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Dans les régions où les gens n'avaient pas les moyens d'acheter l'eau et recueillaient l'eau de pluie sur leurs toits, la multinationale leur a fait savoir que c'était interdit. D'où le slogan du mouvement bolivien anti-Bechtel "They even own the rain! " ["Ils possèdent même la pluie"]. En Afrique, dans plusieurs villages, des compteurs pré-payés fonctionnant à l'aide d'une carte à crédits ont été installés dans les habitats; si vous n'avez pas payé vos crédits, pas d'eau. L'eau, bientôt un droit pour tous au Chili ? - Focus. Vous avez beau tomber malade, attraper le choléra ou voir vos enfants mourir; si vous n'avez pas payé, tant pis pour vous. Vers où les réserves en eau douce sont-elles acheminées? Je viens de terminer une étude approfondie de la privatisation de l'eau à Delhi. D'immenses pressions sont exercées pour que les lois et les politiques indiennes sur l'eau soient réécrites afin que l'eau soit non seulement redéfinie comme un bien, mais aussi pour qu'elle deviennent la propriété légale de Delhi. Les gouvernements aiment la centralisation et les grandes corporations en dépendent car l'achat d'un fleuve partagé par les communautés riveraines est beaucoup moins aisé pour elles.
Pourtant, les difficultés du réseau de l'eau italien sont bien réelles. L'Institut d'études politiques internationales (Ispi) pointait en mai dernier "le manque d'épurateurs, l'inefficacité des systèmes d'égouts, les difficultés d'élimination des boues et l'inadéquation des barrages", dans le sud de l'Italie, en grande partie dû à un manque d'investissement et une organisation moindre. Le public peut-il répondre à cette problématique? A cette question, deux camps semblent s'affronter. Les défenseurs d'un réseau d'eau public espèrent que le Plan National de résilience et de reprise italien (PNRR) est une formidable opportunité pour investir massivement dans le réseau, tandis que l'autre camp compte sur l'ouverture à la concurrence pour améliorer le système. La marchandisation de l'eau | Le Club. En tout cas, les politiques devront marcher sur des œufs sur ce sujet sensible qui avait mobilisé plus de 27 millions d'Italiens en 2011. Clément Lefebvre Sur le même sujet
Ce faisant, on supprime le droit à l'eau pour en faire une marchandise. Au niveau local, national, européen et international, la Lyonnaise des eaux, Vivendi Environnement et SAUR INTERNATIONAL (Bouygues) se partagent géographiquement les marchés de l'eau 3. Ainsi, soumis aux lois du marché, le prix de l'eau est devenu de plus en plus élevé pour les populations livrées aux intérêts égoïstes des sociétés transnationales (STN). Au Ghana, les redevances pour l'eau ont augmenté d'au moins 95% et pourraient monter de près de 300% puisque le FMI et la BM exigent qu'on les amène au prix du marché. Exemple: un recouvrement total des frais d'électricité et d'eau fait partie des exigences que doit satisfaire le Ghana pour continuer à recevoir des fonds des institutions financières internationales et un allégement de sa dette conformément à l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) 4. Privatisation de l eau de l heure. L'expérience des privatisations de l'eau dans divers pays prouve qu'elles posent plus de problèmes qu'elles n'en résolvent.
Ainsi, la financiarisation de l'économie s'accompagne souvent de privatisation. Néanmoins, ce phénomène pose des interrogations fondamentales lorsque l'objet de cette financiarisation est une ressource essentielle à la communauté. Nous traiterons, ici, la question de l'exploitation des réseaux la gestion de l'eau, bien public essentiel par excellence. Privatisation de l eau vivre hotel new orleans. En effet, sa raréfaction ayant fait naitre des volontés d'en faire une marchandise, la gestion de l'eau n'échappe pas au phénomène de financiarisation. Il reste néanmoins nécessaire de garantir la qualité de l'eau, son accès et une gestion respectueuse de l'environnement. Les conséquences d'une mauvaise gestion de l'eau sont telles que l'idée même de confier cette responsabilité à une entreprise privée peut être débattue. Cependant, l'ouverture à la concurrence peut-être un moyen d'assurer aux consommateur un meilleur service et un prix plus bas 3. Ainsi, faut-il ouvrir l'exploitation du réseau de l'eau au service privé? Nous tenterons de répondre à cette question en étudiant, dans un premier temps, les théories liées à la gouvernance de l'eau et leurs implications dans les politiques mises en place par l'Union Européenne (UE).
D'autres ont mis en place des solutions alternatives improvisées avec l'aide des ONG du Nord. Ces réalisations, parfois communautaristes, bénéficient d'un bon contrôle social et s'apparentent à une gestion publique. Mais elles demeurent précaires en raison de l'incapacité d'assurer une maintenance coûteuse au long court. On peut reprocher aux responsables politiques ne n'avoir pas su ou voulu mettre en place des dispositifs de gestion publique de l'eau moderne, juste et efficace. Leur responsabilité est entière dans les pays où les objectifs sanitaires sont relégués au dernier rang de leurs préoccupations. Privatisation de l eau causes. Pour de nombreux pays, l'eau n'est pas prioritaire dans les dépenses publiques et les états ne lui consacrent que 1% du PIB. Le PNUD demande à ces Etats de placer l'eau et l'assainissement en tête de leurs priorités et préconise un doublement de l'aide internationale soit 4 milliards de dollars de plus chaque année. Mais la disponibilité financière n'est pas suffisante car ceux qui souhaitent réaliser une politique volontariste de gestion publique de l'eau et de l'assainissement se heurtent au refus des investisseurs internationaux (BM, FMI et OMC).
Pour faire accepter cette idée invraisemblable, un argument nous est servi de façon récurrente: "si l'on ne paie pas l'eau, elle sera gaspillée", autrement dit "les usagers doivent payer le véritable prix de l'eau". Malheureusement, beaucoup d'environnementalistes, surtout aux Etats-Unis, se sont faits prendre au piège et ont relayé ce raisonnement ces dix dernières années. Or, il est faux car la valeur de l'eau est beaucoup plus importante que n'importe quelle valeur que le marché pourrait lui fixer. Sa valeur est écologique, culturelle et spirituelle; en l'occurrence, des valeurs qui permettent à l'eau d'être préservée, recyclée, partagée et transmise aux générations futures. Il faut sans aucun doute réévaluer l'eau, cependant pas en termes capitalistes et patriarcaux, mais selon une logique féministe et écologiste. Car c'est grâce à ces valeurs que les femmes ont pu fournir leur communauté en eau, pendant des siècles, sans jamais priver la nature ou les autres espèces. A ce titre, la comparaison entre la culture de la jarre et celle de l'eau embouteillée est une métaphore éloquente du transfert de valeurs qui s'est opéré ces dernières décennies.