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La réparation du préjudice moral Une victime par ricochet subit de plein fouet les conséquences d'un décès ou d'un handicap lourd dont un proche vient d'être victime. La Loi française identifie d'abord ce que l'on nomme « le préjudice moral » (pretium doloris). Cela correspond à la peine d'avoir perdu un être cher, ou de le voir gravement diminué ou souffrant. On distingue communément le préjudice d'affection (douleur ressentie par certains proches justifiant d'un lien affectif réel avec la victime). Les conséquences psychologiques d'un deuil ou d'un accident grave entrent ici en considération. Est également reconnu le préjudice d'accompagnement, ou de fin de vie. Il s'agit ici d'indemniser le proche ayant à accompagner l'accidenté dans les derniers moments de sa vie. On peut encore citer les préjudices exceptionnels caractérisés par les troubles « dans les conditions d'existence » dont sont victimes les proches justifiant d'une communauté de vie effective avec la victime directe. Il s'agit, par exemple, du préjudice sexuel (privation de vie sexuelle) lorsque la victime directe se retrouve lourdement handicapée.
Recours et indemnisations [ modifier | modifier le code] Les principales applications des victimes par ricochet sont dans le cadre d'accidents de la route, mais également dans le cadre de décès, ou plus généralement tout type d'accident. Les indemnisations peuvent être soit directement liées au patrimoine perdu de la victime par ricochet, soit être une fraction de l'indemnisation de la victime principale. En droit québécois [ modifier | modifier le code] En droit québécois, depuis l'arrêt Regent Taxi, la notion de victime par ricochet est interprétée de façon large, de sorte qu'il suffit de faire la preuve d'un lien d'attachement suffisant avec la victime pour se qualifier de victime par ricochet. Sous l'empire du Code civil du Bas-Canada, la situation était différente, car un courant jurisprudentiel avait tendance à limiter la reconnaissance des victimes par ricochet aux ascendants, aux descendants et au conjoint de la victime. De nos jours, le Code civil du Québec ne laisse plus de place à une telle interprétation restrictive.
La victime indirecte, qui en dépit de son nom n'en souffre pas moins personnellement du dommage créé par l'infraction et se voit ouvrir de cet fait l'action civile conformément aux dispositions de l' article 2 du code de procédure pénale afin d'en obtenir réparation, est exposé à un préjudice d'affection et plus largement un préjudice moral dans bien des cas d'infraction commise visant directement un conjoint ou un proche. Ainsi la réparation dans le chef du patrimoine juridique de la victime indirecte comprendra-t-elle celle du préjudice moral à la vue de la souffrance de la victime directe. La Première Chambre Civile, par cet arrêt du 14 novembre dernier, en a rappelé qu'il devait en être fait une application intégrale et ce, sans que cette application soit subordonnée à un caractère important ou extraordinaire de gravité. L'indemnisation du dommage d'une victime suppose aussi que ne soit jamais oublié l'indemnisation des proches de la victime, des parents, des enfants, du conjoint. Comme le dit très bien le slogan de la prévention routière en matière d'accident de la circulation: « Tous touchés, tous concernés, tous responsables.
Les statistiques, qui ne sont d'ailleurs pas publiées de façon aisément accessibles et régulières, permettent néanmoins de constater que le prix moyen des indemnités globales allouées par les tribunaux dépassent largement celui qui ressort des transactions (1). Il est dans tous les cas important pour la victime, quelle que soit la procédure choisie, de bénéficier de l'assistance d'un médecin-conseil et d'un avocat qu'elle aura choisi, et dont les honoraires pourront en tout ou en partie être mis à la charge du responsable. Des informations utiles peuvent être fournies par les associations d'aide aux victimes, dont la liste est disponible dans les services des tribunaux de grande instance (2). Le choix appartient aux victimes. Nos rubriques n'ont pas eu d'autre ambition que d'évoquer quelques-unes des questions qui se posent dans un domaine complexe et en pleine évolution. 1. Voire les statistiques publiées dans l'ouvrage de Mme Yvonne Lambert-Faivre sur «le Droit du dommage corporel», Editions Dalloz, 1993.