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1er mouvement: "Automne malade et adoré". Le premier vers propose dès le début du poème une personnification de l'automne grâce aux deux adjectifs qualificatifs "malade et adoré" ➜ ce début surprenant montre que l'auteur lui parle comme si c'était une personne douée de vie. De plus, l'adjectif "malade" ➜ indique une certaine compassion pour l'Automne. Commentaire du poème Automne malade, Apollinaire. Ce poème est adressé à l'automne, élément naturel, qui évoque les grands poèmes romantiques du XIXè siècle comme par exemple "L'automne" et "Le Lac" deux poèmes de Lamartine. ➜ Apollinaire s'inscrit donc bien ici dans une tradition poétique. "Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies". L'apostrophe "tu"➜ montre que l'auteur adopte une forme de familiarité avec l'automne car il l'interpelle et la tutoie. De plus, le verbe "mourir" au futur ➜ reprend l'idée de compassion de l'auteur puisque cette saison va bientôt mourir, vaincu par des éléments hivernaux. Ce vers très long (15 syllabes) comporte une allitération en R et une assonance en A ➜ qui créent une sonorité menaçante qui semble imiter le souffle de l'ouragan ➜ c'est donc un des éléments menaçants apporté par l'hiver qui va vaincre l'automne.
Même si cette saison est un sujet assez traditionnel de la poésie romantique et lyrique, Apollinaire va y mélanger son style et ses thèmes qui lui sont propres. Ce poème devient donc l'exemple parfait entre la tradition lyrique et la modernité poétique. Ainsi, nous nous demanderons comment Apollinaire par son écriture, renouvelle/ modernise ce thème lyrique traditionnel. LECTURE 1 e Mouvement: Lyrisme traditionnel d'un paysage automnal v. Automne malade texte si. 1 à 7 Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne 5 Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Le poète utilise un lyrisme traditionnel pour évoquer le départ de l'automne saison qui est typiquement romantique et lyrique. Il nous propose une représentation classique de l'automne avec des éléments familiers: « les roseraies », « les vergers », « les fruits murs ». Ces éléments par lequel il dépeint différents couleurs: le blanc pour la « neige », le vert pour les « vergers », le rose pour les « roseraies » et des couleurs chaudes pour les « fruits mûrs » comme les pommes, poires, noix et noisette: cela renforce la poésie lyrique et romantique.
Ainsi le poème est gouverné par une antithèse qui oppose et met en scène l'affrontement de l'hiver et de l'automne. Ce que confirme par ailleurs le lexique laudatif attribué à l'automne, en témoigne les termes « richesse » et « fruits mûrs », qui disent en substance combien l'automne est une saison de vie, de prodigalité, de fertilité, cependant que l'hiver est assimilé à une bête spoliatrice de vie, presque menaçante. ]
Ce qui n'est pas sans rappeler le vers 1 "malade / adoré", les vers 3-4 "neigé / vergers" ➜ L'automne est encore associée à des éléments positifs tandis que l'hiver à des éléments inquiétants, menaçants, glaçants… Le poète éprouve de la compassion pour l'Automne, saison qui va vite disparaître ➜ il exprime ici la fragilité de la vie symbolisée par les images de fécondité "vergers" "fruits". 'Au fond du ciel / Des éperviers planent'. Les éperviers sont à la recherche d'une proie, ils apparaissent en même temps que l'hiver et sont donc considérés comme menaçants. Le V d'action au présent "planent" indique une action en cours de déroulement ➜ ce qui accentue la sensation de danger. Automne malade texte adopté. Dans ces 9 premiers vers, Apollinaire respecte une tradition poétique. Pourtant, dans le vers 10 "Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines", il évoque les "nixes", nymphes des eaux présentes dans les légendes grecques. ➜ Avec cette évocation, il affirme sa modernité. La paronomase "nixes nicettes" ➜ crée un jeu sonore inquiétant, inquiétude accentuée par leur apparence effrayante et leur difformité " aux cheveux verts et naines".
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, est un poète français d'origine polonaise.
Cette célébration est d'autant plus ambivalente qu'elle est élégiaque, annonçant la mort prochaine de l'automne. Comment le poète crée-t-il une nouvelle vision de l'automne et de la nostalgie qui lui est afférente? [... ] Enfin, l'évocation du « train/Qui roule » sonne comme la fin du songe poétique, un retour à la réalité prosaïque après la convocation de l'imaginaire poétique, retour loin des « vergers » et des « lisières lointaines ». Éléments de conclusion: L'écriture musicale du poète cristallise la richesse de l'automne, métaphore de la nostalgie discrète qui suggère l'affliction du poète. L'évocation romantique de l'automne est pour le poète un moyen de dépeindre ses déceptions amoureuses et l'inhumation de souvenirs douloureux. La liberté du vers dit alors l'inclination du poète. Automne malade. Cette célébration rappelle le poème « L'automne » de Lamartine, dans lequel il dépeint les charmes envoûtants de la saison. ] Automne, hiver. > Ce délitement annoncé qui émaille le poème est corrélatif au primat de l'hiver à venir.