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18h30 – Découverte de La douleur d'Orphée de Pascal Dagnan – Bouveret par Isabelle Dubois-Brinkmann, conservatrice du musée 18h45 – Lecture d'un texte de Jean Cocteau sur Véronique Filozof au sein de l'exposition temporaire 19h – Projection du film de Jean Cocteau – Film de 1945 Durée: 95 min Orphée, le poète, se trouve au sommet de sa gloire et de sa fortune, en dépit des ricanements d'une jeune génération de poètes ambitieux. Devant le café littéraire de la ville, il est bousculé par l'un de ses jeunes rivaux, Cégeste, que tente d'entraîner la princesse, la mystérieuse dame à la Rolls noire. Une bagarre éclate: Cégeste est renversé par deux motocyclistes vêtus de noir. La princesse emporte le corps de Cégeste dans sa Rolls et demande à Orphée de l'accompagner pour témoigner. C'est un piège. Orphée assiste à des phénomènes étranges. Il n'est plus le même. Il refuse de répondre à la police comme à Eurydice, sa femme. Peu après, celle-ci est à son tour renversée par les motocyclistes… Ciné-club proposé par Musées Mulhouse Sud Alsace.
Il rencontre aussi Auguste Rodin et André Dunoyer de Segonzac à l'atelier d'Isadora Duncan, où il exécute des croquis de la danseuse. En 1907, Charles Malfray est admis à l'École des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier de Jules Coutan. Mais, déçu par l'enseignement reçu, il le complète en dessinant sur le motif, dans la rue, et particulièrement sur les quais. C'est donc en élève libre et affranchi qu'il poursuit sa scolarité, interrompue entre 1908 et 1910 par son service militaire. À partir de 1912, il concourt pour le prix de Rome, et en 1914, présente La douleur d'Orphée, dit le Chant du Poète, au prix Chenavard. Ce concours annuel [1], ouvert aux élèves les plus modestes afin de leur fournir un soutien financier, laisse le sujet au libre choix des élèves. Il semble que Malfray commence à travailler à son sujet dès 1913, et l'on ne sait pas dans quelle dimension il l'a présenté au jury: en petite nature, comme pour le bronze étudié ici, ou au double, en format monumental, comme pour le plâtre conservé au musée des Beaux-Arts d'Orléans.
La légende raconte que « la terre originale mesurant 2, 40 [m] était à peine terminée en 1914, quand Malfray fut mobilisé. Sa mère vint tous les jours remplacer les chiffons humides, afin que son fils puisse à son retour, retrouver son œuvre en état d'être reprise. » [2] Toujours est-il qu'il n'est classé que 5 ème ex æquo aux résultats du concours. II/ Une puissante affirmation stylistique Ce classement peu probant aux résultats du concours s'explique certainement par les choix stylistiques du sculpteur. En effet, s'il tente de se plier aux canons académiques, il n'y parvient pourtant pas tout à fait. Dans son attitude d'ensemble, Orphée adopte les codes de la sculpture classique. Il est représenté nu, debout sur un rocher. Il se tient face au spectateur, dans une posture qui exprime son désespoir: le visage tourné vers le ciel, le regard marqué par une tristesse profonde, les bras implorants levés dans la même direction, le poète chante le malheur qui l'accable. Son attitude possède une certaine dynamique grâce à la gestuelle de ses bras et à son déhanchement, avec une jambe repliée et une jambe tendue.