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L'époque Le père fustige la fille, la fille défie le père. En politique, au sein d'une entreprise familiale ou en privé, ce duo est souvent de chocs. #AlloMarlène décrypte ce « divorce ». Marine Le Pen a dû essuyer, dimanche 1 er mai, un nouvel affront paternel – et c'est certainement l'inverse du point de vue de son père, Jean-Marie Le Pen. Exclu du Front national en août 2015, le fondateur du parti d'extrême droite a maintenu son traditionnel hommage à Jeanne d'Arc, place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de Paris, tandis que sa fille organisait un « banquet patriote », à La Villette. À la tribune, le père a fustigé la stratégie politique de sa fille, lui prédisant une défaite « au second tour de la présidentielle et peut-être même au premier ». Comment un père peut-il être aussi intransigeant et ouvertement opposée à sa fille? Relation père fille conflictuelle. Lire aussi (abonnés) Article réservé à nos abonnés FN: le vieil homme et sa fille « J'entends souvent des femmes se plaindre de ce que leur père manifeste à leur égard, constate le psychiatre et psychologue, Alain Braconnier, auteur de Les filles et les pères (Ed. Odile Jacob, 2007).
Et puis tout cela se brouille, il y a moins de jeux, les contacts sont moins libres, plus fuyants, plus défensifs. Parfois la défense et le retrait viendront du père qui découvre que sa fille commence à devenir une femme. Tout contact trop proche se charge de signes ambigus ou un peu troubles, gênants. Ainsi s'inscrivent les premiers signes d'un éloignement physique, d'une mise à distance relationnelle, parfois chargée de reproches, de critiques. Les incitations de la mère sont rejetées: - Tu n'embrasses plus ton père maintenant? - Non non, j'ai pas le temps, bye, bye! Et l'adolescente s'envole vers le collège. Le changement est parfois brutal. Le passage du papa au père est vécu comme frustrant. Il est soudain plus exigeant, plus injuste quelquefois. Problème de communication père-fille, psychologie enfants. | Educatout. Il fait des remarques, des commentaires blessants, ironiques. Le père ne tolère plus ce qu'il acceptait comme papa quelques mois plus tôt... - Comment, tu sors avec cette mini jupe, mais tu ressembles à... - Oui, dis-le, tu crois que je suis une putain, hein?
L'enfant se sent écartelé, il se sent mal par rapport au parent dénigré et il n'ose pas défendre ouvertement le parent malmené de peur d'être rejeté. Cette conflictualité à « bas bruit » est très insécurisante pour l'enfant, elle génère la peur, l'angoisse, elle rend l'enfant coupable « d'être ». Alors, que l'enfant a besoin de sécurité, d'appartenance pour se structurer et se construire une bonne estime de lui. Plus l'enfant va se sentir en insécurité, plus il aura besoin de « réparer » le parent endommagé, et l'idéalisera. Et le parent « Zéro » à vos yeux devient un Héros! L'enfant devient ainsi le soignant du parent supposé faible ou victime. Et il rentre en conflit avec le parent disqualifiant. S'ensuivra un jeu « pervers » dans lequel l'enfant endosse le rôle du « sauveur » du parent « victime ». C'est un rôle que l'enfant n'a pas les capacités de tenir. Ces enfants cachent alors leur souffrance derrière de l'arrogance et du dédain vis-à-vis du parent méprisant. Tous ces sentiments vont faire perdre à l'enfant la confiance envers le monde des adultes et les touchent au plus profond de leur identité.