loin que celui annoncé dans le prologue? Sommaire Les sources écrites et orales de Marie de France En quoi Marie de France crée quelque chose de nouveau? Comment le Chèvrefeuille permet de mettre en scène l'idéal courtois de Marie de France?
Si on accepte la suggestion selon laquelle l'autrice aurait arrangé les lais comme ils sont préservés et présentés dans le Harley 978, elle aurait choisi cette structure afin de contraster les éléments positifs et négatifs des histoires [ 1]. Dans ce manuscrit, les lais impairs — Guigemar, Le Fresne, etc. — louent les personnages qui aiment les autres [ 1]. Par contre, les lais pairs, tels que Equitan, Bisclavret, etc., mettent en garde le lecteur contre l'amour égoïste [ 1]. Le manuscrit Harley 978 a également un prologue de 56 vers dans lequel Marie décrit la raison qui la pousse à écrire. Dans ce prologue, elle dit que son inspiration était à l'exemple des anciens et de la littérature latine pour créer quelque chose de divertissant et d'instructif pour son lecteur. Elle veut aussi préserver et pérenniser les contes qu'elle a entendus. Un des lais, Lanval, mentionne le roi Arthur et ses Chevaliers de la Table ronde. Un autre, Chevrefoil ( Le Lai du chèvrefeuille), raconte une aventure de Tristan et Iseult.
Mais si l'on veut ensuite les séparer, le noisetier a tôt fait de mourir, tout comme le chèvrefeuille. « Belle amie, ainsi en va-t-il de nous: ni vous sans moi, ni moi sans vous! » La reine s'avance à cheval, regardant devant elle. Elle aperçoit le bâton et en reconnaît toutes les lettres. Elle donne l'ordre de s'arrêter aux chevaliers de son escorte. On lui obéit et elle s'éloigne de sa suite, appelant près d'elle Brangien, sa loyale suivante. S'écartant un peu du chemin, elle découvre dans la forêt l'être qu'elle aime le plus au monde. Ils ont enfin la joie de se retrouver! Il peut lui parler à son aise et elle, lui dire ce qu'elle veut. Puis elle lui explique comment se réconcilier avec le roi: elle a bien souffert de le voir ainsi congédié, mais c'est qu'on l'avait accusé auprès du roi. Puis il lui faut partir, laisser son ami: au moment de se séparer, ils se mettent à pleurer. Tristan regagne le pays de Galles en attendant d'être rappelé par son oncle. Pour la joie qu'il avait eue de retrouver son amie, et pour préserver le souvenir du message qu'il avait écrit et des paroles échangées, Tristan, qui était bon joueur de harpe, composa à la demande de la reine, un nouveau lai.