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27/04/2021 Bertrand Sans doute peut-on regarder le ciel avec un instrument, une focale, un diaphragme ou une lentille, mais peut être aussi, à l'instar de Ronsard, peut-on le regarder avec des yeux d'amour, des yeux de poète. Ainsi le sonnet 25 des « Amours de Marie » Cache pour ceste nuit ta corne, bonne Lune: Ainsin Endymion soit tousjours ton amy, Ainsi soit-il tousjours en ton sein endormy, Ainsi nul enchanteur jamais ne t'importune. Le jour m'est odieux, la nuit m'est opportune, Je crains de jour l'aguet d'un voisin ennemy: De nuit plus courageux je traverse parmy Les espions, couvert de ta courtine brune. Tu sçais, Lune, que peut l'amoureuse poison: Le Dieu Pan pour le prix d'une blanche toison Peut bien flechir ton cœur. Cache pour cette nuit ta corne bonne lune et le soleil. Et vous Astres insignes, Favorisez au feu qui me tient allumé: Car s'il vous en souvient, la plus part de vous, Signes, N'a place dans le ciel que pour avoir aimé. *Endymion, un simple berger ou un roi, ou même un astronome pour Pline l'ancien. Il est connu pour être l'un des amants de Séléné, déesse de la Lune.
L'œuvre Lune par l'auteur Gabrielle Egger, disponible en ligne depuis 1 mois et 13 jours - Lune Ta corne - Short Édition L'éditeur propulseur de littérature courte! Merci de sélectionner du texte à l'aide de la souris afin de pouvoir utiliser la transcription audio. Oups, le texte sélectionné contient caractères, c'est trop long! Veuillez sélectionner moins de 500 caractères pour pouvoir l'écouter. Merci de sélectionner du texte à l'aide de la souris afin de pouvoir utiliser la transcription audio. Oups, le texte sélectionné contient caractères, c'est trop long! Veuillez sélectionner moins de 500 caractères pour pouvoir l'écouter. Copyright numéro 00056605-1 Lune Ta corne alambiquée Renvoie, miroir blafard L'apogée de ta gloire Dans ta nuit révoltée. Cache pour cette nuit ta corne bonne lune de miel. Chaque soir, l'océan Céleste ronge ta clarté, Encre noire diamanté Aux rêves pantelants. Eternelle vagabonde Embrasse, frileuse, La détresse peureuse De la terre moribonde Et, dans l'ombre lunaire Je pleure, petite sœur Triste, loin de ton cœur, Lugubre solitaire.
sous le vert platane Sous les frais coudriers, Diane, Et ses grands lévriers! Le chevreau noir qui doute, Pendu sur un rocher, L'écoute, L'écoute s'approcher. Et, suivant leurs curées, Par les vaux, par les blés, Les prées, Ses chiens s'en sont allés. Oh! le soir, dans la brise, Phoebé, soeur d'Apollo, Surprise A l'ombre, un pied dans l'eau! Phoebé qui, la nuit close, Aux lèvres d'un berger Se pose, Comme un oiseau léger. Lune, en notre mémoire, De tes belles amours L'histoire T'embellira toujours. Collier ras de cou corne lune - Une Nuit au Soleil. Et toujours rajeunie, Tu seras du passant Bénie, Pleine lune ou croissant. T'aimera le vieux pâtre, Seul, tandis qu'à ton front D'albâtre Ses dogues aboieront. T'aimera le pilote Dans son grand bâtiment, Qui flotte, Sous le clair firmament! Et la fillette preste Qui passe le buisson, Pied leste, En chantant sa chanson. Comme un ours à la chaîne, Toujours sous tes yeux bleus Se traîne L'océan montueux. Et qu'il vente ou qu'il neige Moi-même, chaque soir, Que fais-je, Venant ici m'asseoir? Je viens voir à la brune, Peut-être quand déchante Quelque pauvre mari, Méchante, De loin tu lui souris.