pakdoltogel.net
L'administration a alors décidé de placer un nombre maximum de huit détentions préventives par semaine sous surveillance électronique. Par ailleurs, tous les dossiers de surveillance électronique concernant les condamnés à moins de trois ans de prison, planifiés juqu'au 18 avril, ont été reportés. "Ces justiciables se trouvent en interruption de peine et sont déjà dans la société en attente de leur placement sous surveillance électronique", indique Sabine Riguel. "Dès le début de la crise, l'objectif du centre de surveillance électronique a été, d'une part de maintenir la sécurité publique pour les surveillances électroniques actives et d'éviter la saturation du système ainsi que, d'autre part, de maintenir les placements pour les condamnés détenus", explique l'administration. Aucune liste d'attente n'existe actuellement pour les condamnés à plus de trois ans de prison ayant été placés sous surveillance électronique par le tribunal de l'application des peines, tandis que 17 prévenus en détention préventive attendent de recevoir leur bracelet.
Durant les douze derniers mois, 891 personnes faisaient l'objet d'une surveillance électronique en Wallonie et à Bruxelles soit 17% de plus qu'un an auparavant, lit-on vendredi dans les journaux de Sudpresse. Une majorité des personnes portant un bracelet électronique sont des hommes (93, 5%). " Sur les douze derniers mois, nous constatons donc une évolution de 16, 62% du nombre total de personnes sous surveillance électronique. C'est une augmentation conséquente si on considère que la surveillance électronique avait déjà augmenté depuis quatre ans ", explique Vanessa Despiegelaere du cabinet de Rachid Madrane en charge des Maisons de justice. Si l'on ne tient pas compte des révocations, pas moins de 1800 personnes ont obtenu un bracelet électronique entre les huit premiers mois de l'année contre 1544 à la même période en 2014.
Mais aujourd'hui, la vidéosurveillance est gérée par les zones de police (à l'exception de la commune de Koekelberg, où les images sont visionnées en direct par des stewards - les bonhommes mauves - dans une salle de l'hôtel de ville). Dans les commissariats de police, les images s'affichent sur de nombreux écrans dans les dispatchings zonaux. Il n'y a donc généralement personne qui s'occupe pleinement de regarder les images, les agents sont occupés à répondre au téléphone et à gérer les patrouilles. Néanmoins, en cas d'incident, lesemployés du dispatching peuvent prendre contrôle des caméras pour évaluer une situation sur le terrain eten informer les équipes à proximité. Souvent, ils disposent aussi d'un système permettant de "rebobiner" 15 à 30 min dans le passé, leur permettant dedonner une description des suspectsen fuite. Les dernières caméras à avoir été installées sont dites "intelligentes", c'est-à-dire que les images sont traitées par ordinateur, par des logiciels d'analyse vidéo.
Le contexte légal est plutôt laxiste; la demande des commerçants, pressante; le climat politique, au tout sécuritaire. Alors, qu'importent les millions d'euros nécessaires à leur déploiement et les études mitigées quant à leur efficacité, il faut faire de Bruxelles une ville safe et attractive tant pour les visiteurs que pour les investisseurs. Ce qui passera par plus de caméras… Notre analyse montre que tous les quartiers n'ont pas la même densité de caméras et que cela n'est pas sans lien avec le niveau socio-économique des populations qui y résident. Différents chercheurs [ 2] avaient déjà pu mettre en évidence les stéréotypes racistes ou de classe que les agents en charge du visionnement des images de vidéosurveillance ont tendance à reproduire en focalisant leur attention sur certains profils. L'analyse géographique vient confirmer ce constat: comme le montre la Figure 1, les plus hautes concentrations de caméras se trouvent dans les quartiers populaires de Bruxelles, c'est-à-dire là où la pauvreté et le chômage sont les plus prégnants, là où les populations les plus jeunes et issues de l'immigration sont les plus nombreuses.