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Accueil Vivre ensemble & Solidarité Prévention & Sécurité Programme de Prévention Urbaine Travail social de rue Présent sur le terrain, le travailleur social de rue (anciennement éducateur de rue) est en contact direct avec la population. Il crée du lien, informe sur les ressources existantes et propose un suivi personnalisé. Il accompagne et oriente vers les institutions spécialisées si nécessaire. Il contribue également à instaurer et à renforcer les liens sociaux entre citoyens. Que fait le travailleur social de rue? Le travailleur social de rue va au contact des citoyens dans les lieux qu'ils fréquentent. Il entre en contact avec tous les citoyens et accorde une attention particulière aux jeunes et aux publics fragilisés, en rupture avec les institutions et/ou qui subissent une forme d'exclusion (emploi, famille, etc. ). L'objectif de son action est de renforcer les liens sociaux et de ainsi de contribuer au vivre ensemble. Du terrain vers l'administration Le travailleur social de rue est présent et se rend disponible sur l'espace public.
La revue VST consacre le dossier de son dernier numéro au travail de rue dans le champ social et médico-social. Né dans les années 50 en France, avec les premières interventions d'équipes en prévention spécialisée, il consiste à "aller vers" les populations les plus en retrait des politiques d'action sociale et des institutions. Travail complexe, exercé par des professionnels et des bénévoles, il nécessite écoute et disponibilité mais aussi respect des choix de la personne rencontrée, sans jugement. Le dossier recueille des textes issus d'équipes et d'intervenants de trois réseaux: le réseau national Jeunes en errance, le Samu social international et le réseau international des travailleurs sociaux de rue. Structuré en trois parties, il décrit d'abord des pratiques de travail de rue en France mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique, et au Mali, et présente ensuite trois analyses des pratiques de professionnels. Il propose enfin une réflexion plus globale sur le sujet, avec notamment l'exemple de la Grande-Bretagne où le Covid-19 a permis de « resocialiser » le travail de rue, que la logique économique néolibérale avait transformé en « outil de ciblage normalisé et fragmenté », postulant que ce qui marche pour quelques individus ciblés devait être généralisé à tous.
L'objectif de cette action est de créer du lien social en allant à la rencontre des jeunes dans leur environnement tout en informant des missions des AMO et des services qui peuvent accompagner et aider ces mêmes-jeunes. Notre travail de rue s'effectue, actuellement, les mercredis au Parc Lambert de Charleroi Nord où nous sommes déjà actifs grâce au projet Out-team détaillé ci-dessus et le jeudi sur le temps de midi aux alentours des écoles de notre quartier. Le travail de rue souhaite entretenir le lien avec les jeunes pour prévenir la rupture sociale. Personne responsable du projet au sein de l'AMO: Cassie DELHAYE – 0484/57. 92. 23
Il analyse la dynamique de quartier et émet des recommandations à la commune afin d'améliorer la qualité de vie des habitants du quartier. Spécialiste de la proximité Grâce à sa connaissance du quartier et ses bonnes relations avec les habitants, il est en première ligne pour déceler des problématiques nouvelles. Il prévient aussi les situations conflictuelles et/ou intervient si nécessaire. Il amène les parties à trouver une solution pacifique et négociée à la situation problématique. Recréer du lien Le travailleur social de rue veille à la construction ou à la reconstruction du lien. Il apporte un soutien à quiconque est confronté à un problème social. Comment? En accompagnant la réflexion autour des pistes de solutions, en informant sur les possibilités d'action et en orientant vers les structures spécialisées. Par ailleurs, il accompagne également les citoyens qui souhaitent s'organiser et développer des projets et initiatives. Se donner les moyens de réussir Afin de sortir du quotidien, le travailleur social de rue propose aux jeunes schaerbeekois un panel d' actions collectives (sportives, culturelles, etc. ) à visée éducative.
Quand la fugue y est assimilée à un délit, comment voulez-vous que les jeunes aient confiance? Il faut relire l'ordonnance de 1945 qui fait primer l'éducatif sur le répressif pour les mineurs délinquants. On a l'impression que les politiques actuels piétinent notre expérience. Nous refusons de perdre le sens de notre travail d'éducateurs. C'est un recul dangereux. Il faudrait mettre le paquet sur l'insertion. Tous les jours, je vois des jeunes bosseurs qui ont envie de s'en sortir pour peu qu'on leur donne une chance… » (*) Le prénom a été modifié par souci d'anonymat. Repères 63 000, c'est le nombre d'éducateurs spécialisés en France. 1 350 euros, c'est le salaire moyen d'un éducateur spécialisé en début de carrière dans la fonction publique territoriale. Trois ans, c'est le temps d'études pour obtenir un diplôme d'éducateur spécialisé qui est menacée par une dévalorisation liée à la mise en place de formations courtes pour bénévoles et salariés inexpérimentés, à qui des tâches professionnelles seront confiées pour un coût inférieur à celui des éducateurs diplômés.
« Pour pouvoir dire aux jeunes qu'une autre vie est à leur portée ailleurs, il faudrait que ça soit vraiment possible. Et ce n'est pas le cas aujourd'hui. » Même constat pour David Puaud, doctorant à l'Ehess et éducateur spécialisé, pour qui les injonctions paradoxales se multiplient: « L'assimilation des travailleurs sociaux à des fonctions de force de l'ordre est de plus en plus prégnante. Depuis la loi de prévention de la délinquance de 2007, certains dispositifs remettent en cause le secret professionnel. Des amalgames qui rendent complexe l'action des éducateurs de rue, dont les pratiques se fondent sur un rapport de confiance avec les jeunes du quartier. Du coup, ils peuvent être perçus comme des "balances". » Et le jeune éducateur de pointer la transformation du métier depuis dix ans avec des lois comme la directive européenne « services », les mesures liées à la RGPP, ou encore la loi du 2 janvier 2002 sur l'évaluation et la qualité dans l'accompagnement de la personne: « Ces logiques prescriptives et normatives ont des influences sur les pratiques concrètes des travailleurs sociaux qui transforment leur fonction, leur "être".