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La Cour de cassation valide le raisonnement de la cour d'appel. Les heures de délégation ont donc été utilisées pour un motif personnel, et non en lien avec les missions de représentation qui étaient celles du salarié. Il s'agit donc d'un abandon de poste, justifiant le prononcé d'une sanction disciplinaire. Cour de cassation, chambre sociale, 13 janvier 2021, n° 19-20. 781 (une sanction disciplinaire peut être prise envers un salarié qui abuse de son mandat et manque à ses obligations professionnelles)
Comment les heures de délégation sont prises? En pratique, les élus peuvent prendre leurs heures de délégations à tout moment, quand ils en ont besoin. Pour autant, dans certaines structures, un formalisme peut être instauré. Le délai de prévenance des heures de délégation Un principe fondamental à avoir en tête: l'employeur n'a pas d'autorisation préalable à donner en vue de l'utilisation des heures de délégation. Pour autant la jurisprudence admet que l'employeur peut exiger du représentant du personnel une information avant de s'absenter à son poste. En réalité, ici, l'élu qui prend des heures de délégation devra simplement informer l'employeur qu'il prend effectivement des heures de délégation à travers par exemple un mail, la mise en place de bon de délégation afin que l'employeur sache simplement que l'élu n'est pas disponible pour ses missions salariales « classiques » et qu'il puisse suivre également les heures de délégation afin de gérer leur rémunération et l'annexe au bulletin de salaire.
41. 647). Ainsi, les élus doivent être vigilants: si aucun délai de prévenance n'est indiqué dans le code du travail, il convient de prendre leurs heures de délégation en respectant les règles ayant été mises en place en matière d'heures de délégation (bons de délégations, délai de prévenance…) et ne doivent en aucun cas commettre un abus dans l'exercice de leurs fonctions, sous peine d'être sanctionnés.
Un salarié d'une entreprise titulaire d'un mandat de délégué syndical et de représentant syndical au CHSCT, s'est vu infliger une mise à pied disciplinaire de trois jours en raison d'une information tardive de l'employeur de sa prise d'heures de délégation et d'un abandon de son poste de travail. Il est à noter qu'il existait des règles de prévenance conventionnelles dans l'entreprise instaurant un délai de prévenance avant la prise des heures de délégation par les représentants. En effet, le 2 octobre 2014, le salarié a précipitamment quitté l'entreprise à 15 heures. A son retour dans celle-ci, il a posé 5h30 de délégation correspondant à son absence pour cette journée et en a alors informé son employeur. Le même jour, son supérieur hiérarchique adresse un mail à sa direction pour l'informer que le salarié a indiqué devoir s'absenter rapidement en raison de la fuite…de son perroquet. La cour d'appel estime la sanction proportionnée, et considère que la concomitance entre ce mail et l'absence du salarié suffit à apporter la preuve du motif personnel de l'absence.
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