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Le juge commissaire a donc commis un excès de pouvoir en incluant la cession des baux ruraux dans la reprise des actifs de la liquidation. L'annulation de l'ordonnance s'impose. « Un liquidateur de Neuilly-sur-Seine pour gérer un dossier agricole dans le Perche » Et par l'effet dévolutif de l'appel, la cour d'appel statue sur la requête du liquidateur qu'elle rejette, car la cession d'actifs de la liquidation envisagée par le liquidateur emporte la cession de quatre baux ruraux. Compte tenu du caractère incessible des baux ruraux et du fait que les offres de reprise ont porté sur l'ensemble des actifs de la liquidation visés par la requête, les dispositions de l'article L 642-1 relatives à la cession d'entreprise ne sont pas applicables à la liquidation judiciaire de l'agriculteur au moment où le liquidateur a présenté sa requête. Par ailleurs, la cour a rappelé au liquidateur que seul le tribunal est compétent pour donner une telle autorisation et non le juge commissaire. Liquidation judiciaire agriculteur saison. Avant même ces erreurs qui ont finalement porté préjudice au producteur en liquidation, subsiste un autre problème fondamental: le tribunal de grande instance de Chartres a désigné un liquidateur installé à Neuilly-sur-Seine pour gérer un dossier agricole dans le Perche sans s'assurer que ce praticien, par ailleurs hautement spécialisé en industrie, dispose des connaissances suffisantes en droit rural et en procédures collectives agricoles.
La durée de 15 ans est strictement réservée aux agriculteurs personnes physiques Cass com 29 novembre 2017 n°16-21032 - la poursuite de l'activité peut être ordonnée en tenant compte de la fin de l'année culturale ( article L 641-10 du code de commerce) pour que les récoltes ne soient pas perdues - des délais pour quitter leur immeuble d'habitation en cas de vente peuvent être accordés aux agriculteurs en liquidation judiciaire ( article L 642-18 du code de commerce). Cette faculté, qui était spécifique aux agriculteurs, a été étendue à toutes les personnes physiques par l'ordonnance du 12 mars 2014 applicable aux procédures ouvertes à compter du 1er juillet 2014. - des dérogations existent sur le processus de vente en cas de bail rural pour faciliter le maintien de l'exploitation ( article L 642-1 du code de commerce)
C'est pour ça qu'ils n'aiment pas les redressements judiciaires: ils sont obligés de respecter la loi, fini les agios à 1, 5%/mois! Il ne faut pas avoir peur de faire le premier pas, mais il y a trois choses très importantes. 1) Si vous avez des factures en retard au centre de gestion, il ne vous conseillera pas le redressement par peur de voir leur règlement étalé sur 15 ans. 2) Ne jamais signer une cession de créance car elle ne rentre pas dans la procédure. Si vous en signez une sur la paye de lait ou sur un contract de blé, cela se complique. 3) Rester discret au début de la procédure, le temps que les choses se mettent en place. Il faut deux ou trois mois et si vous ne voulez pas de visite de l'huissier, on ne parle pas de procédure. Liquidation judiciaire agriculteur dans. Faites appel à un avocat qui maîtrise bien le domaine rural. Si vous êtes en grande difficulté financière et si vous voulez vous en sortir, posez-vous la question du redressement judiciaire. » © Tous droits de reproduction réservés - Contactez Terre-net
Ch. BERNERON, juriste en droit rural, Cerfrance Alliance Centre, mars 2017 [1] Article L641-12 du Code de Commerce [2] La loi n°88-1202 du 30 décembre 1988 [3] Tribunal de Grande Instance [4] Article L411-72 du Code Rural
« Pas de droit à l'erreur » Le 25 novembre, David doit présenter un plan à ses créanciers et prouver que son exploitation est viable. En échange, il espère un étalement de ses annuités d'emprunt. Pour Jean-Pierre et Stella R., la dette a été remboursée à 40%. Le reste est repoussé en 2026. Mais ils sont fatigués. À quelques kilomètres des couples précédents, ces éleveurs laitiers, également en redressement judiciaire, sont amers contre le manque d'écoute des organismes agricoles, banque, centre de gestion, sécurité sociale, syndicat, qui les avaient pourtant encouragés à se lancer. « On nous a obligés à investir continuellement pour rester dans les "normes" obligatoires, à agrandir les bâtiments, sous peine de ne plus recevoir de prime », affirme Stella autour de la toile cirée de la cuisine. Agriculteur (et procédure collective). « Dans notre cas, les travaux étaient 20 à 30% plus chers qu'ailleurs », dit-elle car les « normes » exigeaient des matériaux spécifiques et onéreux, en raison de la proximité de la ferme avec un château, classé monument historique.