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E ffets phy siologiques puissan ts de l'amour: Phèdr e est en pleine conscience du mal qui la dést abilise. II - Ve r s 2 7 9 à 2 8 9: Le combat inutile. Elle veut calmer V énus: rite païen d'exor c isme. Souligne l'aspect en voûtement de l'amour. Elle est si obsédée par Hippolyte qu' elle le voit en la déesse. III - Ve r s 2 9 0 à 3 0 0: Te n t a t i v e d e s u r s a u t. Racine phèdre acte i scène 3.3. E l l e t r a n s f o r m e s o n a m o u r e n h a i n e. IV - Ve r s 3 01 à 306: Rec h u te. Mê m e c a us e, m êm e effe t. La vi si o n d 'H i pp o ly te ral lu m e le mal. V - Ve r s 3 0 7 à l a f i n: Éch ec f in a l e t abs en c e de pe rs pe c ti ve s. E ll e est e n c on fl it ave c so n sens de la justice et sa réputa tion, e lle angoisse (noirceur). Le fait que P hèdre ait tout avou é ne lu i la i ss e a u c un e a u t re i s su e q u e l a m o r t: l'a mour est une maladie mortelle.
» Elle manifeste sa piété par des cérémonies religieuses. Ce passage sacrifie à la couleur locale antique et païenne, tout en ayant une signification psychologique plus profonde: le désespoir de Phèdre lui fait chercher un secours dans un excès de piété. En vain, les prières sont impuissantes, la déesse est vers 305/306: « Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée: C'est Vénus / toute entière/ à sa proie/ attachée » Phèdre se compare à un animal pris au piège. Le participe séparé par tout l'alexandrin de son auxiliaire est ainsi mis en relief et traduit la souffrance de cette lutte. L'éclat de la diphtongue « oie » accentué par le hiatus concourt au même effet. Il y a aussi ironie dudestin: C'est Thésée lui-même qui a ramenée Phèdre auprès d' Hippolyte. Racine phèdre acte i scène 3 full. V. 302: « Par mon époux…amenée » Dans la conception antique, l'homme est soumis à la fatalité divine et nul effort de sa volonté ne peut le faire échapper à son destin. 301: « Vaines précautions! Cruelle destinée! » Phèdre est donc prisonnière de cet amour fatal, voulu par les dieux et tout particulièrement par ladéesse Vénus.
Le thème du regard aussi est important: « Athènes me montra…je le vis…mes yeux ne voyaient plus…» Phèdre voit une apparition si éblouissante qu'elle en devient, un instant, aveugle et aphasique. L'amour est vécu comme une série de symptômes où la volonté n'a pas de part. Commentaire phedre acte i scène 3 - essais-gratuits.com. La sensualité fait perdre à Phèdre le contrôle d'elle-même. 1) Elle n'est plus elle-même. Cette passion l'aliène. 274: « Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue » v. 282: « Je cherchais dans leurs flancs une…
Pourvu que, de ma mort respectant les approches, Tu ne m'affliges plus par d'injustes reproches, Et que tes vains secours cessent de rappeler Un reste de chaleur tout prêt à s'exhaler.
Elle considère son beau-fils comme un superbe ennemi v terme péjoratif et qui pourtant montre bien toute l'ambiguïté de sa passion, et cherche à éviter partout v 21. Paradoxalement, elle adore Hippolyte v 18, idolâtre v 25, le considère comme un dieu, au vers 20. Voyant que tous les remèdes semblent impuissants pour l'aider à réfréner ses passions, elle préfère exiler le jeune homme, le persécuter v 24, malgré sa propre volonté. ] Nous verrons donc quelle importance ont pour Phèdre Hippolyte et l'amour qu'elle éprouve pour lui avant de nous demander en quoi Phèdre est un personnage tragique qui ne peut pas, malgré sa révolte, échapper à son funeste destin. * * * Phèdre est une femme appartenant à la classe la plus noble de la société, puisqu'elle est fille et épouse de rois. Pourtant, ce haut statut ne l'empêche pas d'éprouver des sentiments coupables pour Hippolyte, fils de Thésée. Pour elle des lois du mariage sous lesquelles elle s'est engagée v résulte un hymen fatal v 32. Racine phèdre acte i scène 3.2. ] Contre moi-même enfin j'osai me révolter: J'excitai mon courage à le persécuter Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre; Je pressai son exil, et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels.
II- La passion amoureuse Comment se traduit cette passion irrésistible? 1) C'est une maladie: v. 269: « Mon mal vient de plus loin »: le premier mot de cet hémistiche monosyllabique est à prendre au sens d'amour-maladie. 271: « Mon repos, mon bonheur semblait être affermi Athènes me montra mon superbe ennemi » Phèdre analyse lucidement son amour, de la même façon que laPrincesse de Clèves, comme la perte du repos, condition du bonheur. 1) Cette passion est physique Lorsque Hippolyte reparaît devant elle, la passion de Phèdre redouble: le vocabulaire du feu: « feu, ardeur » en montre l'intensité. v. Phèdre, Racine, acte I scène 3 : texte. 273: « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue; » v. 276 « Je sentis tout mon corps et transir et brûler » L'agitation, le trouble du corps est mis en reliefpar le mot « corps » placé à la coupe. Cet amour entraîne des troubles physiques contradictoires de chaud et de froid. « Je rougis, je pâlis/ et transir et brûler »: disposition en chiasme des termes opposés. Le rythme ternaire, tumultueux traduit le choc émotif violent du coup de foudre.