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« Aux Saints qui sont à Ephèse, à Corinthe, etc… » Saints signifie ici ceux qui ont été sauvés par le Christ à travers le baptême et qui se rassemblent pour fêter leur foi. Les Saints ne sont donc pas des personnes meilleures que d'autres, mais bien les croyants mystérieusement emportés dans l'amour du Christ. Alors, si nous mettons aujourd'hui une couleur de pénitence et de deuil, n'est-ce pas le signe que tous ne sont pas Saints, que certains sont dans une zone de transit, pour employer un terme moderne? Une messe du Pape au cimetière militaire français de Rome le 2 novembre - Vatican News. Comment ne pas être mal à l'aise face à cela, surtout que nous n'osons souvent pas aborder ces questions importantes mais délicates en Eglise. En effet, il y a bien des écueils et des pentes dérapantes à éviter quand on en parle. Nous connaissons les représentations médiévales du Jugement Dernier sur les tympans de nos cathédrales gothiques, sur de fameux tableaux de Jérôme Bosch ou dans la célèbre Comédie Divine de Dante. Au-dessus, le Christ trône en majesté et à l'aide de ses anges, au Dernier Jour, fait le tri entre les brebis et les boucs, entre ceux qui vont au paradis et ceux qui vont aux enfers.
Le 14 novembre, XXXIIIe dimanche du temps ordinaire, le Pape présidera la messe dans la basilique Saint-Pierre à 10h à l'occasion de la 5e Journée mondiale des pauvres. Le thème de la journée de cette année sera: «Vous avez toujours les pauvres avec vous». (Mc 14, 7). Messe du 2 novembre 2012. Dans un message publié en juin dernier, il écrivait: «Je souhaite que la Journée mondiale des pauvres, qui en est à sa cinquième édition, s'enracine toujours plus dans nos Églises locales et s'ouvre à un mouvement d'évangélisation qui rencontre les pauvres en premier lieu, là où ils se trouvent. Nous ne pouvons pas attendre, a-t-il poursuivi, qu'ils frappent à notre porte, il est urgent de les atteindre chez eux, dans les hôpitaux et les maisons de soins, dans la rue et dans les coins sombres où ils se cachent parfois, dans les centres de refuge et d'accueil... ».
Force est de constater que l'enfer à l'air souvent bien plus animé que le Paradis! Nos morts seraient-ils dans les limbes ou au purgatoire, en attente du Dernier Jour, où ils ressusciteront? Notons que les premiers Chrétiens croyaient dur comme fer au retour du Christ encore de leur vivant et qu'il fallait donc veiller et prier sans cesse pour se tenir prêt, comme nous l'avons vu dans l'Evangile et le verrons encore dans les prochaines semaines. Or, et la théologie moderne a apporté beaucoup de nuances à ce sujet, on ne peut concevoir un « temps » dans l'au-delà comme on le ferait pour nous ici-bas. Cela n'a pas de sens. Il s'agit d'un « temps » théologique où ne peut régner que l'amour. Le purgatoire, pour autant qu'on puisse lui donner une existence théologique, n'est donc pas un lieu ou une durée où on attendrait avec plus ou moins d'angoisse le Dernier Jour, comme dans la salle d'attente d'un dentiste! Feuille liturgique du mardi 2 novembre 2021- TOUSSAINT - Paroisse Notre-Dame des Douze Apôtres Concarneau. Mais il s'agit bien plutôt d'un écart qui me sépare à ma mort de la rencontre du « Tout Amour ».
Alors comment pouvoir les aider?
Hier, nous fêtions tous les Saints, nous lisions avec joie l'Evangile des Béatitudes et aujourd'hui, les prêtres avaient mis une étole blanche et puis aujourd'hui, c'est la couleur mauve, signe de deuil et de pénitence. Normalement, dans le calendrier liturgique le blanc suit le mauve et non le contraire. Hier, nous fêtions tous les Saints, c'est-à-dire ceux qui se trouvent près de Dieu et aujourd'hui, nous fêtons tous les fidèles défunts. Quelle est donc la différence? Qui était donc concerné hier et qui l'est aujourd'hui? Où sont les défunts de nos familles, comment puis-je les vénérer et être en relation avec eux? Prière universelle, 2 novembre - commémoration des fidèles défunts. - Paroisse de Colomiers - Diocèse de Toulouse. La commémoration des fidèles défunts le lendemain de la Toussaint est une tradition qui a mille ans d'âge. Or les Saints, nous le savons, ne sont pas seulement les personnes que l'Eglise a canonisés, mais bien tous ceux qui se trouvent auprès de Dieu. Et il ne s'agit pas que des défunts: Saint Paul, comme d'autres au début de l'Eglise, s'adresse aux « Saints » qui sont les membres des différentes communautés chrétiennes.
Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres, nous pouvons même éprouver plus de douleur qu'un non-croyant à la perte d'un époux, d'un parent ou même d'un enfant. Mais nous avons à témoigner de l'espérance qui nous habite, nous sommes unis à nos morts. Nous avons à redécouvrir une autre manière de leur être présents et unis, par la foi. Ainsi prions-nous nos défunts, sur les tombes ou ailleurs, selon notre tradition. Non pas que nos prières ou nos pénitences auraient une influence sur leur salut, nous risquons vite de tomber dans une conception perverse de Dieu, mais parce qu'il n'y a pas vraiment de différence entre la Jérusalem terrestre et la Jérusalem Céleste, entre l'Eglise d'ici-bas et de l'au-delà. Si nous sommes Saints, c'est parce que, tout d'abord, nous avons été aimés. Messe du 2 novembre 2020. Et cela nous rend libre, nous et nos fidèles défunts, de toute entrave et de toute peur avant la Grande Rencontre. AMEN. Vincent Klein, s. j., Messe des défunts,