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I Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires, Des histoires du temps passé, Quand les branches d'arbres sont noires, Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé! Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s'élance, Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher L'immobile corbeau sur l'arbre se balance, Comme la girouette au bout du long clocher! Ils sont petits et seuls, ces deux pieds dans la neige. Derrière les vitraux dont l'azur le protège, Le Roi pourtant regarde et voudrait ne pas voir, Car il craint sa colère et surtout son pouvoir. De cheveux longs et gris son front brun s'environne, Et porte en se ridant le fer de la couronne; Sur l'habit dont la pourpre a peint l'ample velours L'empereur a jeté la lourde peau d'un ours. Avidement courbé, sur le sombre vitrage Ses soupirs inquiets impriment un nuage. Contre un marbre frappé d'un pied appesanti, Sa sandale romaine a vingt fois retenti. Poésie la neige tombe jean richepin sur. Est-ce vous, blanche Emma, princesse de la Gaule? Quel amoureux fardeau pèse à sa jeune épaule?
La neige est triste. Sous la cruelle avalanche Les gueux, les va-nu-pieds, s'en vont tout grelottants. Oh! le sinistre temps, oh! l'implacable temps Pour qui n'a point de feu, ni de pain sur la planche! Les carreaux sont cassés, la ports se déclenche, La neige par des trous entre avec les autans… Des enfants, mal langés dans de pauvres tartans, Voient au bout d'un sein bleu geler la goutte blanche. La neige, poème d'Alfred de Vigny - poetica.fr. Et par ce temps de mort, le père est au travail, Dehors. Le givre perle aux poils de son poitrail. Ses poumons boivent l'air glacé qui les poignarde. Il sent son corps raidir, il râle, il tombe, las, Cependant que le ciel ironique lui carde, Comme pour l'inviter au somme, un matelas.
Poésie par Philippe MATHIEU | Publié 19 février 2013 La neige tombe, c'est actuellement l'hiver, C'est l'époque ou j'enfile mon pull-over, Je prends aussi ma luge, mes bottes et mes gants Et je vais m'y rouler dedans. La neige est belle, la neige vole, Je suis content et je rigole, Jean Richepin a tout a fait raison, La neige tombe et c'est très bon. La neige est triste de Jean RICHEPIN dans 'La chanson des gueux' sur UnJourUnPoeme.fr : lectures, commentaires, recueils. Même si vous ne me croyais pas, Ça m'est égal, moi j'adore ça. [easyembed field = « paul_marel »] Paul MAREL (6ème)
* Monotonement: adverbe oublié Jean Richepin (" La chanson des gueux " - Maurice Dreyfous éditeur) Première gelée Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens. Ainsi qu'un dur baron précédé de sergents, Il fait, pour l'annoncer, courir le long des rues La gelée aux doigts blancs et les bises bourrues. On entend haleter le souffle des gamins Qui se sauvent, collant leurs lèvres à leurs mains, Et tapent fortement du pied la terre sèche. Le chien, sans rien flairer, file ainsi qu'une flèche. Les messieurs en chapeau, raides et boutonnés, Font le dos rond, et dans leur col plongent leur nez. Les femmes, comme des coureurs dans la carrière, Ont la gorge en avant, les coudes en arrière, Les reins cambrés. Épinglé sur Apprendre les poésies aux enfants. Leur pas, d'un mouvement coquin, Fait onduler sur leur croupe leur troussequin. Oh! comme c'est joli, la première gelée! La vitre, par le froid du dehors flagellée, Étincelle, au dedans, de cristaux délicats, Et papillotte sous la nacre des micas Dont le dessin fleurit en volutes d'acanthe. Les arbres sont vêtus d'une faille craquante.
Le ciel a la pâleur fine des vieux argents. Voici venir l'Hiver dans son manteau de glace. Place au Roi qui s'avance en grondant, place, place! Et la bise, à grands coups de fouet sur les mollets, Fait courir le gamin. Le vent dans les collets Des messieurs boutonnés fourre des cents d'épingles. Les chiens au bout du dos semblent traîner des tringles. Poésie la neige tombe jean richepin et. Et les femmes, sentant des petits doigts fripons Grimper sournoisement sous leurs derniers jupons, Se cognent les genoux pour mieux serrer les cuisses. Les maisons dans le ciel fument comme des Suisses. Près des chenets joyeux les messieurs en chapeau Vont s'asseoir; la chaleur leur détendra la peau. Les femmes, relevant leurs jupes à mi-jambe, Pour garantir leur teint de la bûche qui flambe Étendront leurs deux mains longues aux doigts rosés, Qu'un tendre amant fera mollir sous les baisers. Heureux ceux-là qu'attend la bonne chambre chaude! Mais le gamin qui court, mais le vieux chien qui rôde, Mais les gueux, les petits, le tas des indigents...