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Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis il referma. Avec ce qu'il avait pris à l'homme, il forma une femme et il l'amena vers l'homme. L'homme dit alors: « Cette fois-ci, voilà l'os de mes os et la chair de ma chair. On l'appellera: 'femme'. » A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Lecture extraite du Cantique des Cantiques 2 Voici mon bien-aimé qui vient! Il escalade les montagnes, il franchit les collines, il accourt comme la gazelle, comme le petit d'une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage. Mon bien-aimé a parlé; il m'a dit: « Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle. Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix car ta voix est douce, et ton visage est beau. » Mon bien-aimé est à moi; et moi je suis à lui. Il m'a dit: "Que mon nom soit gravé dans ton cœur, qu'il soit marqué sur ton bras. "
Le roi, sûr de sa conquête, se fait éconduire ( 8. 7b; 8. 12). La Sulamite lui échappe car elle a donné son coeur à son berger à qui elle reste fidèle. Le roi la laisse alors retourner dans sa demeure. Elle apparaît appuyée sur son berger bien aimé ( 8. 5), ayant reconquis sa liberté ( 8. 6-7). Le Cantique des Cantiques est d'abord une apologie de l'amour fidèle et du mariage monogamique tel qu'il l'a été institué au commencement ( Genèse 2. 23-25). Il célèbre la victoire de l'amour pur et désintéressé sur les attraits de la passion égoïste et sensuelle. A travers la grille de lecture à trois personnages - grille qui remporte l'adhésion de la plupart des théologiens et exégètes de nos temps -, le lecteur recevra une leçon de fidélité; Israël, puis ensuite l'Église endurent le même combat. Le chrétien est appelé à choisir chaque jour entre deux amours: - D'un côté: Dieu, qui à l'instar du berger absent, est l'éternel Absent qui n'apparaît que dans les visions intérieures (cf 5. 2), mais qui habite sur les montagnes parfumées et qui possède la beauté accomplie, la liberté infinie et la sagesse parfaite.
L'irrémédiable n'est pas humain, ni le définitif, hélas. Tant pis pour celui qui cesse de marcher sur la mer! » (Louis SINTAS, sj, in Nous étions jumeaux). Pas une carapace étanche qui nous enferme définitivement dans un monde intérieur structuré par quelque lien que ce soit: ne comptez pas sur l'extérieur pour garantir votre fidélité. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui dans un monde où rien n'y porte socialement. Pas de carapace étanche qui vous protège, pas de lien officiel qui garantisse que votre parole sera tenue. L'irrémédiable n'est pas humain, ni le définitif hélas. Alors, cette promesse est-elle intenable? S'il n'y a rien de définitif comment tenir une parole qui engage pour la vie? C'est le défi qu'exprime la fin de la citation: « Tant pis pour celui qui cesse de marcher sur la mer ». Comme Pierre au chapitre 14 de l'évangile de Matthieu que nous écoutions tout à l'heure: être un homme ou une femme de Foi, c'est marcher sur la mer et l'aventure où vous êtes déjà engagés et que nous célébrons aujourd'hui est bien de cet ordre là.